La sixième extinction de masse des animaux s'accélère de manière inquiétante
Lorsque les plantes et les animaux disparaissent, on peut clairement affirmer qu'il s'agit d'un signe que les humains ont mis du désordre quelque part. Nous avons chassé, détruit des habitats, pollué des sources d'eau pour ne donner que quelques exemples. Et à cause de cela, la sixième extinction de masse des animaux annoncée il y a déjà deux ans est en train d'accélérer.
D'après une nouvelle étude scientifique publiée ce lundi, une équipe scientifique a affirmé que l'humanité ne faisait pas attention à ce prélude d'extinction globale. Ceci est le signal d'une extinction beaucoup plus importante à venir.
Dans un communiqué de presse, Rodolfo Dirzo, professeur de biologie et co-auteur de cette étude se veut particulièrement pessimiste quant à l'avenir de la planète.
C'est le cas d'un anéantissement biologique qui se produit à l'échelle mondiale, et ce même si les espèces auxquelles ces populations appartiennent sont encore présentes sur Terre.
Une analyse massive
Pour effectuer leur analyse, publiée dans le Proceedings of the National Academy of Sciences, Rodolfo Dirzo et ses collègues ont répertorié 27 600 espèces d'animaux, que ce soient des oiseaux, des amphibiens, des mammifères et des reptiles à travers le monde. L'échantillon représente près de la moitié de toutes les espèces de vertébrés terrestres connus. L'équipe scientifique a estimé que, sur ces espèces, au moins un tiers de la population a disparu. C'est particulièrement le cas pour les espèces d'oiseaux migrateurs qui ont de moins en moins de place pour chasser et se reproduire.
Les régions tropicales illustrent parfaitement, si on peut parler ainsi, la disparition croissante du nombre d'espèces, particulièrement dans le Sud-Est de l'Asie. Dans des pays comme la Thaïlande et le Myanmar, la chasse illégale ainsi que l'exploitation de la forêt ont causé une réduction drastique du nombre de tigres d'Indochine. En Indonésie, l'orang-outan de Sumatra a également perdu plus de 60 % de sa population. En cause la destruction de la forêt par les fermiers afin de produire de l'huile de palme.
Mais, selon l'étude, les régions tempérées montrent une chute du nombre de spécimens similaire voire supérieure aux régions tropicales.
Rodolfo Dirzo et ses co-auteurs ont également analysé avec minutie 177 espèces de mammifères et examiné les pertes dans leur population entre 1990 et 2015. Dans ce groupe, chaque espèce a perdu au moins 30 % de ses membres. Certaines sont même plus lourdement touchées : plus de 40 % d’entre elles ont perdu 80 % de leur population.
Une extinction plus alarmante que jamais
Le directeur des recherches et professeur à l'Université Nationale Autonome de Mexico, Gerald Ceballos, tient un discours plus qu'alarmant à ce sujet.
C'est un prélude à la disparition de beaucoup d'espèces et au déclin des systèmes naturels qui rendent la civilisation possible.
Les recherches publiées ce lundi s'ajoutent à un débat scientifique plus large à propos de la "sixième extinction" qui arrive dès maintenant et pourrait être la plus importante extinction de masse depuis la disparition des dinosaures, il y a 66 millions d'années.
Au cours des 4,5 milliards d'années d'existence de la Terre, cinq autres évènements similaires ont eu lieu et ont quasiment effacé toutes les espèces de la surface de la planète, comme le montrent les analyses géologiques. Chutes d’astéroïdes, éruptions volcaniques et autres catastrophes naturelles sont les causes de ces précédents drames.
Pour mieux comprendre les extinctions de masse, voici une petite vidéo explicative de la chaîne Youtube MinuteEarth.
une blague c'est ça :
"Qu'est ce qui est jaune et qui attend "