JO : Un dessin de 2014 au Brésil devient une réalité en 2016
Quand on pense Brésil on pense souvent carnaval, plages de sable fin, c'est coloré, les gens sont souriants, plein de vitamines D dans ce pays très ensoleillé.
La réalité est malheureusement bien moins rutilante, le Brésil est aussi reconnu pour être un des pays ou l'inégalité entre les riches et les pauvres est la plus grande. Cette triste réalité avait été mise sous les feux des projecteurs en 2014, lors de la Coupe du Monde de Football.
Tandis que dans les stades flambants neufs, supporters et joueurs vivaient de grands moments de sports, à quelques pas de là, dans les favelas, les plus pauvres des brésiliens continuaient de vivre dans la misère. La coupe du monde a coûté très cher au Brésil, et ce sont ces habitants des favelas qui, les premiers, ont été victimes de ces dépenses.
Là où le pays pourrait améliorer les conditions de vie de ces personnes défavorisées, elle construit des stades, et n'hésite pas si besoin, à chasser des brésiliens de leurs habitations si jamais ils se trouvent sur l'emplacement d'une future infrastructure.
Cette injustice trop peu connue avait inspiré un artiste qui en avait fait un dessin devenu rapidement viral.
On y voit un enfant des favelas dans son vieux t-shirt de foot abîmé admirer au loin les réjouissances de la Coupe dont il est exclu.
Quand la fiction devient réalité
Preuve que ce dessin n'avait rien d'exagéré, un cliché du feu d'artifice de la cérémonie d'ouverture des Jeux Olympiques de cette année a été pris depuis la favela de la Mangueira par photographe brésilien Tércio Teixeira.
Beaucoup ont fait le rapprochement avec le dessin de 2014, et il est vrai que la ressemblance est assez frappante !
When the World Cup was announced this cartoon was made. 2016 Olympics it came true pic.twitter.com/GxMCVsp0qj
— KIERANCPHOTO. CO .UK (@KieranCPhoto) 7 août 2016
Ce cliché n'est d'ailleurs pas le seul qui fait écho au dessin.
People watch the Olympic Games opening ceremony fireworks from a favela in Rio pic.twitter.com/hBzkqbfV3L
— AFP news agency (@AFP) 6 août 2016
Des clichés bien tristes à voir malgré leur beauté, et quand on voit ce que deviennent la plupart des complexes sportifs construits en de grandes occasions éphémères comme celle-ci, on se demande si ça en vaut vraiment la peine.
Les Qataris d'origine détiennent tous les postes à responsabilité, pour le reste des boulots ils font venir du monde entier de la main d'œuvre (le seul pré-requis est le fait de parler la langue arabe ou d'être spécialiste).
Même leur armée est comme ça, les Qataris prennent les postes d'officier, les immigrés les grades subalternes, ils sont payés le smic local qui ne suffit même pas à payer un loyer dans la capitale.
En plus le permis de conduire n'est décerné qu'aux Qataris, donc les autres doivent se démerder pour aller bosser sans voiture.