Savez-vous comment se forme un souvenir ?
Comment peuvent bien se former les souvenirs dans notre mémoire ? Des chercheurs de l'université de Californie et de Leicester viennent sans doute de trouver la réponse à cette question.
Les scientifiques ont détaillé leur trouvaille dans la très sérieuse revue Neuron. Ils y expliquent que lors de l'enregistrement d'un souvenir, des neurones s'illuminent. Les souvenirs sont alors enregistrés dans la mémoire épisodique avec plus ou moins de précision : date, lieu, personnes... Pour mener à bien leur expérience, les chercheurs ont travaillé sur 14 patients atteints d'une forme grave d'épilepsie et devant subir une opération du cerveau. Un moyen plus pratique d'étudier les neurones que de trouver des personnes en bonne santé prêtes à se faire ouvrir la boite crânienne. Les scientifiques ont donc implanté des électrodes dans le lobe temporal médian des 14 patients, une zone très importante du processus de mémorisation. Ils ont ainsi pu observer l'activité des neurones au plus près.
Le neurone Jennifer Aniston
Non il ne s'agit pas d'une blague, il existe bien un neurone Jennifer Aniston. Il a été baptisé ainsi quand en 2005, des neuroscientifiques ont identifié un neurone réagissant uniquement lorsqu'une photo de l'actrice était montrée à des cobayes. S'il est évident que plus d'un seul neurone entre en action dans le système de mémorisation, l'expérience a prouvé que leur nombre était assez faible. Les chercheurs ont donc voulu reproduire l'expérience des photos en utilisant Jennifer Aniston et Clint Eastwood comme sujet. Après l'identification précise des neurones activés lors du visionnage des photos, ces dernières ont été légèrement modifiées puisque de célèbres monuments ont été ajoutés en arrière plan. Jennifer Aniston était alors devant la tour Eiffel et Clint tournait le dos à celle de Pise. La dernière phase de l'expérience était de montrer uniquement des photos des monuments. Et là, miracle : en voyant les monuments seuls, le neurone d'Aniston et donc celui d'Eastwood s'activaient.
"C’est crucial pour comprendre le processus neurologique sous-jacent à la formation de souvenirs en situation réelle, car au quotidien, nous ne sommes pas exposés de façon répétée à un événement pour nous en rappeler, une fois suffit" explique Rodrigo Quian Quiroga, co-auteur de l'étude. La formation d'un souvenir s'effectue donc de manière très rapide puisqu'il a suffit aux patients de voir une fois l'association acteur/monument pour la mémoriser. Ces expériences devraient permettre de mieux comprendre le phénomène de perte de mémoire, notamment lié à la maladie d'Alzheimer.
C'est une métaphore ou la réalité? J'ai pas très bien saisi ^^
Si on commence à chercher comment se créer un souvenir, comment il se stock, se déplace, on sera sûrement bientôt capable de le visualiser.
Sauf que nos souvenirs nous façonnent, nous font devenir ce que nous sommes, nous apprennent nos leçons essentielles de la vie.
A quand la sélection des "best memories for a better life", implantés directement dans les cerveaux de nos jeunes.
Pas de soucis comme ça, une société où tout le monde est pareil, c'est facile à convaincre.
Non, je ne m'en rappelle plus :3