Rocket League : un jeu "immortel" ?
Voilà désormais deux ans que l’outsider Rocket League balaye les ventes. Deux ans, et aucune ride visible sur le visage du bébé de Psyonix. Une longévité étonnante qu’un seul autre jeu de la Next Gen semble partager : le non moins connu Grand Theft Auto V. Comment un jeu fantaisiste, distribué à la base en free-to-play par PlayStation peut-il être, encore aujourd’hui, si populaire malgré son prix, poussé à 30 € (19,99 euros sur Steam) ?
L’immortel parmi les éphémères
Le paysage du jeu vidéo se mue, peu à peu, en véritable sphère luxueuse, stéréotype de la société de consommation. D’une part, les jeux se multiplient jusqu’à l’overdose : chaque semaine, ils sont trois ou quatre à pointer le bout de leur nez, allant du bodybuildé mainstream ou petit indépendant. Evidemment, on peut se réjouir de la diversité et de l’énergie du secteur, avec tout de même une pointe d’amertume.
Les grosses machines -Ubisoft, Activision- ont pris la fâcheuse habitude de bombarder les sorties à coup d’une franchise par an. Call of Duty en reste l’exemple le plus criant avec son renouvellement annuel. Il rentre ainsi dans le cercle fermé (mais de plus en plus ouvert) des jeux avec une édition par année, un concept à la base dédié aux jeux de sport. On pouvait, d’ailleurs, excuser ces derniers puisqu’ils suivent logiquement le cycle des saisons sportives : un nouveau jeu permettra d’ajouter les nouveaux maillots, les nouveaux effectifs et quelques nouvelles fonctionnalités. Pour Call of Duty, le constat est plus troublant.
Les développeurs du célèbre jeu de guerre répondent, en premier lieu, aux exigences des fans, toujours plus impatients. De toute manière, chaque nouvelle sortie emporte tout sur son passage, sur le plan commercial du moins, un facteur peut-être moins évident sur le plan de la critique. Assassin’s Creed, en outre, avait aussi adopté cette stratégie, qui s’était avérée moins fructueuse, jusqu’à limiter le nombre de sorties.
La mode des MAJ et DLC
C’est dans ce concept qu’intervient Rocket League, l’un des rares jeux "vieux" de deux ans à trôner toujours dans l’actualité. La raison ? D’innombrables mises à jour et DLC qui viennent étoffer le jeu original. Au final, en juillet 2015, ce jeu mélangeant voiture et football semblait étonnamment vide.
Depuis, plus que des nouvelles maps et des voitures sophistiquées, Rocket League s’est offert de nouveaux concepts : avec du hockey, du basket, et dernièrement une sorte de "bataille aérienne". Les conséquences ? Les utilisateurs sont tenus en haleine depuis deux ans, sans pour autant qu’une nouvelle version soit prévue par les développeurs.
Dans un ordre d’idée un peu différent, GTA V pourrait être assimilé. Mais ce serait plutôt le quasi-monopole et l’exclusivité du jeu qui force les gamers à se montrer fidèle. Evidemment les multiples DLC et mises à jour qui dévoilent de nouvelles fonctionnalités permettent de tenir toujours au premier rang ce cinquième volet. Si on ajoute à ça les spéculations sur un sixième, que demander de plus ?
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