Réchauffement climatique : les phobiques des serpents vont faire une crise cardiaque
Même si le temps actuel nous le ferait presque oublier, la planète est bel et bien en train de se réchauffer. Les conséquences en sont aussi diverses que variées, l'une des plus connues étant la fonte des glaces, qui va bouleverser notre perception du temps dans les années à venir. Mais ce n'est pas tout ! La faune aussi va être influencée par l'augmentation des températures : au grand dam des phobiques des serpents, ces derniers vont se répandre...
les chercheurs mettent en garde contre les fluxs migratoires de serpents
En 2020, le site de l'Inventaire National du Patrimoine Naturel indiquait que la France comporte 159 espèces de serpents, dont "seulement" 34 sont venimeuses. Au niveau mondial, les experts ont recensé 3 000 espèces de serpents, dont 600 sont venimeuses. Certaines, comme le mamba noir et le Cobra Royal en Afrique, le taïpan du désert en Australie ou encore le Bungarus caeruleus en Inde sont capables de donner la mort en quelques heures à peine. Chaque année, ce sont 1,8 à 2,7 millions de personnes dans le monde qui se font mordre par un serpent venimeux, et ces chiffres pourraient bien augmenter drastiquement à cause du réchauffement climatique. En effet, selon une étude publiée en mars dernier dans la revue The Lancet Planetary Health, nous devrions assister dans un avenir proche à un épisode migratoire conséquent de ces reptiles.
L'enquête indique que près de 209 espèces de serpents venimeux devraient être amenées à se déplacer géographiquement d’ici 2070, ce qui doublera, pour certaines d'entre elles (comme la vipère du Gabon, l’aspic d’Europe ou encore la vipère à cornes), la taille de leur zone habitable. Toutefois, en raison de la destruction croissante des habitats tropicaux et subtropicaux au profit de l’élevage et de l’agriculture, une partie de ces reptiles, voyant leur habitat naturel se réduire, se dirigera vers des pays comme le Népal, la Chine, le Myanmar en Asie, ou encore le Niger et la Namibie en Afrique. Or, ceux-ci ne sont pas préparés aux dangers de cet afflux, qu'il s'agisse de la connaissance de ces espèces ou des moyens de combattre leur venin. Sachant que selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les morsures sont responsables de 138.000 décès et de 400.000 amputations et handicaps permanents par an, il est urgent que les pays échangent leur savoir en matière de gestion des serpents.
Et vous, que pensez-vous de cette étude ?