En août 2018, les chercheurs avaient déjà pu observer des indices qui montraient que la sonde avait franchi la frontière externe de notre système solaire. En effet, celle-ci avait pu enregistrer une augmentation importante de la quantité de rayonnements cosmiques venant de l'extérieur de notre système solaire et une disparition progressive des particules chargées issues du champ magnétique émis par notre étoile. Enfin, Voyager 2 avait subi un brutal changement d'orientation du champ magnétique.
Transmissions de données précieuses
A cette époque où la sonde avait atteint l'espace interstellaire, elle se trouvait à près de 18 milliards de kilomètres de notre planète. Désormais, elle se situe à 18,3 milliards de kilomètres de la Terre. Et même à cette distance, elle continue à transmettre des données. Une communication rendue possible par le DSN, le Deep Space Network, le réseau de communication utilisé par la Nasa avec l'espace lointain. Les antennes situées sur Terre sont quant à elles, capable de suivre Voyager 1 et 2 jusqu'à leur extinction planifiée vers 2020-2030.
Dans l'étude parue dans la revue Nature Astronomy, le chercheur Edward C. Stone explique que la sonde Voyager 2 a pu traverser l'héliopause en l'espace d'une seule journée grâce à ses mesures. Sept ans après Voyager 1, la sonde permet de nous dévoiler des mystères au-delà de cette frontière en nous communiquant par exemple la température, la densité et la vitesse des vents solaires et interstellaires et d'apporter des précisions sur les caractéristiques des champs magnétiques et des rayons cosmiques.
Pour ceux qui souhaitent suivre le voyage de Voyager 2 aux confins de l'espace, n'hésitez pas à vous rendre sur le site mis en ligne par la Nasa afin de surveiller la sonde en temps réel.