L'OMS reconnaît l'addiction aux jeux vidéo comme une maladie
En décembre dernier nous vous parlions du fait que l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) allait étudier la question de l'addiction aux jeux vidéo pour la considérer comme une maladie. C'est désormais chose faite.
Une nouvelle pathologie : le trouble aux jeux vidéo
En effet, ce lundi, l'OMS a intégré à sa 11ème version de la Classification internationale des maladies le "trouble du jeu vidéo". Ainsi, l'addiction aux jeux vidéo maintenant considérée comme une maladie au même titre que l'addiction à la cocaïne ou aux jeux d'argent.
Pour le directeur du département de la Santé mentale et des toxicomanies de l'organisation, ce trouble a été ajouté à cette nomenclature après consultation des experts dans le monde entier.
En janvier, l'OMS avait déjà soumis une proposition de définition pour ce trouble. Pour l'organisation, l'addition aux jeux vidéo se caractérise pas "un comportement lié à la pratique des jeux vidéo ou des jeux numériques, qui se caractérise par une perte de contrôle sur le jeu, une priorité accrue accordée au jeu, au point que celui-ci prenne le pas sur d’autres centres d’intérêt et activités quotidiennes, et par la poursuite ou la pratique croissante du jeu en dépit de répercussions dommageables". Un trouble qui peut avoir des conséquences importantes sur la vie personnelle, familiale, sociale et professionnelle des personnes qui en souffrent. Au point que certaines personnes atteintes de cette pathologie vont délaisser peu à peu des activités telles que le sommeil ou les repas. Pour établir un sujet comme étant addict aux jeux vidéo, il faut, d'après l'OMS, que ce comportement extrême "se manifeste sur une période au moins 12 mois".
Si beaucoup de personnes ont les symptôme du joueur compulsif, l'OMS se veut rassurante quant aux statistiques. Il n'existe qu'une minorité de joueurs compulsifs sur les 2,5 milliards de joueurs à travers le monde et l'organisation souligne également que le simple fait de jouer aux jeux vidéo n'est en aucun cas pathologique.
Mais je suis bien content que le sujet de l'addiction au jeu vidéo avance dans un cadre professionnel et sérieux.
Sur internet, on en voit pas mal des cas d'addiction qui entraîne des morts.
Je ne sais pas si cette nouvelle va les aider à surmonter ce problème mais j'espère que oui.
Je reste estomaqué de voir que l'OMS fasse ce choix de vocabulaire, car même si les conséquences peuvent porter atteinte à la santé de la personne, on ne peut pas décemment mettre sur le même plan une addiction quelle qu'elle soit (signifiant une perte de contrôle, de maîtrise de son comportement) et des maladies graves comme le cancer, des maladies orphelines. Non, les mots ont un sens, et vouloir absolument mettre le mot "maladie" sur une addiction est finalement une tentative d'enlever à la personne toute responsabilité personnelle et d'en faire une victime dépossédée de son libre-arbitre.
Ca me fait penser à cet épisode de South Park dans lequel Randy Marsh fait un pèlerinage auprès de cette statue de la Vierge pour être guéri de son alcoolisme au milieu d'handicapés et de personnes atteintes de maladies graves.....
Et je n'ai jamais dit que c'était simple d'en sortir et qu'il suffisait de faire le contraire pour arriver à surmonter ce problème, je dis juste qu'il s'agit de savoir se contrôler. Il y a un grand problème de nos jours à constamment chercher à déresponsabiliser les individus en mettant la responsabilité sur X (la société, les jeux vidéos tiens), à transformer cela en "maladie", au lieu de combattre en amont ce qui provoque ces situations et chercher à se maîtriser, comme si finalement l'individu ne pouvait fatalement que sombrer dans une triste situation. Et non, encore une fois, ce n'est pas facile de sortir d'une addiction. Mais désolé, les joueurs compulsifs ne sont pas malades. Personne n'oblige un type par exemple à hypothéquer sa maison pour jouer au casino, mettant ainsi en danger sa famille.
A force de mettre sur le même plan tout et n'importe quoi, on en arrive à par exemple à diagnostiquer des troubles aigus de l'attention à des gamins agités et à les foutre sous sédatifs, et ils finissent tous fans de Phil Collins....
Pour moi un trouble du comportement doit être considéré comme une maladie, parce que peut être un véritable enfer pour la personne qui la subit. Quelqu'un qui se sent obligé de se laver les mains plusieurs centaines de fois dans la journée est handicapé dans sa vie de tous les jours et pourtant ce n'est pas une maladie vraiment "biologique" (si j'ai bien compris la manière dont tu voulais employer ce mot) comme un cancer ou autre.
Je suis pas sûre de très bien m'exprimer et de choisir les bons exemples mais voilà, c'est pas parce que quelque chose n'est pas physique et ne peut pas s'observer par des éléments biologiques (comme une tumeur ou une tétraplégie) qu'elle n'existe pas (j'aurais pu aussi citer toutes les maladies mentales comme la skizophrénie ou autre)..
P.S: Je suis quand même d'accord pour dire que certains abusent de cette facilité pour être assistés, mais comme pour tout, partout
L'addiction comportementale (jeu, sexe, achat compulsif) est une maladie au même titre que l'addiction par absorption de substance psychoactive (drogue, alcool), la schizophrénie ou la dépression.
Ce qu'il faut retenir, c'est que dans tous ces troubles le malade n'a plus aucun contrôle sur ce qu'il fait, il est très loin de "savoir se contrôler", comme tu dis, car il n'a déjà pas conscience d'avoir un comportement problématique: tu dis que rien n'oblige une personne à hypothéquer sa maison pour jouer au casino, mais en réalité si, le mec s'oblige lui-même à le faire, et ce, sans en calculer les conséquences parce que son libre-arbitre est altéré par la maladie.