Alors que FIFA 17 vient tout juste de sortir, son concurrent direct annuel PES 2017, est déjà disponible sur le marché depuis quelques temps. A savoir, cette chronique est écrite par un fan inconditionnel de FIFA, qui a acheté pour la première fois un jeu de la franchise seulement en 2010. Pourquoi ? Parce qu'avant je jouais, comme beaucoup d'entre vous à PES, mais de nombreux facteurs m'ont fait retourner ma veste.

Les éternels rivaux
De nombreux jeux de simulation se construisent autour d'une célèbre rivalité qui pousse les développeurs dans leurs retranchements pour offrir un produit de qualité. Au basket, 2K et NBA Live se rendent coup pour coup chaque année, et dans un autre contexte, Battlefield et Call Of Duty seraient dans la même lignée. Cela a longtemps été le cas pour le football, entre PES et FIFA avant que l'un d'eux prenne considérablement le dessus sur l'autre, et c'est ainsi que depuis quelques années maintenant, la simulation développée par Konami vit dans l'ombre de son éternel rival.
Pourtant, il n'y a pas si longtemps que ça, Pro Evolution Soccer arrivait à taquiner EA Sports chaque année. Notamment grâce à des modes de jeu originaux, et des faux airs de jeu d'arcade maquillés par un réalisme saisissant. Puis, lors du passage à la génération PS3/Xbox 360, PES s'est peu à peu essoufflé, laissant FIFA prendre fièrement de la distance en exploitant au maximum les possibilités en ligne.
Les causes d'un concurrent limité
Chaque année les médias vantent un "retour de PES", et moi, curieux et nostalgique je télécharge rempli d'optimisme la démo. Mais plusieurs choses restent pour moi inadmissibles pour concurrencer un candidat de la trempe de FIFA. Tout d'abord, Man Red ou PM Black White, voici les charmants noms donnés à Manchester United et la Juventus de Turin dans cette édition 2017 de Konami. Vous me direz "Oui, il ne s'agit que deux détails, les équipes y sont, il n'y a juste pas le bon nom et le maillot". Et le Bayern ? Le motherfuckin' Bayern, soit une équipe dans le top 3 des clubs mondiaux n'est même pas dans un jeu de foot ? Comment est-ce possible ?
90% du problème se trouve ici : PES traîne indéfiniment son manque de licence. La Bundesliga (le championnat allemand) ne compte que 3 équipes quand à l'inverse cette année FIFA va même jusqu'à rajouter le championnat japonais. La Ligue des Masters, mode de jeu principal de PES est très bon mais jongle avec un côté arcade et irréaliste qui contraste avec le mode Carrière de FIFA qui pousse la simulation très loin. Les graphismes sont magnifiques, le gameplay très différent de celui de FIFA l'est aussi, mais PES ressemble tristement à un jeu d'arcade.
PES, un jeu d'arcade
Et d'un côté, je vous dirais que c'est toujours ce qui a fait le charme de PES, à l'époque quand on pouvait jouer à dos d'autruches ou créer des équipes de A à Z, on oubliait complètement le manque criant d'équipes internationales. Cependant, à l'heure où les jeux-vidéos se veulent de plus en plus réalistes, les jeux d'arcade ont de moins en moins leur place. Regardez chez Micromania ou sur le store de votre console : très peu de jeux d'arcade y figurent.
Donc pour moi, cette année le choix est encore fait : ce sera FIFA 17, et le choix de mettre PES à 20 € de moins que son concurrent confirme mon avis, PES devrait se tourner vers un tout autre esprit. On ne peut pas forcer la porte du réalisme et de la simulation de football, sans licence et avec très peu de droits (PES détient tout de même les droits de l'UEFA Champion's League). 50 €, c'est le prix d'un jeu d'arcade, encore une fois, et surtout le prix d'un immense aveu d'échec.
Voilà pourquoi chaque année le développement du prochain opus est remis en cause, PES dispose d'une solide base de fans qui désertent pourtant peu à peu. Destin tragique pour un jeu-vidéo aux bonnes idées. Moi, caché derrière mes petites chroniques subjectives, je pense tout de même que PES devrait changer d'horizon et pousser son "délire" d'arcade au maximum. Sérieux, c'était énorme de voir les meilleurs joueurs du monde se déguiser en pingouin dans des stades de 80 000 places ! Arcade ne veut pas dire amateurisme, ni absence de réalisme, c'est simplement un autre style de simulation, par exemple avec du foot en salle, ou du foot de rue. Ou bien des modes de jeu basés d'autant plus sur la création (création d'équipes, de stades, de licences etc.).
Par jeanLucasec, il y a 7 ans :
FIFA for ever (enfin depuis 10 ans)
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