10 découvertes archéologiques complètement surprenantes
Si l'imagerie que donne la saga des Indiana Jones est souvent éloignée du travail de l'archéologue, il n'empêche que cette science ne cesse de nous surprendre, de nous étonner. La preuve avec dix des découvertes archéologiques les plus insolites !
10 - Des cobayes habillés
Les archéologues ont retrouvé des cobayes habillés enterrés vivants sous des habitations incas, au Pérou. D'après les spécialistes, il s'agissait de sacrifices rituels, permettant d'apporter la bonne fortune aux habitants de l'édifice. Le fait que les cobayes soient habillés n'est pas non plus anodin : c'était pour signifier la richesse du sacrifice effectué. Il faut savoir que les cobayes occupaient une place essentielle dans les sacrifices rituels incas. Ils étaient mangés lors des mariages et des banquets, et leur viande était utilisée également pour soigner maux et maladies.
9 - La dernière érection de Toutankhamon
Voilà une découverte qui a étonné les égyptologues. D'après Salima Ikram, grande égyptologue, le célèbre Pharaon Toutankhamon a été embaumé d'une manière inhabituelle : son pénis en érection, avec un angle à 90°. Pour quoi faire ? Eh bien pour contrer une révolution religieuse, promulguée par son propre père, le roi Akhenaton, qui voulait instaurer une religion monothéiste. Le pénis en érection évoquerait les pouvoirs régénératifs du dieu Osiris, et permettrait ainsi un rapprochement entre le Pharaon et le plus important dieu de l'Egypte antique, ancien Pharaon lui-même. Bon, finalement, le plan de Toutankhamon n'a pas vraiment marché... D'autant plus que la première équipe d'archéologues a profané son tombeau a malencontreusement arraché le pénis du reste du corps.
8 - Le traitement contre la syphilis de Barbe Noire
On connait tous le pirate Barbe Noire (et pas seulement parce qu'il est le méchant du plus mauvais des Pirates des CaraÏbes). Il s'agit, surtout, du plus célèbre Pirate à avoir écumé les mers et les océans du Monde, et son nom est à jamais gravé dans l'Histoire et les légendes. Ce que l'on sait moins en revanche, c'est que Barbe Noire utilisait une seringue, permettant de lutter contre la syphilis. Le principe était simple, mais douloureux : injecter une dose de mercure dans le pénis. On vous parlait de cette pratique médicale dans notre article Ces pratiques médicales qu'on ne regrette pas du tout. Problème, le traitement était plus dangereux encore que la maladie. La seringue a été retrouvée dans l'épave du Queen Ann's Revenge, le célèbre navire de Barbe Noire, avec d'autres outils médicaux. Finalement, Barbe Noire ne mourut ni de la syphilis, ni de l'usage du mercure, mais à la Bataille de l'Île d'Ocracoke, le 22 novembre 1718, touché par cinq balles et coupé à vingt reprises.
7 - Le reliquaire de la main de Thérèse d'Avila
Non, même s'il y ressemble, il ne s'agit pas du Gant de l'Infini utilisé par Thanos le Titan Fou dans l'Univers Marvel, mais d'un reliquaire. Un reliquaire est un réceptacle, contenant une relique. Et ce reliquaire contient la main droite de Thérèse d'Avila, sainte espagnole née en 1515 et morte en 1582. Il faut savoir que prélever des membres du corps des saints était une coutume religieuse, dans la chrétienté.
6 - Matériel pour drogues chamaniques
Direction maintenant la Bolivie, et plus particulièrement dans l'Altiplano du Lipez, à 3 900 mètres d'altitude. Dans une grotte appelée Cueva Del Chileno, vraisemblablement habitée de manière intermittente depuis 4000 ans, les archéologues ont retrouvé un nécessaire pour rite chamanique, composé d'un sac de cuir, une poche en peau de renard, deux tablettes à priser, un tube à inhaler, deux spatules, des plantes et un bandeau. La datation au carbone a démontré que ce matériel est vieux de 1000 ans. Ce matériel aurait été utilisé par des chamanes de la civilisation Tiwanaku. Ce qui intéresse les scientifiques, c'est que si l'on savait que les chamanes utilisaient des drogues dans leurs rites, c'est qu'ils ont désormais la preuve que les chamanes pouvaient utiliser non seulement des alliages de psychotropes, mais aussi qu'ils en utilisaient un très grand nombre, dont de la cocaïne (produite grâce aux feuilles de coca).
5 - Un fromage vieux de 3000 ans
Un pot en argile vieux de 3000 ans a été trouvé dans ce qui était autrefois une mine à ciel ouvert du Danemark. Contenant une substance brûlée inconnue, les scientifiques ont fait des analyses, et ont eu la surprise de découvrir qu'il s'agissait d'une tentative pour faire un fromage. Une tentative ratée. Ce qui est cocasse, c'est que l'apprenti-cuisinier a dû être gêné par l'odeur de son expérience, et a balancé le fromage raté, et le pot en argile qui va avec !
4 - Les graffitis érotiques d'Astypalée
Nous sommes sur une île du Dodécanèse, en pleine Mer Egée, Astypalée, dont les paysages arides et montagneux n'ont pas préparé les archéologues à découvrir des dessins homoérotiques, datant de plus de 2500 ans. Ces dessins sont intéressants à deux niveaux : déjà parce qu'ils renseignent les historiens et les archéologues sur le rapport que les grecs de l'Antiquité avaient avec la sexualité d'une part, et avec l'homosexualité d'autre part. Enfin parce qu'ils sont accompagnés d'inscriptions, signifiant qu'untel a fait l'amour avec tel autre, preuve s'il en est que l'écriture était plus répandue sur l'Île que prévue.
3 - Un élixir d'immortalité dans une tombe chinoise
Dans une tombe vieille de 2000 ans de la Province du Henan, les archéologues ont trouvé un étrange liquide, contenu dans un pot en bronze. Les scientifiques ont d'abord pensé que ce liquide, de couleur jaunâtre, était un alcool, avant de se rendre compte qu'il s'agissait d'une solution d'alunite et de nitrate de potassium. D'après l'archéologue Pan Fusheng, à en juger par ces ingrédients, cette solution serait un élixir d'immortalité, tel qu'il est présenté dans d'anciens textes taoïstes. L'archéologue rappelle à quel point la question de l'immortalité était importante lors du règne de la dynastie des Hans occidentaux (entre -210 avant J.-C. et 8 après J.-C.). Et plus particulièrement pour Qin Shi Huang, le premier empereur de Chine.
2 - Une énigme dans un coffre égyptien
La découverte d'un coffre en pierre, sur le site Deir el-Bahri à Louxor (Egypte), intrigue au plus haut point les scientifiques. Contenant un squelette d'oie, et deux oeufs, enveloppés dans du tissu, ce coffre au premier abord anodin pourrait être, en vérité, un rébus qui pourrait nous conduire à un tombeau royal. En effet, le professeur Niwinski, l'égyptologue en charge des fouilles a expliqué à nos confrères du magazine Géo : "Le hiéroglyphe en forme d’œuf signifie le mot "fils" et la valeur phonétique du mot "oie" est "Ra". Nous obtenons alors un rébus : "fils de Ra" ce qui correspond au titre d'un roi qui précède généralement son nom personnel sur un cartouche. [...] L'ibis est le hiéroglyphe représentant le dieu Thot. Les ibis naissent dans des œufs. Or, le nom de plusieurs pharaons était : "Thot est né" soit Thoutmôsis. Avec le titre "fils de Ra", nous avons ainsi obtenu une information en référence au roi Thoutmôsis. Mais nous ne savions pas encore lequel. [...] Le couvercle de la boite en faïence est décorée de la représentation symbolique royale de l'unification de la Haute et de la Basse Egypte qui équivaut au titre royal de "Roi de la Haute et de la Basse Egypte" précédant le quatrième nom royal figurant sur les cartouches. Et sur l'une des parois, un cartouche était effectivement gravé, mentionnant le nom du roi Thoutmôsis II." Cette énigme pourrait donc bien conduire les chercheurs au tombeau du roi Thoutmôsis II. On se croirait dans Indiana Jones !
1 - Le mystère du lac aux squelettes
Dans l'Himalaya indien, il existe un lac étonnant, le lac Roopkund, qu'on surnomme le lac aux squelettes. Situé à 5000 mètres d'altitude, le lac Roopkund est glacé une bonne partie de l'année. Mais lorsque le lac fond en été, il laisse apparaître une centaine de squelettes humains. Cette découverte est en elle-même étonnante, mais le mystère s'épaissit toujours plus, au fur et à mesure que les scientifiques s'intéressent au sujet. Tout d'abord, les archéologues ont analysé une trentaine d'os, appartenant à trois groupes distincts : des individus d'origine indienne, des individus d'origine d'Asie du Sud, et des individus méditerranéens. Il semblerait par ailleurs que ces individus ne soient pas morts des suites d'une bataille, puisque parmi les squelettes, on trouve des femmes et des enfants, et qu'aucune arme ni armure n'a été trouvée dans le lac. Plus surprenant encore, la datation des os a montré que les différents squelettes ne datent pas de la même époque : les individus indiens auraient vécu entre les VIIIème et Xème siècle, et les individus des deux autres groupes auraient péri entre les XVIIème et XXème siècle. D'autant que les archéologues précisent que n'ayant pu analyser qu'une trentaine de squelette, il n'est pas impossible qu'on découvre d'autres groupes, appartenant à des ethnies et des époques différentes. Le mystère du lac aux squelettes reste encore entier !