Etude : le cerveau des végétariens fonctionne différemment des omnivores

Les débats entre végétariens, végans et omnivores sont légion, et il ne se passe pas un jour sans que ces "communautés" s'écharpent à la télévision, à la radio, sur Twitter, ou sur des forums. Et une étude publiée il y a peu pourrait bien mettre le feu aux poudres en donnant un argument de tailles aux personnes qui décident de ne pas manger de viande : leur cerveau fonctionnerait mieux.

le régime végétariens, entre avantages et inconvénients

Les études menées sur des personnes végétariennes, végétaliennes, ou encore véganes sont nombreuses. Le problème, c'est qu'elles sont souvent menées auprès de panels trop réduits pour être réellement représentatifs. Toutefois, ces études permettent tout de même de comprendre quels sont les avantages et les inconvénients potentiels à adopter de tels régimes. Par exemple, si les végétariens seraient mieux prémunis contre les maladies cardio-vasculaires, leur constitution serait plus fragile et ils seraient moins fertiles que les consommateurs de viande. Mais face aux moqueries qu'ils suscitent parfois, les individus végétariens vont désormais pouvoir crâner en affirmant qu'ils disposent de meilleures capacités d'analyse et d'un meilleur sens logique !

les végétariens utilisent-ils mieux leur cerveau que les omnivores ?

Parue en juin 2023, cette étude a été menée auprès de plusieurs milliers de végétariens et de personnes consommant de la viande. Ces deux groupes ont dû passer un célèbre test de réflexion cognitive (TRC) imaginé en 2005 par le psychologue américain Shane Frederick. Celui-ci, composé de problèmes de logiques et de mathématiques, vise à pousser les participants à "engager une réflexion plus approfondie" pour les résoudre. Or, il a rapidement été constaté que les personnes qui ne consomment pas de viande obtenaient globalement de meilleurs résultats que les autres.

S'il serait tentant d'en conclure que les végétariens sont plus intelligents que les omnivores, c'est en réalité un peu plus subtil que cela. Le TRC permet de classer les participants en deux groupes : l'un a une réflexion cérébrale dite intuitive, tandis que l'autre réfléchit de manière plus analytique avant de répondre. Vous l'aurez compris, les végétariens et les personnes qui ne soutiennent pas la consommation de viande ont plutôt tendance à se situer dans le deuxième groupe. Cela pourrait s'expliquer par le fait que manger de la viande est une habitude intuitive, qui se fait simplement parce que sa consommation, en particulier en Occident est ancrée dans notre culture. A l'inverse, les végétariens doivent "adopter une réflexion consciente" pour choisir de se dissocier de cette culture. Leur capacité de réflexion analytique pourrait donc plutôt être la conséquence du fait qu'ils ne consomment pas de viande que la cause.