2018 n'a pas été l'année de tous les plaisirs pour Blizzard et l'éditeur compte bien changer la donne cette année en renouvelant sa direction. Toutefois, un ex-employé, qui a quitté le studio en avril dernier, a donné les raisons de sa démission et dénonce un environnement toxique et un racisme quotidien, ayant notamment mené à des pensées suicidaires.
Blizzard dans le collimateur d'un de ses ex-employés
Entré chez Blizzard en 2013, Julian Murillo-Cueller a quitté le studio en avril 2018. 9 mois plus tard, il profite des réseaux sociaux pour expliquer les raisons de son départ. Racisme, discrimination, environnement toxique, Murillo-Cueller a tenu à apporter des détails via un TwitLonger publié ce mardi 8 janvier. Comme le rapporte Gameblog :
"Lorsque je travaillais pour Blizzard Entertainment dans la team eSport HearthStone et sur le HearthStone Championship Tour, j'ai été victime d'injures racistes et discriminantes entre avril et décembre 2016, jusqu'à ce que je sois transféré dans l'équipe des opérations Business de Blizzard Esports."
À travers ces lignes, Julian Murillo-Cueller décrit la manière dont les événements ont détérioré sa santé. Crises de panique, dépression nerveuse et même pensées suicidaires, cet ex-employé de chez Blizzard y détaille les agissements et les remarques racistes et sexistes, en provenance d'une collègue en particulier, qu'il a dû affronter durant un temps. Ce harcèlement l'a également mis à l'écart vis à vis de ses autres collègues et des moments de prises de décisions importantes.
"Au cours de décembre 2017, je suis entré en contact avec le EEOC (la Commission américaine pour l’égalité des chances dans l’emploi), espérant trouver une résolution si Blizzard échouait à en trouver une, et c'est à ce moment là que je me suis rendu compte des limitations en rapport avec ma discrimination raciale et ses abus. Je n'avais nul part où me tourner et mon affaire serait rejetée."
Julian Murillo-Cueller a profité de la révélation autour de la sexualité du personnage de Soldat 76, issu d'Overwatch et officialisé LGBTQ, pour publier son histoire. Alors que, d'un côté, Blizzard souhaite que "toutes les voix soient entendues", Murillo-Cueller a l'impression que cette intention est juste une facette. Néanmoins, le studio a souhaité s'exprimer sur cette affaire via le communiqué suivant, publié dans les colonnes de Variety :
"Alors que l'entreprise ne commente pas les problèmes personnels, nous pouvons assurer qu'avoir un environnement professionnel respectueux et inclusif est extrêmement important pour nous. Nous avons une politique contre le harcèlement et la discrimination et prenons les rapports de ces comportements inappropriés très au sérieux. Il y a de nombreuses méthodes via lesquelles les employés peuvent se faire entendre.
Toutes les réclamations en lien avec le harcèlement avéré et la discrimination portées à notre attention sont étudiées et nous prenons des actions appropriées. Nous nous efforçons de créer un environnement de travail inclusif et respectueux qui reflète les valeurs principales de Blizzard.
Les employés et la santé au travail sont également très importants et nous offrons différents programmes et opportunités qui supportent les employées, comme des programmes de santé et de bien-être et des conseils, aussi bien dans nos bureaux (souvent gratuits) que via des professionnels extérieurs."
Via cette déclaration, Blizzard s'attarde sur les problèmes internes dans leur globalité, sans commenter ce cas précis. Néanmoins, une enquête interne verra peut-être le jour et l'employée en question, contre lesquelles sont dirigées les accusation de Julian Murillo-Cueller, sera éventuellement passée au crible. D'autres employés, et ex-employés du studio, profiteront peut-être de cette affaire pour partager leurs histoires, forçant Blizzard a effectuer quelques changements en interne.
Par Billy, il y a 5 ans :
Le mec a eu du courage de continuer à y travailler quand même...
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