She-Hulk : la sexualité ouverte du personnage principal a effrayé Disney selon la réalisatrice Kat Coiro
C'est impossible de trouver une série qui a autant divisé les fans de Marvel que la série She-Hulk : Avocate. La série a généré beaucoup de tendinites aux poignets des twittos en colère ou fans de cette nouvelle direction. On apprend aujourd'hui que la sexualité ouverte de son personnage a beaucoup dérangé Disney.
She-Hulk : Une sexualité problématique
Le personnage de Miss Hulk est très différent de ce à quoi Marvel nous a habitués. Pour la première fois dans une série Marvel, nous avons simplement suivi le quotidien d'un personnage féminin découvrant la dure réalité qu'implique le fait de devenir un super-héros au quotidien. La série a été saluée pour traiter avec justesse le sexisme ordinaire que subissent les femmes dans le monde du travail et dans nos sociétés. Mais cela s'est fait aux dépends de plusieurs points, comme l'action quasi-inexistante, puisque beaucoup de fans ont trouvé la série ennuyante. Sur plusieurs points différents, la série se rapproche beaucoup du film de Chloé Zao de 2021 Les Eternels, notamment son intérêt pour le quotidien et l'intimité des personnages, mais aussi pour la crainte inspirée à Disney.
Souvenez-vous, à la sortie du film Les Eternels, il y avait eu un petit scandale sur le fait qu'il serait le premier film Marvel à présenter une scène de sexe. Le film a également été censuré dans certains pays, comme la Chine pour des raisons politiques envers la réalisatrice, mais aussi et surtout en Russie et en Arabie Saoudite pour avoir représenté un couple ouvertement homosexuel ayant adopté un enfant. Au final et comme souvent, le drama est plus gros que la réalité et plus personne ne se souvient de cette fameuse scène de sexe, tant elle a été traitée avec pudeur. She-Hulk a également montré beaucoup de scènes jugées gênantes, comme le twerk avec Megan Thee Stallion.
She-Hulk : avant tout une histoire d'amour ?
Kat Coiro, directrice et productrice exécutive de la série She-Hulk : Avocate (et également créditée sur certains épisodes de Brooklyn99, Modern Family, Shameless et derrière le film Marry Me avec Jennifer Lopez, Owen Wilson et Maluma) s'est exprimée sur les craintes qu'avait Disney de parler ouvertement de sexualité dans la série basée sur la cousine de Bruce Banner :
Cela faisait vraiment partie de nos conversations. Vous ne pouvez pas faire une histoire sur une femme d'une trentaine d'années qui navigue dans la vie moderne sans parler de sexe. Je pense que les médias sont étrangement plus prudes lorsqu'il s'agit du point de vue féminin en matière de sexualité. Il y a eu énormément de dialogues et d'échanges, parfois vifs, sur la vie sexuelle de She-Hulk. Cela a suscité des craintes [chez Disney] sur le fait qu'on allait se moquer de Marvel. Nous avons continué à dire que c'est son histoire, sa vérité et que nous la traiterons avec légèreté. Je n'ai jamais voulu aller trop loin avec le sexe, mais je ne veux pas que soit un sujet tabou, même chez les jeunes. Il fallait trouver un équilibre pour maintenir cette vision, quoi qu'en dise Disney et Marvel.
La série She-Hulk : Avocate est une série qui a aimé montrer "l'après" des grosses scènes d'actions Marvel. Jennifer Walters se bat pendant la moitié de la série pour qu'on ne la reconnaisse pas comme une héroïne, mais comme une avocate. De plus, son côté Hulk l'empêche de mener à bien sa vie sentimentale de trentenaire timide au début de la série. Mais au fur et à mesure des épisodes, elle apprend à accepter son Hulk et elle gagne en assurance, enchaînant les relations courtes, les coups d'un soir jusqu'à rencontrer Matt Murdock, alias Daredevil. Ils finissent en couple à la fin de la série, dans une belle happy end. Reste à savoir si cette relation sera explorée ou ignorée dans la série Daredevil : Born Again à sortir en 2024, sauf si Marvel décide de remettre Tatiana Maslany aux côtés de Bruce Banner et de son film, Skaar, qui lui aussi a fait sa première apparition à la fin de She-Hulk : Avocate.
Moi ce qui me dérange vraiment, c'est de réserver un séjour à Disneyland, et en guise de parade se taper la gaypride.
Mais de quoi tu parles, tu te fais les questions et les réponses.
De qu'elle frustration tu parles, où je dis que c'est la seule chose qui me dérange.
Je devine que tu dois faire partie de cette majorité de gens bizarre qui nous impose leur étrangeté et dépravation, disons le franchement ce qui les dérange c'est qu'elle soit blanche-hétéro,
Parce-que les gens ordinaires n'ont plus leurs places aujourd'hui dans ce monde.
Heureusement que c'est une série extrêmement fine dans son humour, avec un gros sens de l'autodérision et absolument parfait dans son exécution, et ça sans aucune incohérence