Le Labyrinthe, Divergente et Hunger Games, une chose est certaine les films dystopiques avec des adolescents ont le vent en poupe ces dernières années ! La faute aux rayons jeunesses qui sont envahis de toutes parts par ces romans qui séduisent sans compter des lecteurs par milliers. Ce qui fait leurs succès, c'est avant tout leurs univers angoissants où règne une idéologie stricte censée menée à une société parfaite. Les héros de ces histoires sont condamnés à survivre ou entrer en résistance contre le pouvoir en place afin de lutter pour leurs idéaux. A l'époque de l'adolescence, ces notions de rebellion, d'affirmation et de construction de soi sont très parlantes, mais le genre ne date pas d'hier, il a déjà été longuement exploré et réinventé. Nous vous proposons de découvrir ces quelques œuvres dystopiques qui méritent bien un peu de votre temps.
Attention cet article n'est pas un classement mais des suggestions de découvertes, nous avons donc volontairement laissé de coté les plus évident (Matrix, Battle Royal que nous avons déjà évoqué dans un autre article). Mais si votre univers dystopique préféré n'est pas dedans n'hésitez pas à la partager avec nous.
1984 le pionnier
1984 est un classique incontournable de la contre-utopie. S'il n'est pas le premier du genre (on peut citer avant lui Le Talon de fer, de Jack London en 1908, ou Nous autres, de Ievgueni Zamiatine en 1920), il est certainement le plus célèbre. George Orwell a écrit 1984 en 1948. L'histoire se déroule à Londres, capitale de l’Océania, une dictature continuellement en guerre. Le chef de son Parti unique est le mystérieux Big Brother qui y surveille chacun des gestes de la population.
Le héros, Winston Smith travaille au ministère de la Vérité. Peu à peu ce pion du système va devenir un "criminel par la pensée". A travers ce roman, George Orwell propose de réfléchir sur la déclin de l'homme par la confiscation de la pensée et l’avènement de la technocratie. Une bonne porte d'entrée dans le monde des dystopies.
Le meilleur des monde
Dans son livre, publié en 1932, d'Aldous Huxley imagine un monde dans lequel tous les hommes vivent dans un État mondial. Seul un petit nombre de « sauvages » sont à l'écart dans des sortes de réserves. Dans cet univers, une grande guerre à détruit les sociétés antérieures. La population consomme du Soma, une sorte de drogue qui maintient la cohésion sociale et rend les gens heureux. L'histoire, la notion d'amour et de famille ont disparu. La reproduction naturelle n'existe plus. Les humains sont fabriqués en laboratoire où ils sont génétiquement conditionnés pour rejoindre les 5 classes de la société : les Alpha (élite), Béta (exécutants), Gamma (subalterne), Deltas et les Epsilons (travaux pénibles). Le Meilleur des mondes dessine une dictature parfaite, celle qui a l'apparence d'une démocratie où la consommation, les divertissements et les produits récréatifs aveuglent la population.
Equilibrium
Ce film de 2002, réalisé par Kurt Wimmer, met en scène Chirstian Bale dans un monde vidé de toute émotion. L'intrigue se déroule en 2070 dans la ville de Libria. Dans une société futuriste, les émotions n'existent plus, toutes supprimées par une drogue qui doit être prise quotidiennement. La suppression des émotions est perçue comme une mesure pour assurer la paix et l'harmonie entre les habitants. Plus de colère, d'amour, de jalousie, de tristesse : plus de problèmes en théorie mais plus de libertés. John Preston (Christain Bale) travaille au service de Père, le leader suprême. Il est chargé d’arrêter les hors-la-loi qui ne prennent pas leurs doses. Mais un jour, il brise la sienne et n'a pas le temps d'en trouver une autre.... Une belle réflexion sur ce qui fait de nous des êtres humains avec des scènes d'action bien dosées. L’esthétique du film, les personnages en long manteau noir, le maniement des armes et les arts martiaux lui donne un coté très Matrix.
Bienvenu à Gattaca
Dans ce film fantastique de 1997 réalisé par Andrew Niccol, tout est fait pour que les bébés possèdent les meilleurs gènes possibles avant la naissance. Le but ? Créer une société parfaite ! Dans ce monde de super-humains créés en éprouvettes, on retrouve Vincent Freeman, un jeune homme qui a été conçu de manière classique. Il est mis sur le ban de touche par une société qui considère qu'il n'a pas les qualités naturelles nécessaires, il ne peut pas réaliser son rêve : aller dans l'espace. Sa route va croiser celle de Jérôme (Jude Law), un candidat parfait devenu handicapé. Pour permettre à Vincent de participer à une mission spatiale, ils vont échanger leurs identités afin qu'il entre Gattaca, la base d'entraînement des astronautes.
Le film force le spectateur à se demander ce qu'il ferait si il pouvait choisir tous les "paramètres" de ses enfants (cheveux, sexe, capacités, aspects physique..) et comment il considérerait les gens autour de lui. Même le titre fait référence à l'ADN et ses molécules : adénine (A), thymine (T), cytosine (C) et guanine (G).
Black Mirror
Une petite série télévisée maintenant pour changer un peu ! Black Mirror est une série britannique créée par Charlie Brooker un ancien journaliste. Diffusée depuis 2011, elle affiche au compteur 3 saisons. Chaque épisode présente une histoire différente, un casting différent et un décor différent. Cependant, les épisodes sont liés entre eux par un thème récurent : la technologie dystopique. Depeinte comme une drogue, la série veut en explorer les effets secondaires en invitant le spectateur à la réflexion. Bien souvent sombres et angoissants, les épisodes présentent ce qui risque d'arriver avec une dépendance à la technologie comme la notre, qui repousse sans cesses les limites.
Uglies
Ce roman de 2007 à ouvert la porte aux séries littéraires comme Hunger Games. Pourtant son intrigue de base est bien différente. Cette trilogie de Scott Westerfeld se déroule un monde régi par le principe de l'extrême beauté. Tous les humains sont opérés entre 15 et 20 ans pour avoir un corps et un visage parfaits. Ils deviennent ainsi des « Pretties », alors qu'avant de passer par cette étape les enfants sont appelés « Uglies » (moche). Avant de subir son opération, l’héroïne, Tally Youngblood, devra choisir si elle préfère se conformer à la société ou mener sa propre existence, libre, mais en marge de la société. Ces livres soulèvent des problématiques de la société actuelle telles que l'importance de l'apparence ou le formatage des individus.
V pour Vendetta
Sorti en 2006 avec la sublime Nathalie Portman, le film V pour Vendetta est désormais un long métrage dystopique qui marque le retour des créateurs de Matrix. L'intrigue se déroule dans une Angleterre fasciste où seul un mystérieux héros appelé V lutte contre le dictateur Adam Sutler. Grâce à des actes terroristes, il tente de déstabiliser le régime. Si vous avez vu le film, vous avez encore certainement en tête le mythique masque blanc de Guy Fawkes que porte V. L’œuvre cinématographique est adaptée d'une BD anglaise de l'illustrateur David Lloyd et Alan Moore, auteur qui a fait retirer son nom du générique pour garder ses distances avec le film.
Le Transperceneige : l'enfer sur rail
On ne vous parle pas ici du film (de 2013 avec Chris Evans, notre bon Captain America) mais de la bande-dessinée Le Transperceneige. Cette œuvre de science-fiction post-apocalyptique a été créée en 1982 par Jacques Lob et reprise après sa mort par Benjamin Legrand qui ajoute deux albums à la série. L'histoire se déroule après une catastrophe climatique qui a ravagé la Terre. Le monde extérieur est blanc, glacé, mort... Tous les survivants sont enfermés dans un train qui fait sans cesse le tour de la Terre. La vie à l’intérieur de cet abris roulant est hiérarchisée : les plus riches sont à l'avant alors que les pauvres sont parqués à l’arrière avec les épidémies, problèmes de rationnement et autres réjouissances... Les dessins sont agréables, le noir et blanc accentue l'hostilité du monde et la lutte pour la survie. Si vous êtes fan de science-fiction et de BD nous vous conseillons de sauter dessus sans attendre !
Par Qwerpy, il y a 8 ans :
"Voilà ! Vois en moi l’image d’un humble Vétéran de VaudeVille. Distribué Vicieusement dans les rôles de Victime et de Vilain par les Vicissitudes de la Vie. Ce Visage, plus qu’un Vil Vernis de Vanité est un Vestige de la Vox populi aujourd’hui Vacante, éVanouie. Cependant cette Vaillante Visite d’une Vexation passée se retrouve ViVifiée et a fait Vœu de Vaincre cette Vénale et Virulente Vermine Vantant le Vice et Versant dans la Vicieusement Violente et Vorace Violation de la Volition ! [il trace un V sur une affiche] Un seul Verdict : la Vengeance. Une Vendetta telle une offrande VotiVe mais pas en Vain. Car sa Valeur et sa Véracité Viendront un jour faire Valoir le Vigilant et le Vertueux. [il ricane] En Vérité ce Velouté de Verbiage Vire Vraiment au Verbeux alors laisse moi simplement ajouter que c’est un Véritable honneur que de te rencontrer."
On aura jamais un texte aussi classe dans hunger game ou divergente :D
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