Bien entendu, ce n'est pas de la télépathie à proprement parler mais cette expérience tend à développer des interfaces de cerveau à cerveau qui pourraient offrir la possibilité à des humains de pouvoir communiquer sans se voir ni se parler. Les scientifiques imaginent même, à l'avenir, proposer un réseau social qui reposerait sur cette technologie. Un réseau social de cerveaux connectés qui offrirait des interactions entre cerveaux comme celles qui se font dans la vie réelle.
Si le fait de communiquer par télépathie fait partie uniquement de la science-fiction, il faut avouer que cette nouvelle expérience menée par une équipe de neuroscientifiques laisse à présager que cette technologie se rapproche un peu plus de la réalité. En effet, des scientifiques ont pu connecter les cerveaux de trois individus afin qu'ils collaborent ensemble (sans se voir ni se parler) pour résoudre une partie de Tetris.
Une technique non invasive
Dans une étude en attente de publication le 23 septembre dernier, ces scientifiques ont présenté un dispositif baptisé BrainNet. Conçu par ces chercheurs, ces dernier le présentent comme "la première interface directe de cerveau à cerveau non invasive entre plusieurs personnes pour résoudre des problèmes en collaboration".
Pour réussir à ce que les trois cerveaux connectés parviennent à travailler ensemble sans que les individus ne puissent communiquer visuellement ou verbalement, les scientifiques ont eu recours à l'électroencéphalographie, qui permet de mesurer l'activité électrique cérébrale, et à la stimulation magnétique transcrânienne qui permet d'appliquer une impulsion magnétique au cortex. Ces deux techniques composent le BrainNet qui était l'intermédiaire entre les trois joueurs pour établir une "communication directe de cerveau à cerveau".
Trois cerveaux collaborent pour une partie de Tetris
Concrètement, lors de l'expérience, deux individus étaient des expéditeurs, c'est à dire que c'est eux qui décidaient s'il fallait tourner la pièce qui tombait. Pour prendre cette décision, ils se devaient de regarder des lumières situées sur le côté de l'écran. Ainsi, sans parler, l'information été traduite par un simple regard.
Enfin, la dernière personne était le récepteur, à savoir qu'il était face à un écran différent de celui des expéditeurs. Celui-ci n'avait pas la possibilité de voir les pièces déjà posées. Le cerveau du récepteur recevait alors une simulation magnétique qui lui permettait de décider s'il fallait tourner les pièces ou les laisser telles quelles en fonction des informations que les expéditeurs lui envoyaient. Si ces derniers estimaient que la décision du récepteur n'était pas bonne, ils pouvaient alors lui indiquer de rectifier le tir.
Par Savi, il y a 5 ans :
le cerveau n'a pas fini de nous livrer ses secrets
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