Samuel Coatrieux, un épicier de Morlaix, avait baptisé son épicerie fine Le Comptoir de Bilbon. Les défenseurs de la marque américaine "Bilbo" ont alors sans tarder engagé des poursuites contre lui pour atteinte à la marque américaine.
Un amour de jeunesse
Je suis un fan absolu de l'oeuvre de J.R.R. Tolkien, l'auteur du "Seigneur des anneaux" depuis que j'ai 8 ans. Tous mes amis me surnomment Bilbon (le hobbit). Le clin d'oeil me paraissait de bonne guerre !
C'est ce qu'a raconté l'épicier Samuel Coatrieux, un ancien géomètre de 40 ans, qui a quitté Bordeaux pour démarrer une nouvelle vie de commerçant, dans la cité du Viaduc, il y a six mois. Depuis lors, la boutique qu'il a créée à Morlaix propose épices, piments, rhums, charcuterie ibérique, le tout en empruntant par-ci par-là de l'univers de Tolkien.
Le 9 février donc, ce fan absolu de l'oeuvre de J.R.R. Tolkien a reçu un courrier du cabinet d'avocats parisien Marchais et associés le mettant en demeure de changer de nom, au vu de l'atteinte portée à la marque Bilbo.
On m'y mettait en demeure de changer de nom, au vu de l'atteinte portée à la marque Bilbo. Les avocats ont très probablement surfé sur mon site web et vu ce qu'ils ont pris pour des produits de contrefaçon. C'est l'artillerie lourde qui me tombait dessus ! Et chez eux, pour tuer une petite araignée, on prend la Kalachnikov !
Le comptoir de Samuel
Bien évidemment, hors de question de se laisser faire. C'est pourquoi, attristé mais non pour autant démotivé, le commerçant prit d'abord les conseils d'un avocat puisque pour lui il a certainement fait plus de pub à la marque qu'autre chose :
Histoire de rappeler à la partie adverse qu'en trente ans de vie de fan absolu et d'achats en tout genre, j'ai certainement davantage rapporté à l'image du Seigneur des Anneaux que l'inverse. Je leur ai toujours fait une sacrée pub !
En vain, puisque après un mois d'échanges de courriers et "devant l'impasse qui s'annonçait", Samuel Coatrieux s'est malgré tout ravisé. C'est pourquoi dorénavant son commerce ne s'appelle plus Le Comptoir de Bilbon mais Le Comptoir de Samuel, sans plus aucune référence à Tolkien. Nous gardons le sourire du fait que le Morlaisien (pour qui les avocats parisiens n'ont pas donné suite à l'affaire) se soit relevé de cette épreuve en gardant cette idée en tête :
Bilbon j'étais pour mes amis, Bilbon je resterai !
Par Jasquier, il y a 7 ans :
Zut j'ai appelé mon chien Rantanplan il va se faire emmener par la fourrière ?
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