Test Tekken 7 : nos impressions, premier teaser vidéo et premières informations

Alors que les joueurs de bornes d'arcade peuvent jouer à Tekken 7 depuis maintenant plus de deux ans, le commun des mortels a dû attendre une sortie sur PC et consoles de salon. Néanmoins, il est temps pour nous de pouvoir l'aborder, alors préparez les arcade controllers ou les manettes et claviers plus classiques. Teasé depuis la Paris Games Week 2015, Tekken 7 fait-il prospérer la saga légendaire ? Réponse dans notre test. 

Pectoraux saillants et poitrines hors-normes

Serrez les poings et gonflez le torse, il est l'heure de prendre part à une nouvelle aventure de la saga Tekken. Plus de deux décennies séparent le premier volet de la série et Tekken 7. Pourtant, l'univers reste le même, fidèle à lui-même, peut-être trop. Aux premiers abords, ce nouveau volet n'est pas une porte ouverte aux initiés du genre. Liste des coups version arcade, mode histoire court et confus, les aficionados de la licence se réfugieront dans les combats en ligne quand les moins habitués flotteront vers le mode entrainement, tentant de mémoriser quelques combos. 

Tekken 7 offre plusieurs modes de jeu, vous accordant la possibilité de vous castagner contre la terre entière, littéralement. Le scénario est une suite directe aux événements de Tekken 6, avec quelques rappels succincts dans l'hypothèse où vous n'y auriez pas joué. Le mode histoire est relativement court. 4 heures suffisent à finir le tout, y compris la flopée d'événements secondaires. L'histoire est narrée par un journaliste dont le nom est masqué tout du long. En quête de réponses, de justice et de vengeance, il va fouiller dans les fonds obscurs de la Mishima Zaibatsu et de la G Corporation afin de venger la mort de sa famille. 

Quand les multinationales gonflent les comptes offshores

Petit hic, la façon dont est relatée l'histoire se voit biaisée par les différentes méthodes graphiques utilisées pour l'occasion. Coups de crayon façon BD, cinématiques et images de jeu façonnent ce mode histoire sans jamais trouver la façon idéale pour l'illustrer. Même si c'est un journaliste qui s'occupe du plus gros du scénario, Tekken 7 prend régulièrement les points de vue des personnages principaux (Haihachi et Kazuya). Le côté BD, agréable au départ se veut redondant par la suite, s'efforçant d'être un bouche-trou placé ici pour servir de support papier. Les cinématiques quant à elle, sont extrêmement bien réalisées et de qualité. 

Pas de langue à sélectionner, chaque personnage utilise son dialecte originel pour discutailler avec ses congénères. Il n'est pas rare de voir un Brésilien et un Japonais, chacun dans sa langue, organiser une contre-attaque sur la multinationale adverse sans problème de compréhension. L'immersion s'en veut réduite, mais l'originalité fait plaisir à voir. Les événements de l'histoire principale se déroulent trop vite, ne laissant pas au joueur suffisamment de temps pour appréhender le scénario à sa juste valeur. Le déroulement adopte un format type : BD/cinématique ingame/combat contre 5 sbires/combat contre un personnage/cinématique plus hollywoodienne.

Soyez le dernier sur le ring

Pour les autres modes de jeu, Tekken 7 met l'accent sur la version en ligne du titre. Versus simple, avec classement ou tournoi, les choix sont multiples. Dans ce nouveau volet, la personnalisation des combattants a également été améliorées. A l'aide des pièces d'or remportées après chaque combat, il est possible d'acheter des éléments de personnalisation. Certains ne sont pas débloquables aussi facilement et il faut passer par le mode "Combat au trésor" où chaque ennemi sera le gardien d'un ou de plusieurs coffres, chacun possédant son petit objet précieux. La personnalisation est poussée et permet de créer aisément le combattant idéal sans avoir à y passer 15 ans. 

Côté roster, une trentaine de personnages a répondu présent pour l'occasion, certains issus d'autres jeux (coucou Akuma). Chacun possède ses spécificités, ses qualités et ses défauts. Comme pour chaque jeu de combat, il va falloir vous noter les combos dans un coin de la tête si vous souhaitez arrêter le martèlement de boutons. Entrainement et connaissance des timings seront de rigueur pour parvenir à se faire une place dans le classement.

Un baume pour les tympans

A côté de ça, Tekken 7 offre une expérience auditive plus qu'agréable. Chaque stage possède sa bande-sonore, particulièrement mémorable. Mention spéciale pour le dernier chapitre de l'histoire principale, qui se révèle être un baume pour les tympans. Ce nouveau volet propose également aux joueurs d'écouter ou réécouter les musiques issues des anciens opus.

Disponibles contre un peu d'argent virtuel, toutes sont relativement accessibles et permettent de se renvoyer quelques années voire décennies en arrière, pour un moment nostalgie. Le même système est présent pour les cinématiques et vidéos des anciens volets de la saga. Moyennant doublons sonnants et trébuchants, vous pouvez les visionner à même la galerie. 

Nouveauté de Tekken 7, le mode VR. En effet, il est possible de jouer, casque sur le nez, au nouveau titre de Bandai Namco. Mode Histoire et Versus peuvent être joués en VR. Cependant, impossible d'en juger la qualité, la motion sickness ayant décidé de me prendre pour cible. 

Conclusion 

Avec son roster complet et sa bande-son mémorable, Tekken 7 s'annonce comme une réussite pour le développeur japonais. Cependant, des inégalités dans le récit de l'histoire et la difficulté de la prise en main du titre peuvent rebuter les moins habitués du genre. Une histoire courte mais explosive, de par ses combats successifs, ravira certainement les fans de la saga. Tekken 7 est un produit réussi pour les aficionados des jeux de combat et plus particulièrement de la saga éponyme en elle-même. Les joueurs en dehors de ce cercle fermé risquent toutefois de se sentir exclus du club.