Justice League : Zack Snyder veut une Snyder Cut de cet autre film
Zack Snyder a fait parler de lui récemment. Après toute la polémique liée au Snyderverse dans DC Comics et la director's cut qu'il a finalement obtenue pour Justice League, voici qu'il souhaite refaire une autre version d'un de ses films les plus controversés.
Zack Snyder de retour pour un final cut ?
L'univers DC comics est en plein changement actuellement. Certains regrettent que Zack Snyder ne dirige pas le DCEU, d'autres attendent avec impatience de voir ce que James Gunn a prévu pour relancer la machine ronflante DC Comics au cinéma. Si certains films réalisés durant la période Zack Snyder sont parmi les plus rentables (et les meilleurs) de Warner, ceux produits entre son départ et aujourd'hui sont nombreux à être dans le top 10 des plus gros échecs au box office. Le vainqueur de cette triste palme étant hélas The Flash, avec Ezra Miller et ses 200 millions de dollars de perte sèche.
Mais aujourd'hui, nous ne parlerons pas de DC Comics. En juillet et en août était diffusé à l'IFC Center de New York le film Sucker Punch, réalisé et écrit par Zack Snyder. À l'occasion, Zack a répondu à quelques questions du média Letterboxd, revenant sur ses influences, et notamment sur des scènes absentes du montage final que le réalisateur espère pouvoir montrer au grand public un jour. Trois noms reviennent dans les influences, Brazil de Terry Gilliam, Frances de Graeme Clifford et Que le Spectacle Commence (All That Jazz) de Bob Fosse. C'est justement cette comédie musicale qui a inspiré la scène coupée qui manque le plus au film selon Zack Snyder :
Je n'ai pas encore pu faire le director's cut. Je prévois toujours de le faire un jour. Mais dans la fin originale, quand Babydoll est assise dans le sous-sol avec Blue et qu'elle a déjà été lobotomisée, un flic pointe sa lampe torche sur elle. Et là, le décor se décompose, Babydoll se lève et commence chanter sur une scène. Elle chante : "Ooh, Child, things are gonna get easier" [chanson originale des Five Starsteps]. Blondie et tous les personnages tués reviennent ensuite pour la rejoindre. Même lobotomisée, Babydoll reste piégée dans cette boucle d'euphorie victorieuse. Étrangement, c'était optimiste et pessimiste à la fois. Voilà le ton qu'on voulait [avec Steve Shibuya]. On a montré cette scène en séance test, et le studio l'a trouvée trop bizarre. Alors on l'a changée.
Sucker Punch : un film mal compris ?
On ne va pas y aller par quatre chemins, Sucker Punch a été un échec commercial à sa sortie, et a reçu des critiques très tièdes de la part des spécialistes comme du public. Même actuellement, il est à 22% (critique) et 47% (public) d'appréciation sur Rotten Tomatoes. Avec un budget de 82 millions de dollars, il en rapportera "seulement" 89 au box-office mondial. Pire, le film a longtemps été critiqué pour la manière dont il représente les femmes. Certains journalistes le considèrent comme une critique de la sexualisation des femmes dans la culture populaire, là où d'autres n'y voient qu'un caractère misogyne, à peine préoccupé par les violences sexuelles que le film traite. Plusieurs années après sa sortie, Zack Snyder expliquera qu'il s'agissait d'une critique de la culture Geek, de son sexisme et de la façon dont elle objectifie les femmes. Le film serait donc, selon le réalisateur, un "va te faire foutre" profondément incompris du public.
Sans calmer haut et fort que Snyder est un génie, je lui reconnais un certain talent pour mettre en image des œuvres de qualité pour peu qu'on veuille dépasser leur simple dimension visuelle. Force est d'admettre que l'esthétisme de ces films peut être clivante, cependant il faut comprendre qu'ils peuvent avoir plusieurs niveaux de lecture. Certes on est loin du niveau d'un Terrence Malick ou de Martin Scorsese, mais film de genre ne veut pas pour autant dire qu'action décérébrée.A de rare exceptions (Army of dead) je pense que ça filmographie est assez intelligente quelque soit le genre abordé.