Spotify : un Bulgare serait devenu millionnaire légalement en profitant d'une faille du service
Pendant des mois, un Bulgare aurait profité du système offert par Spotify. À l'aide de plusieurs centaines de musique, d'un millier de bots et d'un esprit malin, l'homme aurait accumulé plus d'un million d'euros de royalties, légalement et sans avoir à bouger de chez lui.
Un stratagème qui aurait rapporté plus d'un million d'euros
La nouvelle peut rappeler les publicités farfelues entrevues sur quelques sites comme "gagnez 15 000 € en 10 minutes avec cette astuce". Et pourtant, c'est plus ou moins ce qu'a réalisé ce Bulgare pendant plusieurs mois. L'homme a commencé en créant deux playlists intitulées "Soulful Music" et "Music From The Heart". Ces playlists ont atteint les 11ème et 22ème place du classement US de la plate-forme. Seulement, en y regardant de plus près, ces playlists ne contenaient que des titres avoisinant la quarantaine de secondes (soit quelques secondes au delà des 30 secondes nécessaires à la monétisation) et quelques milliers d'abonnés.
L'homme est soupçonné d'être le propriétaire légal de ces musiques, de même que le propriétaire des comptes abonnés. Au total, l'homme aurait créé 467 titres et abonné un peu plus de 1200 comptes. À 9,99 €/mois, l'investissement passe la somme à 12 000 €/mois. Certes, le premier mois est gratuit, mais l'investissement reste conséquent. Une somme rentabilisée si l'on en croit le site Music Business Worldwide. En quelques mois, le Bulgare aurait amassé plus d'un million d'euros. Selon les analystes du site, cette combine lui aurait rapporté un peu moins de 230 000 €/mois et par playlist via ses 72 millions de lectures.
La combine découverte après plusieurs mois
Seules deux playlists lui ont été attribuées et il se pourrait bien que l'homme en avait encore davantage. Mais alors, comment s'est-il fait attraper ? Eh bien, parce que son procédé marchait trop bien. Music Business Worldwide soupçonne un label de musique d'avoir découvert le pot aux roses et d'avoir fait remonter l'information à Spotify. La plate-forme s'est alors empressée de supprimer une partie des titres. Même si certains sont encore disponibles, leur nombre d'écoute a curieusement baissé.
Quoiqu'il en soit, Spotify ne peut rien entreprendre contre ce mystérieux Bulgare. Et pour cause, techniquement, il est innocent. Du moins, il n'a transgressé aucune loi. Les comptes possédaient les informations personnelles nécessaires à leur création. Ces derniers étaient payés et les musiques étaient conformes aux attentes de la plate-forme. Spotify va devoir revoir son système s'il ne veut pas que d'autres utilisateurs malins ne tentent de reprendre le concept et de le détourner à leurs fins.