Comment Luke Aikins a-t-il pu réussir son saut sans parachute ?
7600 mètres d'altitude, le tout sans parachute ! L'exploit de Luke Aikins, réalisé samedi (2 heure du matin en France) a été diffusé et suivi par de nombreuses personnes avides de sensation fortes. Mais, à y regarder de plus près, comment un tel saut peut-il se faire ? Quelles sont les contraintes ? Les outils mis en place ?
Pour ceux qui n'ont pas pu regarder le saut, voici la vidéo :
Un simple filet pour réception !
Le premier critère est, évidemment, le pedigree du sauteur. Luke Aikins a débuté le saut en parachute à l'âge de 16 ans et en a 42. Il a cumulé 18 000 sauts dans sa carrière et a même conseillé Felix Baumgartner lors de son saut de 38 000 mètres. On ne s'est donc pas adressé à n'importe qui pour ce saut !
Il fallait donc, pour ralentir dans un premier temps et stopper sa chute dans un second, deux filets de 900 mètres carrés en nylon, matériel très résistant. Le plus évident étant d'atterrir dedans. Pour cela, un GPS ainsi qu'une caméra et un appareil pour communiquer ont été mis à disposition du natif de l'Oregon. Ce dernier ne pouvait voir le filet qu'à partir de la moitié de son saut, ceci fût possible grâce à des lumières placées autour du filet. Sauter d'une telle hauteur nécessite aussi un besoin important d'oxygène. Un masque lui a été donné à cet effet. Masque qu'il a fallu retirer là aussi à la moitié du saut, en termes de distance. Quand on sait que le saut n'a duré que deux minutes, il faut être rapide et surtout très précis.
Le vent comme premier danger
Tout seul, il aurait été impossible pour Luke Aikins de gérer ces paramètres. Il était accompagné de 3 sauteurs, dotés eux de parachute. Ce sont eux qui s'occupaient de la sécurité du principal intéressé. Leur principal rôle était d'optimiser la trajectoire de Luke. Quand on sait qu'il a atteint la vitesse de 193Km/h, la trajectoire, c'est important !
L'élément à prendre en compte dans ce genre de saut est la trajectoire et comme le dit le sauteur lui même, "le vent était le principal danger, il pouvait me dévier de ma trajectoire et me faire rater le filet". Heureusement, il n'y a eu nul besoin de le ramasser à la petite cuillère... Pour l'anecdote, sachez que Red Bull a refusé de sponsoriser ce saut, le jugeant trop dangereux. Pourtant, le saut avait été préparé. Luke avait procédé à exactement 34 sauts avec ouverture de parachute à 300 mètres de hauteur, mais a refusé d'en avoir un à l'instant T de peur qu'il perce le filet à "l'atterrissage".
Heureusement que tout le monde ne pense pas comme ça ou l'humanité n'aurait jamais accompli grand chose, aurait même arrêté de rêver.
Je pourrais me lancer dans une trèèès longue liste de trucs "inutiles" parmi lesquelles, j'en suis certain, il y a plein de choses que tu aimes.
Le simple fait que cette performance ait procuré des sensations aux spectateurs est suffisant.
Quand tu vas au cinéma voir un film, qu'est-ce que ça t'apporte ?
On sait bien que les bretons ne servent à rien et ne font rien de leur vie et du coup s'acharne sur les faits de la vie