Vous connaissez Princesse Mononoké ? Eh bien dites vous que vous auriez pu connaitre une version totalement différente du film ! En 1997 le producteur Harvey Weinstein qui s'occupait de la sortie internationale souhaitait couper allègrement dans le film. Une méthode utilisée régulièrement par le producteur, qui n'avait pas hésité à supprimer une heure du film Gangs of New York de Martin Scorsese. Mais malheureusement pour lui, le Studio Ghibli a été plus fort. On vous raconte les détails de cette histoire juste après la bande annonce de Princesse Mononoké.
En 1997, le studio Ghibli et Hayao Miyazaki cherchaient à diffuser le film Princesse Mononoké à l'international, et pour le faire ils avaient décidé de s'associer à la société Miramax. Cette dernière, dirigée par Harvey Weinstein, était déjà reconnue pour savoir porter les films étranger à l'international. Un bon plan pour le studio japonais, mais il ne savait pas encore à qui il avait affaire. En effet, à l'époque et bien avant ses frasques sexuelles, Harvey Weinstein était surnommé à Hollywood "Harvey aux mains d'argent". Le producteur était connu pour couper, recouper, monter et remonter les films de ses clients. Un processus qu'il a voulu reproduire avec le film Princesse Mononoké, mais qui a vite été oublié.
Hayao Miyazaki a raconté à The Guardian son entrevue avec Harvey Weinstein en marge de la diffusion de Princesse Mononoké :
"Je suis allé rencontrer Harvey Weinstein à New York, où je me suis retrouvé bombardé de ses attaques et innombrables demandes de recoupes dans mon film."
Dans les jours qui ont suivi cette entrevue, Harvey Weinstein a reçu chez lui un sabre avec un petit mot qui disait "No Cuts", pas de coupure. Le message qui a été passé au producteur était donc clair et finalement Princesse Mononoké n'a pas eu le droit à des coupures.
En 2005, Hayao Miyazaki est revenu sur les dessous de cette histoire et a expliqué que ce n'était pas son initiative personnelle, mais une idée de son producteur Toshio Suzuki. Ce dernier a mis sa menace à exécution et cela semble avoir marché. Miyazaki est tout de même satisfait du choix de son producteur et se réjouit tout sourire de dire qu'il a battu Harvey Weinstein. Vous l'aurez compris, sans cette histoire de sabre, Princesse Mononoké n'aurait peut-être pas été le classique de l'animation que l'on connait aujourd'hui.
Par Wally, il y a 6 ans :
ce sont des génies !!!
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