Après s'être proposé aux joueurs sous la forme d'un jeu vidéo connu sous le nom de Call of Cthulu, le monde imaginé par H. P. Lovecraft se décline également en jeu de rôles. Baptisé Fate of Cthulu, ce jeu de rôles papier est sorti la semaine dernière après avoir validé sa campagne Kickstarter en mai 2019. Basé sur l'univers conçu par l'écrivain américain, ce jeu reconnaît le racisme de l'auteur.
un racisme reconnu
Fate of Cthulhu est un RPG papier dans lequel vous devrez essayer de vaincre les Grands Anciens avant de vous transformer en monstre. Un RPG jouable de 3 à 6 joueurs, pour des parties de 2 à 8 heures. 256 pages à travers lesquelles les joueurs découvrent différentes timelines, des mécaniques de corruption, ainsi qu'un système de sorts et de rituels, le tout dans l'univers de H. P. Lovecraft. Icône de la science-fiction et de l'horreur, l'auteur américain fut un raciste avéré. Evil Hat Productions, l'équipe derrière ce RPG papier, en est consciente et n'en dissimule pas les tenants et aboutissants.
While developing Fate of Cthulhu, we were obligated to reflect on the problematic roots of the source material.
17 janvier 2020
We tackle that on page 6.
The mythos is definitely worth exploring - it's also worth re-examining.https://t.co/v0F853zsM0 pic.twitter.com/6WKcg0eSf2
"Pendant que nous développions Fate of Cthulhu, nous avons été forcés de réfléchir sur les racines problématiques du matériel de base.
Nous nous sommes exprimés dessus page 6.
Le mythe vaut définitivement le coup d'être exploré comme réexaminé."
Au-delà de son époque, jugée différente de notre XXIème siècle, Lovecraft était indéniablement raciste. Certains de ses écrits sont catégoriques : "Il était répugnant, une chose qui ressemblait à un gorille avec des bras anormalement longs que je ne pouvais m'empêcher d'appeler 'pattes de devant' et un visage qui évoquait les secrets indicibles du Congo et le martèlement des tam-tams sous une lune sinistre. Le corps devait être encore pire vivant, mais le monde recèle tant de choses hideuses". écrit-il dans sa nouvelle Herbert West, réanimateur.
Comme le rappelle Evil Hat Productions, seul le nom de son chat suffit à rappeler la réalité de son racisme. Il est rare de voir apparaître ce genre de rappel pour des œuvres basées sur les écrits de Lovecraft. Un disclaimer avant tout, qui sert à détacher les idées d'Evil Hat Productions de celles de l'auteur américain.
Par Billy, il y a 4 ans :
Eh bien je viens d'apprendre quelque chose en fin de compte... Sacré Lovecraft
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