Netflix : à peine annoncé, ce film avec Denzel Washington fait polémique

Alors qu'il sera à l'affiche de la suite de Gladiator de Ridley Scott l'année prochaine, nous apprenions il y a quelques semaines que Denzel Washington avait été choisi pour un projet de film à destination de Netflix. Là encore, l'acteur de 68 ans fera une nouvelle incursion dans la Rome antique car il incarnera un célèbre conquérant : Hannibal Barca, le général des armées de Carthage. Mais ce choix n'est pas du goût de tout le monde et a créé une polémique jusqu'au Parlement tunisien.

Après Gladiator 2, Denzel Washington sera sur Netflix

Effectivement, en novembre 2024, le public pourra retrouver Denzel Washington au casting de Gladiator 2 de Ridley Scott. Après le tournage de cette suite, l'acteur âgé de 68 ans retrouvera le réalisateur de la franchise Equalizer pour un projet prévu sur Netflix. Il s'git d'un péplum qui sera consacré au général carthaginois Hannibal Barca. Ce personnage historique est considéré comme étant l'un des plus grands tacticiens militaires de l'Histoire. Né en 247 avant J.C. et mort entre 183 et 181 avant J.C., Hannibal a mené les armées de Carthage contre l'Empire romain lors de la deuxième guerre punique. Il symbolise la grandeur de la civilisation carthaginoise.

Le film destiné à Netflix reviendra sur les batailles cruciales que le général a menées contre Rome avec un scénario signé John Logan à qui l'on doit celui de Gladiator sorti en 2000 ou encore du Dernier Samouraï et de Skyfall. 

Cela fait plusieurs années que Hollywood souhaite adapter l'histoire de Hannibal au cinéma. Depuis 20 ans, Vin Diesel n'avait pas caché son envie d'incarner ce personnage. Malheureusement, le rôle lui est passé sous le nez pour le confier à l'acteur afro-américain. Un choix de casting qui ne passe pas pour certains au point qu'une polémique s'est invitée au Parlement tunisien le 30 novembre dernier.

Netflix falsifie les faits historiques

Lors d'une séance plénière, la ministre des Affaires culturelles tunisien, Hayet Guettat Guermazi, a été interpellé par un député au sujet du projet de Netflix. Pour le député, il est primordial que la Tunisie connaisse le contenu du scénario du futur film sur Hannibal afin de "se prémunir contre une éventuelle falsification des faits historiques". Ce à quoi la ministre a rétorqué qu'il était tout simplement pas possible d'intervenir dans les choix d'une œuvre artistique et que le projet de film sur Hannibal était davantage une fiction qu'un film historique. Elle a également précisé que la Tunisie tentait de négocier avec la plateforme de streaming afin qu'une partie de la production soit tournée dans le pays.

Pour de nombreux tunisiens, le choix de Denzel Whasington pour incarner Hannibal est problématique. L'annonce du film a été un véritable tollé. La presse estime que Netflix est le "porte-parole du wokisme et de l'afrocentrisme" et "n'hésite pas à falsifier les données historiques des pays de l'Afrique du Nord". Un professeur d'histoire à la faculté tunisienne de La Manouba explique qu'un consensus historique permet de dire que Hannibal n'était pas noir et qu'il avait la peau brun clair comme la plupart des habitants de cette région où se situe Carthage après avoir été détruite par les Romains. Il réitère également l'accusation de falsification de l'histoire par Netflix.

Cette nouvelle polémique autour de la plateforme de streaming n'est pas sans rappeler celle autour de Cléopâtre, toujours au sujet de la couleur de peau de la reine. Cette fois-ci, c'était le gouvernement égyptien qui avait répondu à Netflix.