Avec 5 milliards de tours par seconde, des scientifiques enregistrent le record de l'objet en rotation le plus rapide du monde !
Une équipe de scientifiques de l'Université américaine de Purdue vient de créer l'objet en rotation le plus rapide du monde. Il s'agit d'une nanoparticule qui est en mesure de pouvoir tourner 300 milliards de fois en une minute ! Un record.
En effet, cette nanoparticule de dioxyde de silicium, en lévitation et en forme d'haltère, mesurant 150 nanomètres de diamètre, est capable de faire 300 milliards de rotations en une minute, soit l'équivalent de 5 milliards de tours par seconde. Cela correspond à une fréquence de 5 GHz.
Jusqu'à maintenant, l'objet naturel en rotation le plus rapide de l'Univers est un pulsar, une étoile très dense en rotation sur elle-même de façon frénétique, composée uniquement de neutrons. Celui-ci peut atteindre 43 000 tours/minute soit 700 tours par seconde.
Un record pour permettre d'en savoir plus sur la nature du vide
Comme expliqué dans la revue scientifique Nature Nanotechnology ce 13 janvier 2020, les chercheurs ont mis la particule dans une cloche sous vide à température ambiante. Pour la faire léviter, ils ont eu recours à deux lasers qui ont pu, grâce à l'impulsion de l'énergie lumineuse d'un laser de 500 milliwatts et d'un autre laser au rayon pulsatile, la soulever et la faire tourner sur elle-même. Une belle réussite pour l'équipe qui vient donc de battre le record qui était, jusqu'à maintenant, établi à un cinquième de la vitesse enregistrée aujourd'hui.
Powered just by the force of light, Purdue scientists have created the world's fastest spinning object—a nanodumbell levitating in a vacuum https://t.co/BRfVvBx0ov pic.twitter.com/lCtPMzSx2c
— Purdue U. News (@PurdueUnivNews) January 18, 2020
Le but de cette expérience est de pouvoir développer un objet capable de s'élever à une vitesse importante. Avec cette expérience record, les scientifiques espèrent pouvoir l'utiliser pour mesurer les variations quantiques comme par exemple le frottement sous vide. Comme le rappelle Sciences et Avenir, le vide est perpétuellement sujet à des fluctuations quantiques, mais les chercheurs n'en connaissent pas leur nature.
Navette spatiale ?