Mars : les astronautes pourront recourir à cette pratique immorale pour éviter de mourir

Depuis maintenant plusieurs années, un voyage humain vers Mars se concrétise. Les géants de l'aéronautique portent toujours plus d'attention à la planète rouge, des voyages étant d'ores et déjà planifiés. Une vie sur une autre planète se précise, reste à délimiter les contours de cette opération. Et du côté des experts, une question divise : celle du cannibalisme. 

du cannibalisme chez les astronautes ?

Que ce soit en France ou aux Etats-Unis, le cannibalisme n'est pas considéré comme "illégal". Et pour cause, aucune loi n'interdit officiellement le cannibalisme. Néanmoins, tuer est un crime. Voler un corps dans une morgue est interdit, de même que l'exhumation sans autorisation.  Mais pour pallier toute éventualité, des experts imaginant toutes les possibilités liées aux voyages spatiaux et à la conquête de Mars se penchent sur la question du cannibalisme. Bien que ce dernier ne soit pas légalement interdit, il soulève une question d'éthique. Paul Wolpe, bioéthicien à l'université Emory, tente d'y répondre.

 "Il existe deux types d'approches de la question. L'une dit que même si nous devons énormément de respect au corps, la vie est primordiale, et si la seule façon de survivre consiste à manger un corps, c'est acceptable mais pas souhaitable.

C'est une tradition bien ancrée. Des gens se sont suicidés pour en sauver d'autres, et en fait, religieusement, c'est tout à fait acceptable. Nous ne pouvons pas tirer à la courte paille pour savoir qui nous allons tuer pour manger, mais nous avons souvent considéré comme des héros les personnes qui sautent sur la grenade pour sauver leurs amis."

Dans le roman Seul sur Mars d'Andy Weir, adapté en film par Ridley Scott en 2015 avec Matt Damon dans le rôle principal, un plan de secours prévoit que tous les membres d'équipage, à l'exception d'un, se suicident afin que leurs corps servent de sources de nourriture pour le dernier en vie. Une manière héroïque, mais discutable de continuer la mission coûte que coûte. Après tout, comme le disait gentiment un survivant dans le film Doosmday (2008) de Neil Marshall, "Si t'as la dalle, t'as qu'à bouffer un morceau de ton pote". 

A l'heure actuelle, les agences spatiales n'interdisent pas le cannibalisme. Et pour cause, les astronautes ne sont pas supposés y recourir. Mais dans des cas d'extrême nécessité, il est possible que le sujet soit remis sur la table. La décision reviendra alors sans doute au premier intéressé, celui qui aura la lourde décision de savoir si, oui ou non, il compte consommer de la chair humaine pour continuer sa mission. Les missions vers Mars s'accélèrent et Elon Musk souhaite établir une ville martienne dès 2054. Reste à savoir ce que donnera le premier voyage humain vers Mars, qui est, quant à lui, planifié pour 2026, voire 2024.