Disney+ : la purge de contenu continue avec cette étonnante suppression
Si avec l'avènement du streaming vous pensiez que l'intégralité du contenu proposé serait disponible n'importe où et n'importe quand, ce n'est pas le cas. En effet, c'était tout du moins la promesse faite par toutes les plateformes. Mais au cours de ces dernières semaines, la politique semble avoir changé puisque certaines productions disparaissent des catalogues. Ce fut le cas dernièrement de la série Willow sur Disney+ et aujourd'hui, c'est au tour du film Le Cratère de disparaître de la plateforme.
Une décision radicale et étonnante
En effet, désormais, il n'y a rien d'anormal de voir les services de streaming retirer certains contenus pour faire de la place à de nouveaux films et séries. Si habituellement, les plateformes suppriment du contenu ancien ou disponible depuis plusieurs années, aujourd'hui, même les productions récentes ne sont pas à l'abri de connaître ce sort.
C'est le cas du film de science-fiction intitulé Le Cratère réalisé par Kyle Patrick Alvarez et produit par Shawn Levy avec McKenna Grace et Kid Cuidi au casting. Ajouté au catalogue de Disney+ le 12 mai dernier, cette production originale suit le jeune Caleb Channing en 2257 qui est né et élevé dans une colonie minière sur la Lune et qui va être transféré sur une autre planète. Avant son départ, il décide de se lancer dans l'exploration d'un cratère lunaire mystérieux comme le souhaitait son père décédé. Caleb embarque trois de ses amis dans cette expédition.
D'après les informations du site américain Game Radar, Disney a décidé de retirer ce film de sa plateforme sans raison officielle. Le site précise que l'entreprise allait procéder de plus en plus purger son catalogue suite à la perte de 4 millions d'abonnés au début de l'année. Concernant la suppression du film Le Cratère, la décision est assez étonnante surtout avec son budget de plus de 53 millions de dollars et le fait qu'il soit sorti il n'y a que deux mois.
Faires des économies, Disney n'est pas un cas isolé
On comprend que Disney veuille faire des économies car en retirant des contenus, les diffuseurs n'ont plus à verser l'équivalent des droits d'auteur et de copyright aux acteurs, réalisateurs et scénaristes des productions au moment de la déclarations d'impôts. Ainsi, Disney perd moins d'argent à supprimer Le Cratère qu'à le garder trop longtemps dans son catalogue. En mai dernier, l'entreprise avait déjà entrepris une première purge dans le but de réaliser 1,4 milliard de dollars d'économies. Adieu les remakes de Black Beauty et de Treize à la douzaine, de l'adaptation du roman Artemis Fowl ou encore de la série documentaire Le Monde selon Jeff Goldblum. Celle de juillet doit rapporter 400 millions supplémentaires.
Notons que Disney+ n'est pas la seule plateforme à procéder de la sorte. Effectivement, aux Etats-Unis, Paramount+ a supprimé le reboot de La Quatrième Dimension de Jordan Peele, Grease : Rise of the Pink Ladies et la série animée Prodigy, le spin-off de Star Trek. Sur Max, même sort pour les séries Westworld et Minx tout comme sur Netflix avec la suppression de Hemlock Grove.
Alors que les créateurs ne touchent rien des plateformes quand leurs productions sont retirées des plateformes, cette tendance ne risque pas d'améliorer les conditions de travail des scénaristes américains qui sont toujours en grève.
Étape 1 : Megavideo ferme mais en ayant montré quelque chose au monde : les gens sont prêts à payer pour voir des films en streaming.
Étape 2 : Netflix s'engouffre dans le vide laissé par la fermeture de Megavideo pour proposer un service de streaming légal. Les ayants droits leur laissant l'autorisation contre un montant dérisoire, car le contenu arrivant sur Netflix n'est plus censé généré de revenus, c'est donc de l'argent bonus pour eux.
Étape 3 : Netflix fonctionne. Et fonctionne très bien même. Les gens arrêtent le piratage en ligne, car enfin une solution légale et abordable permet de regarder du contenu. Les droits restent peu chers, car il n'y a pas de concurrence.
Étape 4 : Netflix fonctionne tellement bien, que la concurrence finit par arriver au compte-goutte. Les prix des droits augmentent.
Étape 5 : La bataille fait rage entre les plateformes. Les catalogues se vantent d'être plus attractifs que la concurrence (enfin, sauf SALTO j'imagine), mais au final, les catalogues sont de plus en plus fragmentés. Là où il fallait payer un seul abonnement pour avoir accès à tout le contenu légal, il faut maintenant en payer plusieurs.
Étape 6 : Les plateformes devant se partager le gâteau, elles se retrouvent obligées d'augmenter leurs prix et trouver de nouvelles formules pour maintenir leur chiffre d'affaire. Les annulations de séries sont de plus en plus courantes. Les prix des droits se sont tellement envolés qu'il vaut mieux désormais retirer du contenu peu fructueux plutôt que de verser des droits.
Étape 7 (le futur) : Les catalogues se sont tant réduits et la qualité du nouveau contenu a tellement baissée que les utilisateurs vont dans leur cave dépoussiérer le vieux chapeaux de pirates et se désabonnent de toutes ces plateforme. Seuls quelques irréductibles continuent à payer le prix extravagant demandé par les plateformes car ils ne savent pas vraiment comment ça marche cette histoire de "pédeupé" et de "strimig".