Au mois de janvier, l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES) a lancé une nouvelle campagne publicitaire pour mettre en avant les Consultations Jeunes Consommateurs. Dans cette dernière, elle n'hésite pas à critiquer les gamers.
Promotion des CJC
La campagne INPES sur les Consultations Jeunes Consommateurs a été officiellement lancée le lundi 12 janvier dernier. Cette dernière va permettre de mieux faire connaître ces CJC auprès des parents et des jeunes concernés par une addiction (drogue, alcool et jeu vidéo). C'est par le biais d'un spot tv et d'une campagne web et radio que l'INPES a décidé de frapper un grand coup.
Un spot TV qui ne plaît pas à tout le monde
Malheureusement, dans ce tout premier clip vidéo, l'INPES a fait l'amalgame entre drogue, alcool et jeu vidéo. Rapidement retiré, ce clip a finalement été remplacé par trois clips identiques, mais distincts (un sur l'alcool, un sur la drogue et un sur les jeux vidéo) afin de ne pas faire d'amalgame. Malgré cela, le clip vidéo concernant l'addiction aux jeux vidéo reste tout de même frappant et ne plaît pas vraiment aux gamers et au Syndicat du Jeu Vidéo.
Cette publicité tourne autour des questions des représentations et de la perception du jeune joueur par son entourage puis par lui-même, mais l'INPES va un peu trop loin. Bien évidemment, cette publicité a principalement pour cible les parents des joueurs et a donc tout intérêt à marquer leurs esprits pour qu'ils décident d’amener leur enfant à la CJC.
C'est terriblement caricatural
Ce spot TV reprend tout les "on dit" sur les gamers et c'est surtout ça qui est blessant. Le discours est complètement formaté et les quelques gamers addicts ne peuvent pas du tout s'identifier dans ce type de vidéo. Les personnes qui ont réalisé cette vidéo n'y connaissent probablement pas grand chose aux jeux vidéo ainsi qu'à l'addiction aux jeux vidéo et c'est vraiment dommage car ils font une caricature des joueurs complètement dénuée de sens. Ce n'est pas parce qu'on joue 3 heures à GTA qu'on est un jeune renfermé sur soi-même. Ce n'est pas parce que nous jouons à Call of Duty plusieurs heures d'affilée que nous sommes addict et complètement marginalisés. Pour discuter de ce problème qui malheureusement existe, il serait évident d'aborder le sujet d'une toute autre manière. Cela ne fait que brusquer les gamers qui jouent suffisamment pour se sentir addict plutôt que de les pousser à en parler lors des CJC par exemple.
C'est bien que cette initiative existe
Si cette publicité a offensé de nombreux gamers (et c'est tout à fait normal), on tient tout de même à préciser que cette initiative de la part de l'INPES est très intéressante. Bien évidemment, on reste sur nos positions en disant que ce n'est pas du tout comme cela qu'il faut aborder le sujet de l'addiction aux jeux vidéo, mais cela reste tout de même une bonne initiative. Cette publicité a pu blesser des gamers et il aurait été intéressant de trouver un autre moyen de communiquer sur ce phénomène d'addiction. Bien sûr, créer un spot TV permet à l'INPES de toucher un grand nombre de personnes qui se reconnaitront ou pas d'ailleurs, mais cela permet aussi de révolter une grande partie des téléspectateurs. Il faut parler de cette addiction, si elle existe vraiment, mais il aurait fallu trouver un autre moyen pour communiquer dessus.
Par edgar, il y a 9 ans :
"Ce n'est pas parce que nous jouons à Call of Duty plusieurs heures d'affilée que nous sommes (addict et) complètement marginalisés"
Pour le côté marginalisé, je confirme.
Ou alors le marginal prend une autre forme aujourd'hui.
Je suis tellement marginal que je regarde des stream de call of duty sur mon iphone avec mon casque beats alors que je répond à mes mails avec mon mac dans mon starbuck préféré...
Tellement de marginalité...
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