10 aliments que vous adorez dont la recette a été trouvée par accident
Nous le savons, bon nombre d'inventions ont vu le jour grâce au hasard. Précédemment, nous vous avions fait part de 14 inventions que vous adorez, et qui ont été découvertes par accident. Aujourd'hui, nous nous sommes dit que le temps se prêtait à la gastronomie. Après tout, rien ne vaut quelques plats alléchants pour se détendre au mieux devant Netflix, ou pour se donner de la force afin de terminer une partie particulièrement ardue. Voici donc 10 aliments que vous adorez, mais dont la recette a été trouvée par un incroyable concours de circonstances.
#1 les nachos
Les nachos viennent d'un restaurant appelé le Victory Club, situé à Piedras Negras, au Mexique. Un jour de mai 1943, les épouses de dix soldats américains en poste à Fort Duncan, qui se trouvaient à Piedras Negras pour faire du shopping au Mexique, ont poussé les portes du restaurant après sa fermeture. Le maître d'hôtel Ignacio, surnommé "El Nacho", leur prépare alors un snack avec tous les restes qu'il trouve, à savoir des tortillas et du fromage. El Nacho, pris par le temps, coupe les tortillas en triangles, ajoute du cheddar, chauffe l'ensemble et y ajoute des lamelles de piment jalapeño. Autant vous dire que les clientes étaient conquises.
#2 la tarte tatin
La tarte Tatin est une véritable erreur de parcours. Selon la légende, Caroline et Stéphanie Tatin, de Lamotte-Beuvron, aurait voulu préparer une tarte aux pommes caramélisée, leur spécialité, mais la tarte s'est malheureusement renversée avant d'avoir été enfournée. Les deux soeurs auraient donc décidé de la renfourner à l'envers pour la rattraper, et c'est comme cela que serait née la célèbre Tarte Tatin. Il est cependant probable que cette histoire ait été inventée par le critique culinaire Curnonsky, qui a lancé la mode de ce dessert à Paris en 1926. Néanmoins, la légende est devenue très populaire avec le temps.
#3 les cônes de glace
La crème glacée se déguste dans des coupelles de papier, de verre ou de métal dès le 17e siècle. Dans les années 1890, par la suite, il n'est pas rare de voir une gaufre roulée, servie froide, dans laquelle on introduit chantilly ou crème glacée. Pour le "cornet à la crème", les premières idées viennent aussi de cette décennie, avec plusieurs recettes qui évoquent une pâte faite de noisette, d'amande, de blancs d'oeufs, de sucre et de farine, cuite à four vif, et roulée en forme de cornets. Il faut cependant attendre l'exposition universelle de 1904 pour que le produit tel qu'on le connaît fasse l'unanimité. Lors de l'exposition universelle de Saint-Louis, Ernest A. Hamwi a en effet vendu une pâtisserie croustillante ressemblant à une gaufre dans un stand juste à côté d'un vendeur de crème glacée qui manquait de tasses. Les deux hommes ont donc réuni leurs mets pour contenter les clients, ce qui a définitivement propulsé le cornet à glace sur le devant de la scène internationale.
#4 les corn flakes
L'histoire des corn flakes remonte à l'année 1894. Le docteur John Harvey Kellogg, directeur d'un sanitarium à Battle Creek dans le Michigan, avait alors introduit cette recette dans le régime végétarien qu'il imposait à ses patients, et qui excluait aussi l'alcool, le tabac et la caféine. Le docteur était partisan de l'abstinence sexuelle, et pensait que les mets agréables au goût piquant exacerbaient les passions, alors que les flocons de céréales, plutôt insipides, permettaient de lutter contre la masturbation. Les flocons de blé servis dans du lait devinrent rapidement très populaires chez les patients du docteur, si bien que les frères Kellogg expérimentèrent des recettes avec d'autres céréales. En 1906, Will Keith Kellogg, qui travaillait comme directeur administratif du sanitarium, décida finalement de lancer le produit sur le marché, créant sa propre entreprise, la société Kellogg's. Le reste appartient à l'histoire !
#5 les cookies au chocolat
L'invention du cookie est un sacré débat. On a longtemps pensé qu'il s'agissait d'un accident, puisque les cuisinières américaines Ruth Graves Wakefield et Sue Brides l'ont laissé penser. Ces dernières ont en effet affirmé avoir voulu créer un biscuit au chocolat en ajoutant du chocolat Nestlé à l'intérieur, et en s'attendant à ce qu'il fonde, avant de remarquer que le biscuit était moelleux et le chocolat, encore croquant. En réalité, en 1938, il semblerait que les deux cuisinières aient bien préparé leur coup, et aient servi à leurs clients du Toll House Inn "un cookie fin aux noix et au caramel, avec de la crème glacée". Ce serait par la suite qu'elles auraient pensé à ajouter du chocolat Nestlé à l'intérieur. Alors, s'agit-il d'un véritable accident, ou ne serait-ce que pour faire entrer le cookie dans la légende que les cuisinières ont affirmé qu'il s'agissait d'un accident ? Dans tous les cas, ces dernières avaient de la suite dans les idées.
#6 le roquefort
Selon la légende, un berger des temps anciens préférait courir après les femmes plutôt qu'après ses brebis. Il aurait un jour abandonné son casse-croûte dans une grotte, fait de pain et de caillé de brebis, pour aller rejoindre sa belle du moment. Il revint quelque temps plus tard au sein de la même grotte et retrouva son morceau de pain et son caillé recouvert d'une pellicule de moisissure : le Penicillium roqueforti (une espèce de champignon très répandue dans la nature) avait fait son œuvre, et avait transformer le fromage en roquefort.
#7 le cheeseburger
Vous connaissez certainement l'histoire du hamburger, mais connaissez-vous celui du cheeseburger ? On le doit au jeune chef baptisé Lionel Sternberger, qui a brûlé un hamburger et a caché la face calcinée sous une tranche de fromage, dans les années 1920. C'est en tout cas ce que prétend le diner Rite Spot situé à Pasadena, en Californie. Le chef du commerce de la région, Paul Little, avait déclaré : "Plutôt que de le jeter, il a caché son erreur et l'a servi à un client, qui était ravi". Toujours apprendre de ses erreurs !
#8 les bêtises de cambrai
Les bêtises de Cambrai ont une longue histoire derrière elles. Deux entreprises, baptisées "Afchain" et "Despinoy" se sont longtemps disputées la paternité de l'invention des bêtises de Cambrai. Voici donc la version qu'a donné Afchain lors du Procès pour déterminer qui en était le créateur :
Vers 1830, Émile Afchain, apprenti confiseur chez ses parents, confiseurs à Cambrai, fait une erreur en préparant les berlingots de la semaine à venir : il y laisse tomber accidentellement de la menthe, et n’en dit mot. Pour camoufler sa maladresse, il tire sur la pâte jusqu'à ce qu'elle blanchisse. Ses parents les mettent en vente le dimanche suivant comme d’habitude. La semaine suivante les clients redemandent de ces berlingots qui avaient si bon goût. Les parents récupèrent la bêtise de leur fils, lui demandent sa recette et la commercialisent. Émile créera plus tard officiellement les Bêtises de Cambrai.
Dans la version de Despinoy, il s'agit aussi d'une erreur de dosage et de cuisson commise par Jules Despinoy. Selon la justice de l'époque, Afchain est désigné comme "seul inventeur" des bêtises de Cambrai, et Despinoy, comme un simple "créateur".
#9 la ganache au chocolat
En 1860, dans une confiserie située au 17 rue de la Paix à Paris, un apprenti chocolatier a versé par erreur de la crème bouillante sur du chocolat. Il s'est alors fait traiter de "ganache" (abruti) par son maître. Le mélange obtenu était cependant loin d'être inutilisable, et aurait alors pris le surnom de son inventeur, "ganache". Toutefois, l'événement n'est pas daté avec précision, certains sont donc sceptiques à l'égard de cette histoire. Elle reste cependant plaisante à lire.
#10 le nutella
La création du Nutella tient à la crise économique liée à la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, les fèves de cacao sont rares et chères. Pietro Ferrero, pâtissier à Alba, en Italie, cherche un nouvel aliment pour lutter contre la sous-nutrition des enfants, et a alors une idée de génie : celle de créer un pain dur au chocolat dans laquelle on remplace une partie du chocolat par les innombrables noisettes qui poussent dans le Piémont. Avec son frère, Giovanni, il met au point un mélange d'huile végétale sucrée avec une poignée de noisettes, une pincée de poudre de cacao et du lait écrémé en poudre. Il obtient en effet une sorte de pain dur au chocolat à couper au couteau et enveloppé d'une feuille d'aluminium : c'est la "pasta gianduja", qui permet aux mères de couper des tranches de chocolat pour les donner à leurs enfants. Ce n'est que quelques années plus tard, alors que la chaleur estivale est caniculaire, que cette pâte fond, et que Michele Ferrero, le fils de Pietro, décide de vendre cette pâte "molle", qui est un succès immédiat.