Critique The Hateful Eight : synopsis, casting, date de sortie du film de Tarantino

6 janvier 2016 à 14h28

Après le fameux Django Unchained qui a vu le jour en 2012, le réalisateur Quentin Tarantino remet le couvert avec The Hateful Eight.

Un scénario bien gardé

L'an passé, alors que le tournage n'avait pas encore commencé, le scénario de The Hateful Eight avait fuité. Très déçu d'apprendre cette nouvelle, le réalisateur Quentin Tarantino avait déclaré qu'il s'agissait désormais d'un projet mort dans l’œuf et qu'il ne préférait ne plus le réaliser. Suite à l'engouement des fans, Quentin Tarantino a finalement décidé de reprendre le projet !

Mais alors, quel est ce scénario si bien gardé ? Dans The Hateful Eight, on se retrouve quelques années après la guerre de Sécession. Le chasseur de primes John Ruth fait route vers la ville de Red Rock où il doit livrer à la justice sa prisonnière, Daisy Domergue. Sur la route de Red Rock, ces deux personnages vont alors rencontrer le major Marquis Warren, un ancien soldat de l'Union devenu lui aussi chasseur de primes, et Chris Mannix, le nouveau shérif de Red Rock.

Surpris par un énorme blizzard, ces quatre personnages vont être contraints de s'abriter dans un relais de diligence où se trouvent déjà quatre autres personnes. Tout d'abord Bob, la personne qui s'occupe du relais en l'absence de la propriétaire, Oswaldo Mobray, le bourreau de Red Rock, ainsi que le conducteur de troupeaux Joe Gage, et le général confédéré Sanford Smithers. Cloîtrés dans ce relais, ces huit personnes vont s'engager dans une série de tromperies et de trahisons.

Un casting de choix

Si nous ignorons encore la date de sortie précise de The Hateful Eight, nous savons néanmoins les acteurs qui interpréteront les huit rôles. En effet, nous aurons affaire à Samuel L. Jackson dans le rôle du major Marquis Warren, Kurt Russell qui incarne John Ruth, ainsi que Jennifer Jason Leigh, la prisonnière ou encore Channing Tatum et Walton Goggins.

Test du The Hateful Eight

Tout le long de lannée 2015, jai attendu deux films. Star Wars - Épisode VII : Le Réveil de la Force, et The Hateful Eight de Tarantino. Le premier ne ma pas déçu, le second ma confirmé ce que je savais déjà : le réalisateur de Pulp Fiction est à la première place du podium de mes réalisateurs préférés. Critique à chaud de la nouvelle claque de Tarantino !

Un film-somme 

Après avoir rendu hommage aux films de gangsters (Reservoir DogsPulp Fiction), à la blaxploitation (Jackie Brown), aux films de chanbara (Kill Bill), aux séries B (Inglourious Basterds) et aux westerns spaghettis (Django Unchained), Tarantino explore de nouveaux genres cinématographiques. Dans ce nouveau western, il rend un vibrant hommage au film dhorreur The Thing. Le nouveau Tarantino et le film de John Carpenter ont de nombreux points communs : Kurt Russell au casting, Ennio Morricone pour la bande-originale, un décor enneigé, la paranoïa comme thème principal. Tarantino a dailleurs confié à Première que The Hateful Eight était "son premier film dhorreur"

Cest également un hommage certain aux Dix petits nègres dAgatha Christie. Demblée, John Ruth, le personnage interprété par Kurt Russell, pense que parmi les six personnes enfermées avec lui et sa prisonnière, interprétée par Jennifer Jason Leigh, une personne (minimum) cherche à la délivrer. Qui dit la vérité, qui ment ? La tension est à son comble durant tout le film. Le Major Marquis Warren (lincroyable Samuel L. Jackson) mène lenquête.  

Le film le plus représentatif de Tarantino 

Vous trouverez dans ce film tout ce qui a fait le succès du réalisateur américain : des dialogues à rallonge, qui font à la fois rire et frémir, des scènes absolument cultissimes, de lultra-violence digne de la pétarade à la fin de Django Unchained

Pour ce film, Tarantino est accompagné dacteurs au sommet de leur art, qui ont déjà croisé sa route : Samuel L. Jackson (Pulp FictionJackie BrownDjango Unchained), Kurt Russell (Death Proof), Walton Goggins (Django Unchained), Tim Roth (Reservoir DogsPulp Fiction), Michael Madsen (Reservoir DogsKill Bill), Bruce Dern (Django Unchained), etc. Chaque acteur fait une prestation de folie ! Et que dire de Samuel L. Jackson, avec son accent extraordinaire, qui livre ici une interprétation digne de Jules dans Pulp Fiction. Jennifer Jason Leigh y est également merveilleuse ! 

The Hateful Eight est également pensé comme un miroir du premier film de Tarantino. Mais je me dois davertir le lecteur : ce paragraphe sera plein de SPOILS. Si tu nas pas vu le film, je te conseille de te rendre au paragraphe suivant. Je taurais prévenu ! Reprenons : The Hateful Eight est pensé comme un miroir du premier film de Tarantino, Reservoir Dogs. Non seulement on y retrouve Tim Roth et Michael Madsen, mais le principe est le même : au moins un des membres du groupe nest pas ce quil prétend être. On retrouve également plusieurs scènes qui rendent hommage à certaines scènes cultes des films de Tarantino : le personnage interprété par Michael Madsen tuant un homme avec en fond sonore Now youre all alone de David Hess fait évidemment penser au meurtre du policier par Mister Blonde (le psychopathe quinterprète Madsen dans Reservoir Dogs) en dansant sur Stuck in the middle with you des Stealers Wheel. De même, la scène où un sudiste fait une fellation à Warren (le personnage interprété par Samuel L. Jackson) rappelle étrangement celle où Marcellus Wallace se fait violer par Zed dans Pulp Fiction (sauf que les rôles sont inversés : dans Pulp Fiction, une personne noire est violée par un blanc, alors que dans The Hateful Eight, cest linverse). Enfin, lorsque Warren se fait exploser les testicules, cela fait référence à la scène où, dans Django Unchained, Stephen (aussi interprété par Samuel L. Jackson) menace Django de le priver de ses organes génitaux.

Enfin, The Hateful Eight est chapitré et non-linéaire, comme tous les films de Tarantino (hormis Django).

Un film sérieux et excessif 

Avec ce huitième film (les Kill Bill ne comptant que pour un), Tarantino livre son film le plus personnel. La musique, moins pop que dans Django Unchained, donne une ambiance plus sérieuse. Dans The Hateful Eight, Tarantino se veut aussi plus politique, réagissant une fois encore aux violences policières contre les citoyens noirs-américains. On se souvient de cette phrase percutante prononcée par Samuel Jackson : "Le seul moment où les noirs sont en sécurité, cest quand les blancs sont désarmés.

Mais la morale politique du film nempêche pas le film d’être à la fois le plus drôle et le plus violent film de Quentin Tarantino. Si les critiques cinéma de journaux comme Le FigaroMetronewsLe Parisien ou Les Cahiers du cinéma sont extrêmement sévères avec le film, je peux vous assurer que si vous ny allez pas, vous raterez un grand moment de cinéma ! Le film a beau durer 3 heures, on ne voit pas le temps passé, tant les dialogues sont savoureux, lhistoire prenante, les images percutantes. À voir en VO absolument !

Salut, c'est Gaëtan. Diplômé d'un Master en Langues Modernes, je suis un grand passionné de Culture Pop. J'ai une affection toute particulière pour la culture des années 80/90. Grand lecteur, je suis aussi cinéphage et sérivore (un régime alimentaire des plus équilibrés !). Passionné par le Moyen-Âge, je suis un grand fan de Fantasy. Sinon, j'adore le cinéma coréen, la littérature japonaise, les séries et les comics britanniques. Ah, j'oubliais : pour savoir s'il y a du vent, faut mettre son doigt dans le cul du coq.

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