Une base de données de 1,8 million de femmes chinoises "prêtes à enfanter" vient d'être découverte
On ne compte plus les bases de données accessibles sur Internet, mais certaines disposent d'informations qui frôlent ou dépassent la limite de l'intimité. C'est d'ailleurs le cas avec cette base de données chinoise découverte par un chercheur en sécurité hollandais qui a mis la main sur un fichier disponible sur le Web qui contient des informations personnelles sur 1,8 million de femmes chinoises, à 82% originaires de Pékin. Parmi ces informations, se trouvaient leur numéro de téléphone, âge, adresse et statut marital. Mais cette base de données contenait une mention pour le moins surprenante : "BreedReady", autrement dit, "prête à enfanter".
Une mention qui apparaissait devant le nom de femmes âgées de 15 à 95 ans. La plus jeune du fichier présentant cette indication était âgée de 18 ans. La moyenne d'âge est de 32 ans.
Selon le chercheur à l'origine de la découverte de cette base de données, la création de ce fichier proviendrait du manque de femmes en Chine générant des difficultés démographiques dans le pays. Depuis, ce fichier récemment découvert a été supprimé.
En Chine, vous pouvez trouver plus de 29 000 bases de données sur Internet
Pour débusquer de telles bases de données vulnérables, l'équipe de chercheurs en sécurité peut s'appuyer sur un logiciel open source comme Shodan explique BFM TV. Ce moteur de recherches dédié aux objets connectés permet de détecter des failles pour contacter le propriétaire d'une base présentant une vulnérabilité tout en apportant une solution afin de remédier au problème. Or, dans le cas présent, l'auteur de cette base de données reste inconnu et l'objet de sa création tout aussi mystérieux.
Au total, en Chine, ce sont 29 808 bases de données qui sont accessibles sans aucune protection. Ces fichiers dits "MongoDB" peuvent s'avérer bien plus riches que la base découverte récemment. En février dernier, une base de données de ce type avait été mise à jour et regroupait des informations sur 25 millions habitants de la province du Xinjiang.
Pour l'heure, les chercheurs vont tenter de trouver le but de cette base de données. Mais le fait que cette fuite se soit produite en Chine, pays reconnu pour son goût en matière de surveillance de la population, pousse certains observateurs à tirer des conclusions hâtives. Mais comme le souligne Victor Gevers, chercheur en sécurité à l'origine de la mise à jour de ce document, la Chine n'est pas le leader dans le stockage de données personnelles. La publicité ciblée présente sur YouTube laisse penser que Google détient des bases de données bien plus riches que celles que les agences de renseignement peuvent avoir entre les mains.
Gnééééééééééé ? à 95 ans ? sont rudes ces chinois.