Il y a quelques jours, le parquet d'Evry a décidé d'ouvrir une enquête après la diffusion sur Snapchat ainsi que sur Facebook de la vidéo d'un viol. La vidéo mettrait en scène deux hommes abusant d'une jeune femme et lui faisant subir "des actes dégradants" (source France Info). L'identification des suspects a été très rapide. Toutefois, une question se pose, que risquez-vous si vous avez l'idée lumineuse de diffuser vous-même cette vidéo sur les réseaux sociaux ?
Un point sur l'enquête
A l'heure où nous écrivons ces lignes, les deux suspects ont été mis en examen pour "viol et diffusion de ce viol sur les réseaux sociaux" et écroués. De son côté, la victime n'a toujours pas porté plainte. En effet, la jeune fille de 18 ans est, pour l'heure, incapable d'affirmer si l'acte sexuel était consenti ou non. Elle a par ailleurs affirmé que l'un des présumés agresseurs était son petit ami. Des expertises médicales sont actuellement en cours pour déterminer si les relations ont été consenties ou forcées.
Une vidéo plutôt explicite
Une source policière ayant visionné la vidéo raconte qu'on y voit "des jeunes qui partent en scooter avec une fille dans une maison.Ils la font boire, ils la droguent et ils la violent avec une bouteille de whisky." La scène se serait déroulée à Perpignan, au domicile d'un des deux suspects. Le Monde décrit également la scène : "Elle est d'abord assise sur les genoux de l'un des hommes, et parvient à peine à protester lorsqu'il lui donne de petites tapes sur les fesses. [...] L'un des hommes tente de la forcer à saisir un verre. Elle en est incapable." De son côté, l'avocate d'un des deux suspects avance l'argument d'un "libertinage poussé sur fond d'alcool... Quant au délit de diffusion d'images à caractère pornographique, le film n'a pas été fait avec le téléphone de mon client. Ce n'est pas lui qui a filmé. Le film a été diffusé sur Snapchat à un cercle restreint de personnes. Il n'avait pas la vocation à être diffusé sur Facebook".
Les risques si vous partagez ce genre de contenu
La vidéo, postée sur Facebook, a été massivement commentée et partagée. Certains utilisateurs l'ont même certainement sauvegardée sur leur ordinateur pour la partager plus tard. Très mauvaise idée ! En effet, ces derniers peuvent être accusés de complicité dans l'atteinte à l'intégrité de la jeune femme. La diffusion d'une telle vidéo peut entrainer des peines pouvant aller jusqu'à cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende. Ca calme d'un coup !
Petite lueur d'espoir tout de même puisque de nombreuses personnes ont signalé cette vidéo via Pharos, la plateforme permettant de signaler des délits sur Internet, en appelant directement la police ou via l'outil dédié sur Facebook. Le réseau social qui s'est, une nouvelle fois, attiré les foudres des internautes avec ce message en réponse au signalement de la vidéo : "Merci d'avoir pris le temps de signaler quelque chose qui, d'après vous, pourrait enfreindre nos standards de la communauté. Ces signalements comptent pour beaucoup dans nos efforts pour faire de Facebook un environnement sûr et accueillant. Nous avons examiné la vidéo que vous avez signalée pour nudité et avons déterminé qu'elle n'allait pas à l'encontre de nos standards de la communauté." Mise en ligne dimanche soir, la vidéo n'a été supprimée du réseau social que le lundi dans la matinée.
Par jeanLucasec, il y a 8 ans :
Du coup si c'est pas un viol au final on peut faire tourner ?
Répondre à ce commentaire
28
75