5 histoires vraies qui prouvent qu'il ne faut pas énerver un informaticien

Dans une entreprise où on n'est pas doué en informatique, le responsable de l'informatique passe un peu pour Merlin l'enchanteur. Si vous avez un message d'erreur que vous ne comprenez pas, vous allez le voir, il exerce sa magie, et paf, plus de problème. Elle est pas belle la vie ? Mais s'il est capable de miracles, il est aussi capable de malédictions, tel un marabout que vous avez vexé...

5) Omar Ramos-Lopez a éteint 100 voitures à distance

Non, ce n'est pas le synopsis du nouveau film hollywoodien qui crache sur les geeks, mais bel et bien une histoire vraie. Dans un concessionnaire automobile d'Austin au Texas, un informaticien a été salement viré de l'entreprise. Cependant, il avait gardé les mots de passe de ses anciens collaborateurs pour rentrer dans la base de données et foutre un beau petit bordel. Explications.

"Tremblez, pauvres mortels !"

Dans ce concessionnaire auto, on fait tellement confiance aux clients qu'on installe dans chaque voiture une sorte de dispositif qui permet d'éteindre celle-ci à distance, si jamais le client est en retard sur ses mensualités. Imaginez si les cliniques hospitalières faisaient pareil avec des pacemakers, ce serait drôle. Omar Ramos-Lopez n'a pas trop apprécié son licenciement et a donc utilisé ce dispositif pour arrêter des centaines de voitures d'utilisateurs qui n'avaient rien fait de mal (vraisemblablement).

Et ce n'est pas tout. Le gars a aussi commandé quelques 130.000$ d'équipements GPS et a également fait acheter une voiture de 2009 à Tupac, ce qui est assez surprenant quand on sait que celui-ci est mort et n'a pas de Delorean. Il a ensuite été arrêté parce que ce petit malin n'avait pas caché son IP, la base.

4) Oscar Powell transforme un PowerPoint en porno

Quand Walter Powell, informaticien au Baltimore Substance Abuse System, a été viré en 2009, il n'est pas parti silencieusement. Là où certains auraient juste laissé un message vocal à leurs patrons, lui a utilisé son expertise en informatique pour installer un logiciel qui vole les mots de passe sur les ordinateurs du bureau, dont celui de son ancien patron. Il a alors transféré des mails confidentiels et même envoyé des mails avec le mail de son patron. On imagine les genre de blagounettes qu'il a dû faire.

"Coucou, tu veux voir ma b*te ?"

Justement. Un jour, pendant une présentation PowerPoint, Oscar s'est introduit dans le PC de son boss (pas au sens littéral, hein, c'est pas Tron ici) et a remplacé l'écran par une image de femme en tenue d'Ève. Cela a coûté 80.000$ à l'entreprise pour mettre à jour sa sécurité. Quant à lui, il a été forcé de faire 100 heures de travaux d'intérêt général ainsi que deux ans de prison avec sursis. Mais ce fut la première personne à Baltimore à se faire arrêter pour une affaire de hack informatique.

3) Terry Childs tient tout San Francisco en otage

En juillet 2008, le maire de San Francisco est allé faire un tour en prison pour parler à un homme qui y était emprisonné : Terry Childs. La raison était simple : cet homme détient le mot de passe d'un système qui contrôle tous les réseaux de la ville de San Francisco, et c'est le SEUL gars à le connaître. Pourquoi le détient-il, me demanderez-vous, eh bien tout simplement car c'est lui qui l'a créé *bruitage de révélation*.

Arrête mec, on y croit pas à ton air de chien battu.

Quand ses employeurs lui demandèrent le mot de passe, il a bien entendu refusé et a été arrêté. Même en prison, il donnait des faux mots de passe pour... "faire chier". La ville de San Francisco a mis une caution de 5 millions de dollars sur ce pauvre mec (soit 5 fois plus que pour un meurtre) pour être sûr qu'il ne sorte pas et ne touche pas UN SEUL ordinateur pour foutre tout San Francisco en l'air.

La ville a dépensé 1,5 million de dollars en essayant de contourner ce mot de passe, en vain. Après avoir passé 12 jours en prison, Terry Childs a demandé à ce que le maire vienne pour lui donner le mot de passe, car c'est le seul en qui il avait vraiment confiance. Il a au final été emprisonné pendant 4 ans et a eu une amende de 1,5 million d'euros.

2) Joseph Patrick Nolan est un adulte responsable

Il était une fois un mec qui n'aimait pas trop son boulot d'informaticien chez Pentasar Aviation et qui a donc démissionné en janvier 2007. Jusque là, tout va bien. Là où ça ne va plus (pour lui en tout cas), c'est quand il apprend qu'il ne percevra pas son chèque du mois car il a donné sa lettre de démission trop tard. Il n'a pas trop apprécié.

Je savais pas quoi mettre comme photo alors voilà un cheval qui galope.

Ce bon Joseph a ensuite introduit le système informatique de l'entreprise et a supprimé toutes les données financières et personnelles des employés, parce que si lui ne peut pas être payé, il n'y a aucune raison que quelqu'un d'autre le soit. Cela coûta à l'entreprise 50.000$ pour réparer ses conneries quelques mois plus tard. Amende de 1.158$ pour Joseph, mais pas de prison. Il ne s'en sort pas trop mal.

1) Timothy Lloyd et la bombe à retardement qui valait 10 millions

Avouez que ça sonne bien pour un titre de film. Si jamais Hollywood lit ces lignes, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Timothy Lloyd était ingénieur à Omega Engineering, une compagnie qui était en pleine expansion dans les années 90 et qui s'occupait de créer des équipements pour l'US Navy et la NASA. Aujourd'hui, on ne connaît plus Omega Engineering. Rien. Même pas une page Wikipédia. Tout ça à cause d'une mauvais idée : virer Timothy. Au début de l'année 1996, il teste un petit programme qui permet de supprimer quelque chose à une certaine date donnée. Il sentait qu'il allait se faire virer. Il est fort, le mec.

Quand tu vois "Purge" dans une ligne de code, tu sais que c'est un truc de fou.

Quand il fut viré, il exécuta cette petite ligne de code qui s'activa 23 jours après son licenciement et supprima purement et simplement plus de 10 millions de dollars de designs et autres programmes de production. Mais là vous vous dites, ils sont un peu cons quand même, ils n'ont pas de sauvegarde extérieure ? Eh bah si, mais il avait prévu son coup, le Timothy ! Il avait pendant des semaines amassé des données sauvegardées ailleurs et il les avait soigneusement SUPPRIMÉES (et il avait aussi chouré 50.000$ d'équipements). Cela mit l'entreprise en faillite pure et simple. Timothy obtint 3 ans de prison et une amende de 2 millions de dollars.

Il peut voir au plus profond de votre âme.