Depuis le début de l'année, ce sont plus de 72 843 départs de feu qui ont été enregistrés au Brésil. Un nombre en hausse de 83% puisque l'année 2018 n'avait dû faire face "qu'à" 39 759 départs de feu. Cette augmentation massive est notamment due au déboisement et aux activités agricoles plus intenses, reprises au mois de mai, symbole du début de la sécheresse. Cette saison sèche perdure jusqu'aux mois d'août et de septembre et les incendies n'y sont pas inhabituels.
Crédits : RUNO KELLY / REUTERS
Néanmoins, ce nombre, en baisse depuis deux années consécutives, représente un plus haut depuis 2013. Les feux sont notamment causés par les défrichements par brûlis, servant à transformer des aires forestières en zones de culture ou d'élevage, ou pour nettoyer des zones déforestées. L'aménagement de l'Amazonie est donc l'un des premiers facteurs de ces incendies. Une politique mise en avant par le récemment élu Jair Bolsonaro, fervent critique des défenseurs de l'environnement. Néanmoins, Ricardo Salles, le ministre de l'Environnement brésilien, a assuré que "le gouvernement avait mobilisé tous les effectifs des secouristes et tous les avions" de lutte contre les incendies.
ud83cudf0eJust a little alert to the world: the sky randomly turned dark today in São Paulo, and meteorologists believe it’s smoke from the fires burning *thousands* of kilometers away, in Rondônia or Paraguay. Imagine how much has to be burning to create that much smoke(!). SOSud83cudf0e pic.twitter.com/P1DrCzQO6x
20 août 2019
La dévastation du "poumon vert de la planète", à laquelle assistent des internautes dévastés et inquiets, n'est pas sans conséquence pour les locaux. La ville de Sao Paulo, pourtant située à 2700 kilomètres des incendies, a été plongée dans le noir, en plein jour, durant une demie-heure environ, à cause des fumées poussées depuis l'intérieur des terres par des vents forts. Outre le ciel, ce sont les pluies qui ont été noircies par ces incendies.
L'eau de pluie, devenue quasiment noir, a été recueillie par certains locaux qui lui ont découvert une odeur de fumée. Bien que certaines images massivement partagées sur les réseaux sociaux ne se prêtent pas aux incendies actuels et datent de feux antérieurs, l’Institut national de recherche spatiale (Inpe) observe l’évolution de la forêt au Brésil à l'aide d'images satellites. Ces incendies sont visibles depuis l'espace, la preuve en images.