Ces corps humains qui refusent de se putréfier
En théorie, la vie se déroule selon un schéma relativement simple : on naît, on vit, on meurt, on pourrit. Mais il arrive parfois que ce processus ne se déroule pas comme initialement prévu. En effet, nombreux sont les corps découverts à travers le monde en parfait état de conservation.
L’homme de Cherchen
L’homme de Cherchen est la momie la plus célèbre parmi les momies du Tarim, une série de corps momifiés de type caucasien du IIème et Ier millénaire avant J.C. découverte dans le bassin du Tarim en Chine occidentale.
L’homme dit de Cherchen est un homme âgé entre 40 et 50 ans lors de son décès, mesurant presque 1m80 et disposant encore de ses cheveux châtains roux, d’un nez aquilin et d’une barbe rousse. Il arbore également un symbole solaire sur la tempe gauche et il a été découvert avec un manteau de laine brune et un pantalon avec les jambes enveloppées dans de la laine brute.
D’autres corps ont aussi été retrouvés dans un parfait état de conservation comme une femme aux cheveux châtains mesurant 1m80 aussi et un enfant âgé d’un an environ, coiffé d’un bonnet rouge et bleu et deux pierres bleues posées sur ses yeux.
Les scientifiques ont analysé ces momies et c’est le professeur Wang Bing Hua qui pense avoir une explication à cette momification spontanée qui, selon lui, ne serait pas due uniquement à la sécheresse de la région, mais à trois facteurs : à savoir le climat du désert du Taklamakan, le sol salé et les funérailles hivernales. Ces deux derniers facteurs (température inférieure à 0°C et une salinité importante du sol), une fois combinés, pourraient renforcer l’excellente conservation de ces corps humains.
Sœur Bernadette
Afin de pouvoir effectuer la béatification de Bernadette, décédée à Nevers le 16 avril 1879, il faut procéder à l’exhumation de son corps. Pour cela, la procédure se fait en trois temps : en septembre 1909, en avril 1919 et en avril 1925. Lorsque les hommes effectuent l’exhumation de sœur Bernadette, c’est la surprise générale : son corps est complètement intact ! Cette conservation exceptionnelle reste un grand mystère pour la science. Cependant, il ne s’agit pas d’un cas isolé.
Ici, nous pouvons parler d’incorruptibilité : c’est lorsqu’un cadavre ne se putréfie pas. Pendant plusieurs années, des corps échappent à la corruptibilité soit à l’aide d’un procédé d’embaumement pour pouvoir exposer les corps dans des mausolées ou pour des raisons jusque là inconnues. C’est le cas pour des personnalités religieuses, mais aussi pour des figures profanes. C’est ce qui est arrivé au roi Henri IV qui a été retrouvé totalement desséché, mais absolument pas putréfié. Il n’existe aucune explication scientifique d’autant plus que dans les tombes voisines de celles où des corps incorrompus ont été découverts, les cadavres ont été retrouvés à un stade très avancé de décomposition.
Telle une poupée de cire, le corps de Bernadette repose dans une châsse de verre dans la chapelle de l’ancien couvent Saint-Gildart à Nevers. On y a déposé une légère couche de cire sur le visage et les mains de la sainte.
Le chambo lama Dashi-Dorzho Itigilov
Il s’agit d’un moine bouddhiste et d’une figure importante de la religion en Russie mort en 1927. Depuis l’exhumation de son corps en 2002, retrouvé en parfait état, sa momie est exposée sept jours par an.
Après sa mort, on retrouve son testament, dans lequel il explique qu’il souhaite être inhumé en position du lotus puis il poursuit qu’il souhaite que son corps soit exhumé plusieurs années après son décès par d’autres moines. Certains pensent alors qu’il s’agit de l’incorruptibilité de ce moine bouddhiste. Entre 1955 et 1973, son corps est régulièrement observé par des moines et constatent toujours l’excellent état de sa momie. Pour le conserver encore davantage, ils décident de l’enterrer à nouveau en y ajoutant du sel.
Puis le 11 septembre 2002, on exhume à nouveau Itigilov en présence d’un photographe et une poignée de scientifiques décident de l’examiner de façon approfondie. Les résultats sont spectaculaires : l’état de son corps fait penser qu’il s’agit d’un décès survenu dans les 36 dernières heures ! La peau est encore souple, les membres ne sont pas raides et les muscles n’ont pas fondu. Il faut savoir que son corps n’a jamais été embaumé ni même momifié et certains croyants imaginent que ce moine est encore vivant dans une sorte d’hibernation.
La Doncella
Une équipe d’archéologues découvrent en 1999, trois enfants ayant vécus au XVIème siècle, enterrés à 25 mètres du sommet du Llullaillaco, un volcan entre l’Argentine et le Chili. De ces tombes sont extrait une jeune fille de 15 ans, la "Doncella", un garçon de 7 ans, "El Nino" et une petite fille de 6 ans, "La Nina". Mais que s’est-il passé ? Tout simplement, ils ont été sacrifiés selon le rite de la Capacocha. A l’époque, on choisissait des enfants issus de la bonne société et en parfaite santé pour les sacrifier et obtenir les faveurs des dieux.
Retrouvés en parfait état de conservation, on pourrait croire qu’ils ne sont morts que depuis quelques heures. Cette conservation est due à la combinaison de plusieurs facteurs : retrouvées à 6739 mètres d’altitude, les momies étaient maintenues à des températures inférieures à 0°C, enterrées sous une couche de cendre volcanique, celle-ci agit comme une barrière contre l’humidité, le développement des bactéries et champignons et enfin la couche de neige ont permis de rendre totalement hermétiques les tombes après leur fermeture.
Aujourd’hui, les trois corps sont conservés au Musée d’archéologie de haute-montagne de Salta sous une cloche en verre. L’atmosphère y est surveillée et la température ne dépasse les -20°C. Des tests, comme des radios des poumons, sont effectués sur ces momies.
Rosalia Lombardo
On peut la considérer comme étant la momie la plus parfaite du monde : Rosalia Lombardo. Cette petite fille italienne née à Palerme le 13 décembre 1918, décède à l’âge de deux ans d’une pneumonie. Son père, très touché par le décès de la petite fille, contacte Alfredo Salafia, un célèbre embaumeur pour conserver le corps de Rosalia où il est exposé dans une petite chapelle située au bout des catacombes, dans un cercueil de verre celé à l’azote pour limiter les signes de décomposition.
Il s’agit du corps le mieux conservé parmi tous ceux placés dans les catacombes. Grâce aux rayons X, on a pu constater que tous les organes de son corps sont intacts.
Les notes de l’embaumeur Salafia ont été retrouvées où il explique comment il a procédé pour conserver le corps de la petite fille. Selon le docteur, il a injecté du formol pour tuer les bactéries, de l’alcool pour sécher le corps, un liquide à base de glycérine pour qu’il ne s’assèche pas trop vite, de l’acide salicylique pour limiter la prolifération de champignons ainsi que du zinc pour conserver toute sa rigidité.
Un phénomène étrange a même été observé alors que des scientifiques étaient chargés d’étudier la momie. Toutes les heures, ils ont programmé un appareil photo pour capturer le visage de la petite fille. En regardant les clichés, il semblerait que les yeux de Rosalia s’ouvrent et se ferment. Pour les habitants de Palerme, il n’y a pas de doute, c’est un miracle. Cependant, pour les scientifiques, cela n’est pas un fait miraculeux ou un phénomène paranormal : c’est le flash de l’appareil et l’humidité qui seraient responsables de cet effet.
Bernadette Soubirous, une mince couche de cire ? Plutôt un pâté de cire sculpté autour de son cadavre.
Photo sous la lumière ambiante, non retouchée :
http://lourdescanceresperance.com/wp-con…
Du musée Grévin, quoi...
https://www.histoire-genealogie.com/Un-temoignage-sur-les-exhumations-de-Sainte-Bernadette-Soubirous-le-corps-etait-il-intact-ou-pas?lang=fr
Je suis parfaitement d'accord que Bernadette Soubirous est une sainte. Par contre, tout ce qu'on peut dire en voyant la photo de sa dépouille, c'est que son visage et ses mains sont entièrement recouvertes de cire. On ne sait simplement pas l'état réel de son cadavre.