Monster Hunter Wilds preview : on y a joué, nos impressions avec du bon et du moins bon
Annoncé en décembre 2023 aux Game Awards de Geoff Keighley, Monster Hunter Wilds s'est présenté plus en détails à l'occasion de la Gamescom, plus grand salon européen du jeu vidéo qui se tenait la semaine dernière à Cologne, en Allemagne. Mais le salon terminé, plusieurs médias, dont nous, avons eu la chance d'essayer la démo de Monster Hunter Wilds présentée sur le stand Capcom, et ce directement dans les bureaux de l'éditeur. Deux quêtes de 30 minutes max chacune se sont offertes à nous, l'occasion d'essayer la suite de la franchise et surtout de vous partager nos impressions à chaud.
Preview de monster hunter wilds
Il y a quelques heures de cela, nous nous sommes rendus dans les locaux de Capcom France pour essayer la démo présentée à la Gamescom de Monster Hunter Wilds. L'heure pour nous de vous partager nos impressions à chaud, alors que le mercure dépasse la trentaine de degrés. Il fait donc... Chaud. Remise dans le contexte d'abord. Comme pour la Gamescom, les deux démos tournaient sur une PlayStation 5 avec une build conçue uniquement pour le salon.
Alors que la date de sortie de Monster Hunter Wilds attend d'être précisée (fixée à 2025 sans plus de détails), la démo laissait entrevoir quelques pépins techniques, à commencer par des chutes de FPS. Rien de bien méchant de prime abord, d'autant que Capcom a appris de ses erreurs côté optimisation et ne compte sans doute pas revivre l'épisode Dragon's Dogma II à la sortie de Monster Hunter Wilds sur PC l'année prochaine. Inutile de nous attarder dessus, tout devrait se lisser pour la version finale du jeu, prévue dans plusieurs mois au minimum.
première quête : chatacabra
Outre l'introduction du jeu et sa présentation des mécaniques et de quelques aspects du monde ouvert, la première quête nous a opposé à un Chatacabra, une espèce d'amphibiens géants, rencontre d'un batracien et d'un gorille. Agréable à combattre, ce Chatacabra nous a surtout permis de poser les yeux sur les nouvelles fonctionnalités apportées par ce nouvel opus. Sans entrer dans les détails, chaque arme a été revue et modifiée, certaines plus que d'autres.
Les 14 armes proposées par la franchise profitent ici d'un gameplay rénové, mettant l'accent sur différents pans. L'arc adopte certains éléments proposés par Dragon's Dogma II, quand la Gunlance s'offre une mobilité accrue grâce à des petits pas de côté rapide façon Monster Hunter Now. Guard Point, esquive et garde parfaite, chaque arme est plus versatile que jamais et vient surtout récompenser la prise de risque. Sur la Gunlance, l'arme que nous avons choisi d'utiliser lors des deux démos, réussir à parer une attaque ennemie sur un timing parfait déclenche un "Power Clash" (une séquence durant laquelle il faut appuyer frénétiquement sur un bouton pour surmonter l'assaut du monstre).
Ce "Power Clash", si réussi, recharge l'intégralité des munitions de l'arme, en plus d'asséner de lourds dégâts. Bien que les conditions de déclenchement du "Power Clash" ne sont pas encore bien précises, prendre des risques peut s'avérer payant. Son de cloche similaire du côté de l'arc ou esquiver parfaitement une attaque va remplir vos fioles (consommable utilisé pour modifier les effets de vos flèches) et vous rendre une partie de votre barre d'endurance.
Ces ajouts dynamisent grandement les combats. Et même si l'échantillon est court, Monster Hunter Wilds cherche à raboter au maximum les temps morts dont était jusque là victime la franchise. Le feeling est vraiment plaisant, et même s'il est difficile de parler des sensations ressenties lors de l'utilisation de toutes les armes (manque de temps), les modifications apportées par les développeurs semblent viser à corriger les plaintes fondées des joueurs de longue date.
Malgré tout, cette dynamisation du gameplay semble avoir quelques défauts. Lors d'affrontements, et à plusieurs reprises, la caméra a rendu l'action quelque peu confuse. Monster Hunter Wilds introduit une nouvelle mécanique de jeu : le mode Focus. En attaquant continuellement une zone distincte d'un monstre, celle-ci va se briser. Une mécanique que les habitués de la franchise connaissent bien. Mais avec Wilds, Capcom introduit la notion de blessures localisées, dépeintes par une lumière rouge sang.
Une fois le monstre blessé de la sorte, il est possible d'activer le mode Focus. Ce mode, comme son nom l'indique, invite le joueur à se focaliser sur la zone affectée. Chaque attaque y inflige davantage de dégâts que sur les autres zones du monstre et une attaque plus puissante, et propre à chaque arme, est même disponible pour ceux qui parviendraient à trouver une ouverture. Une fois cette attaque Focus assénée, la blessure disparaît.
C'est lors de l'arrivée de blessures que la caméra, semble-t-elle, à tendance à faire des siennes. Une caméra qui semble chercher à pointer du doigt l'apparition de ces zones, parfois à l'aide de très légers zoom. Une situation déconcertante en pleine chasse, mais qui pourrait bien être modifiée dans les réglages.
deuxième quête : le doshaguma (et le rey dau)
Lors de la deuxième quête, Monster Hunter Wilds nous a opposé à une bande de Doshaguma, et en particulier à leur chef. Une traque s'installe donc dans les plaines venteuses, l'immense carte aux biomes divers et variés proposées dans cette démo. Cette chasse nous a permis de mettre en lumière les avantages offerts par le Seikret, la monture disponible sur commande. Cet oiseau géant tout droit sorti d'un livre de paléontologie nous permet de voyager librement et rapidement sur la carte, tout en offrant la possibilité de changer d'arme si besoin.
Monster Hunter Wilds permet aux chasseurs d'embarquer deux armes différentes dans vos quêtes, y compris deux arcs ou deux Gunlances. Mais le Seikret n'est pas la seule créature à vos côtés lors de vos chasses, puisque vous pourrez compter sur vos fidèles Palicos. Ces assistants félins semblent plus utiles que jamais, avec une IA semble-t-elle améliorée pour l'occasion. Ses réflexes semblent décuplés, entendez une efficacité exemplaire pour la pose de pièges électriques ou le déclenchement de pièges environnementaux. Dès lors que vous êtes touchés par une grosse attaque, le Palico se jette immédiatement à votre rescousse s'il le peut.
Un soutien hors-pair qui semble avoir bénéficié d'une amélioration pour l'occasion. Reste à savoir l'étendue de ses compétences, une interrogation qui devra sans doute attendre notre test de la version finale. Pour en revenir à ce cher Doshaguma alpha, cette créature a mis en lumière l'environnement évolutif de ce Monster Hunter Wilds. Tirer avec du feu dans les hautes herbes déclenche un incendie, quand différents insectes à effets se trouvent ici et là dans votre environnement. Chaque créature semble avoir son utilité, qu'elle vous octroie un bonus ou de la vie ou nuise à votre proie.
Mais la star de cette seconde démo fut sans conteste le Rey Dau, une wyverne volante dont la venue déclenche une tempête et dont les attaques électriques dévastatrices modifient votre environnement en temps réel. Présenté comme le "prédateur ultime" de cette zone, il est capable de créer des piliers de verre en projetant de la foudre dans le sable vous entourant. Malgré nos efforts, impossible de venir à bout de celui dont la venue fait ressortir tout le travail fourni par les équipes de sound design de Capcom.
Pour faire ressortir la côté strident de ses attaques électriques, c'est comme si quelqu'un s'amusait à griffer un tableau noir. Un changement d'environnement aussi bien visuelle que sonore qui rend cette chasse unique. Et même si le temps nous manquait pour vaincre ce deuxième monstre (il fallait enchaîner le Doshaguma alpha et le Rey Dau en 30 minutes), ce combat a permis de découvrir pleinement les effets environnementaux si chers à Capcom.
Conclusion
Outre les légers problèmes techniques et le manque cruel de temps pour cerner tous les changements et possibilités de ce Monster Hunter Wilds, cette démo ne laisse entrevoir que du bon, ou presque. Gameplay revisité et dynamisé, effets environnementaux nombreux et impactant, mode Focus et "Power Clash" intéressants mais dont toute l'étendue restent à comprendre, Monster Hunter Wilds coche bien des cases. Une suite à Monster Hunter World qui devrait plaire à davantage de joueurs encore que son prédécesseur, notamment grâce à son accent sur l'accessibilité. Reste à savoir ce que réserve véritablement le jeu dans son ensemble. Réponse en 2025. Mais ce qui est sûr, c'est qu'on a hâte d'en savoir plus sur ce titre extrêmement prometteur.