Captain America 4 : les premiers avis sont là, le film Marvel ne redresse pas le MCU
La presse française s'est rendue au cinéma pour juger de ce nouveau cru Marvel : Captain America 4, premier d'une série de trois films rattachés au MCU à sortir cette année. Malheureusement, elle n'a pas été emballée par la grande première de Sam Wilson, loin de là.
Préparer le terrain pour les Avengers
Après un gros regain d'intérêt survenu avec Deadpool & Wolverine, Marvel se devait de confirmer avec la sortie ce mercredi 12 février de Captain America : Brave New World, quatrième film dédié au défenseur des États-Unis, qui marque la grande première au cinéma d'Anthony Mackie, après avoir repris le flambeau de Chris Evans dans la série Falcon et le Soldat de l'Hiver (2021).
En plus de devoir gérer un gigantesque incident diplomatique et se mesurer à un Red Hulk (Harrison Ford) qui a accaparé toute la promo du film, Sam Wilson a la lourde tâche de relancer l'intérêt du public pour le MCU, alors qu'un Avenger : Doomsday se profile dans un peu plus d'un an.
Malheureusement, le nouvel Avenger n'a pas su remplir sa mission selon la presse française, qui a pu voir le film en avant-première hier soir. Si quelques séquences d'actions feront plaisir aux fans, le film se révèle assez insipide, dans la lignée des dernières productions Marvel, davantage tournée pour boucler un cahier des charges que pour proposer aux spectateurs un agréable feu d'artifice.
Les avis de la presse française
Si l'introduction a ce quelque chose de prenant, force est de constater que jamais le film ne parviendra à donner corps à ses enjeux narratifs, qu'il s'agisse d'explorer la manière dont Sam ne peut pas compter sur des superpouvoirs ou lorsqu'il se trouve malgré lui au coeur d'une guerre pour la gestion de l'adamantium. À ce jeu d'ailleurs, Black Panther faisait beaucoup mieux. La faute à une structure narrative chancelante, qui n'est jamais rien d'autre qu'une succession de révélations et de retournements de situations peu inspirés. On savait déjà que Marvel avait l'habitude d'avancer en terrain balisé, mais ce nouveau projet souffre d'un manque évident de cohérence autant qu'une écriture indigente de ses dialogues. - Le Journal du Geek
Brave New World aurait mieux fait de développer le personnage de Isaiah Bradley (jouée par le génial Carl Lumbly), Captain America noir des années 50, héros de la Guerre de Corée injustement emprisonné pendant trente ans par le gouvernement. Comme le film sort en plein mois de février et c'est le "Black History Month" aux USA, ça aurait pu être un arc naraatif autrement plus intéressant que ces histoires d'être cosmique échoué et de rayons gamma, mais hé, que voulez-vous, Marvel has spoken. - Premiere
Une Succession de scènes bavardes à outrance et de rebondissements absurdes, dignes d'un soap opera médiocre. Le film ne parvient décidément pas à masquer les cicatrices causées par ses multiples réecritures et sa production chaotique. Cerise sur le gâteau (ou plutôt sucre dans l'entrecôte), il se trouve affublé d'un antagoniste principal (gardé relativement secret jusqu'à présent) d'un ridicule rarement vu dans l'univers Marvel, peu aidé par une direction artistique douteuse. - Les numériques
Captain America : Brave New World fait plus penser à un thriller d'espionnage des années 1970 qu'à un film de superhéros classique. L'action est ancrée dans une dystopie proche de notre monde et les péripéties restent ancrées dans une réalité à base d'expériences scientifiques, de rivalités entre pays et de combats efficaces et plus réalistes. Est-ce parce que le Captain n'a pas pris le sérum des "super soldats" que le réalisateur a fait le choix d'une approche plus humaine ? Cette décision se révèle judicieuse en rendant les personnages plus attachants et les affrontements plus lisibles. - 20 Minutes
Le Spectateur n'a jamais vraiment le temps de s'ennuyer dans ce blockbuster d'espionnage rythmé, mêlant allègrement politique-fiction, action décomplexée, super-héros renouvelés et effets spéciaux ébouriffants. - Le Figaro
Tout est trouble dans Captain America 4. "Trouble" dans les deux sens et deux langues, VF et américain d'Hollywood, flou et emmerdements, et des deux côtés du rideau, dans la fiction et l'industrie. - Libération
Captain America 4 n'a pas grand-chose à raconter, si ce n'est le cahier des charges habituel. Le film refait Captain America 2 mais en moins bien, malgré la grosse diversion Red Hulk. Dommage pour le personnage de Sam Wilson, dont Marvel ne sait pas quoi faire, apparemment. - Ecran Large
Captain America 4 ne flirte pas avec les abîmes de nullité de The Marvels et Quantumania ou même l'atroce Thor : Love and Thunder, mais il exécute ses tâches sans panache - on est loin de l'enthousiasme candide du premier volet, de la nervosité de techno-thriller du second ou du festin spectaculaire du troisième, qui nous avait cependant déçus en son temps. Brave New World ressemble à une mission contractuelle pour boucher un trou dans le calendrier. À un job alimentaire confié par Marvel au superhéros étoilé pour boucl(i)er ses fins de mois. Parfois - rarement -, la copie laborieuse de Julius Onah distrait, notamment lors de l'ouverture généreuse en action, située au Mexique. - Le Point Pop
De votre côté, comptez-vous vous rendre en salles obscures pour aller voir cette nouvelle aventure de Captain America ? N'hésitez-pas à nous communiquer votre propre avis dans la section commentaire.