Steven Spielberg a vu Jurassic World Renaissance, voici son conseil à Gareth Edwards
Jurassic World Renaissance fait un carton dans les salles obscures. La suite de Dominion se veut à la fois le début d'une nouvelle trilogie et un hommage au film culte de Steven Spielberg sorti en 1993. Et en parlant de ce dernier, le cinéaste américain de 78 ans a pu voir le film avant que le montage soit terminé : voici ce qu'il en a pensé, et le conseil qu'il a donné à son réalisateur, Gareth Edwards.
Jurassic Park : Gareth Edwards revendique son inspiration
Jurassic World Renaissance réalise ce que Steven Spielberg n'a pas pu faire à l'époque de la sortie du premier film de la licence dans les années 90, à savoir une fameuse scène du roman de Michael Crichton avec le T-Rex. Et ce n'est pas le seul retour aux sources de ce septième opus de la franchise, puisque le scénariste de Jurassic Park, David Koepp, est également de la partie. Autant d'ingrédients qui assurent au film de Gareth Edwards une partie de la magie de son prédécesseur, auquel le réalisateur a voulu rendre hommage. Ce dernier révèle par ailleurs que Steven Spielberg a vu Jurassic World Renaissance lors d'une projection privée, alors que le montage du film n'était pas encore terminé.
Le conseil très "gastronomique" de Steven Spielberg à Gareth Edwards
Lors d'une interview avec nos confrères de SyFy, Gareth Edwards explique que son confrère lui a donné un tips auxquels il ne s'attendait pas pour mieux réussir son film : celui de ne pas "tout donner" aux spectateurs !
Il m'a dit : "Faire un film pour le cinéma, c'est comme être un chef et préparer un repas. La seule différence, c'est que lorsque vous êtes un chef cuisinier pour le cinéma, le public doit repartir en ayant encore faim. S'il repart rassasié, vous avez en quelque sorte échoué". C'était intéressant, car cela va à l'encontre de vos instincts. Vous essayez de plaire au public et de le rendre heureux. Et le public (surtout lors d'une projection test) vous dira ce qu'il veut pour être encore plus satisfait. Mais il ne s'agit pas de ça. Il s'agit de créer de l'attente et de la surprise et, bizarrement, de faire en sorte que le public quitte le film et ait envie d'y retourner. De toute évidence, c'est là que l'on obtient le plus grand succès, comme c'est le cas pour lui [Steven Spielberg]. J'ai donc vraiment pris ce conseil à cœur. C'était très intéressant. Et c'est un conseil qui, à la seconde où vous l'entendez, vous fait dire "Oh, mais bien sûr !". Rétrospectivement, c'est évident. Mais je n'y avais jamais vraiment réfléchi de cette manière. Et donc oui, c'était très utile.
Toujours au cours de l'interview, Gareth Edwards ajoute que recevoir un conseil de la part d'un confrère aussi talentueux que Steven Spielberg, dont Jurassic Park est loin d'être le seul chef d'oeuvre, est un des rares conseils qu'on apprécie de recevoir -ceux des personnes qui n'y connaissent rien semblent être beaucoup moins sa tasse de thé !
C'est un moment angoissant lorsque vous savez que Steven est sur le point de vous appeler pour vous donner son avis sur un film que vous lui avez montré. C'est un peu le moment dont vous avez rêvé / que vous avez redouté toute votre vie. Je me souviens que le téléphone était posé sur la table basse de la salle de montage, et que mon monteur et moi le regardions, attendant qu'il s'allume. [...] Lorsque quelqu'un vous donne son feedback, vous ne pouvez pas empêcher une partie de votre cerveau de se dire : "Ok, mais qu'est-ce que vous en savez ? Et vous, qu'est-ce que vous fait ?" Mais avec Steven, si vous vous demandez “Qu'avez-vous réalisé ?”, la réponse est : "tous les chefs-d'œuvre que j'ai aimé". Donc vous vous asseyez en mode : "Je vais faire tout ce que vous me dites. Chaque conseil que vous me donnez, je vais l'appliquer".
Gareth Edwards retrouve-t-il la magie de Jurassic Park ?
Sur les réseaux sociaux et dans les pages des magazines, les critiques oscillent entre réussite totale pour ce Jurassic World Renaissance, ou difficulté à atteindre la magie de Jurassic Park. Les décors sont beaux, et retranscrivent le côté "aventure dans la jungle" de l'original. Le casting est sympathique, bien que la famille embarquée sur l'île laboratoire après avoir été sauvée par Scarlet Johansson et sa team n'est pas des plus utile à l'histoire. Le successeur de l'Indominus Rex, l'Indoraptor et l'Atrociraptor, certes terrifiant, arrive trop tard au sein de l'intrigue, et ressemble trop à un monstre de science-fiction façon Alien -et pas assez à un T-Rex. Reste que ce Renaissance, loin de l'éternel Jurassic Park, reste un moment de cinéma divertissant.