Squid Game : la série envahit les cours de récré et entraîne des dérives
Il y a quelques jours à peine nous vous avions présenté ce joueur qui a reproduit les scènes de la série Netflix sur le jeu Animal Crossing. La série sud-coréenne, forte de son succès, n'a pas tardé à quitter le domaine de la fiction, pour commencer à s'inviter subrepticement dans notre réalité.
une version du "1, 2, 3, Soleil" à la sauce squid game
Et c'est en Belgique, dans l'école communale d'Erquelinnes, que la RTBF nous rapporte que certaines scènes du film ont donné des idées de jeux malsains à des enfants, voulant alors imiter la série dans la cour de récréation. Certains élèves se sont donc adonnés à une partie de 1, 2, 3, soleil, sauf que les perdants ici n'étaient non pas executés comme dans la série, mais se faisait fouetter à la place.
Des élèves jouent à 1, 2, 3, soleil et si l'un d'entre eux bouge, il se fait fouetter avec un cordon.
Rapidement alerté suite à ces événements, le corps pédagogique de l'établissement explique qu'il a rassemblé les enfants afin de les sensibiliser aux dangers de ce genre de comportement. Une enseignante précise :
On a réuni les enfants, on a discuté. On leur a expliqué que c'était dangereux, que ça ne devait pas se reproduire dans une cour de récré ni même à la maison (...) Ils se sont remis en question. J'ai vu chez certains des remords. Je pense que maintenant, ils ont compris.
un évènement isolé ?
Cet incident, bien que n'ayant eu aucune conséquence dramatique fort heureusement, soulève pourtant plusieurs problématiques bien réelles. Dans un premier temps, cela remet en question la responsabilité des parents dans ce que regarde leur enfant. Si à l'instar des parents interrogés à la sortie de l'école par la RTBF, beaucoup admettent qu'il leur est difficile de contrôler ce que leurs enfants font dans leur chambre ou sur les réseaux sociaux, le fait est qu'il existe des moyens de protéger les enfants du contenu qui ne leur est pas destiné. Sur Netflix par exemple, il est possible de créer un compte enfant, ne donnant accès qu'aux films et séries destinés au moins de 12 ans.
Ensuite, tout cela met également en lumière un sujet de plus en plus abordé ces derniers temps, qui est celui de la banalisation de la violence, notamment chez les jeunes. Le sujet a été abordé de manière très intéressante par le Conseil Supérieur de l'Audiovisuel (CSA) alors qu'il traitait de la corrélation faite entre télévision et banalisation de la violence. Le CSA définit la télévision comme "un outil pédagogique, un moyen d'ouverture sur le monde, un instrument de connaissance irremplaçable". Et si beaucoup de jeunes ont remplacé la télévision par internet, cette définion semble tout aussi pertinente pour qualifier ce qu'est aujourd'hui l'Internet dans sa globalité.
Télévision et violence s'inscrivent moins dans une relation proprement causale que dialectique et mimétique : la télévision est un miroir déformant et grossissant de la société. Elle nous présente une société caricaturée et la société se met à ressembler à sa caricature. Comme un écho à la violence réelle, la télévision participe à une banalisation de la violence du monde.
Il faut alors comprendre plusieurs choses ici : déjà, cette violence exacerbée que l'on retrouve témoigne d'une réalité, pouvant être biaisée ou exagérée, mais qui repose sur des problématiques concrètes. Si autant d'œuvres mettent autant de formes de violence en scène, c'est parfois pour choquer le spectateur, afin qu'il puisse prendre conscience d'une réalité dont il n'a pas forcément connaissance, ou également pour dénoncer quelque chose.
De plus, il est important de replacer le matériel de base dans son contexte, à savoir que l'on parle principalement ici d'œuvres de fiction, qui n'ont donc pas d'emprise sur le réel. Il convient alors de différencier le réel du virtuel, ce qui peut sembler logique pour la plupart, mais qui peut s'avérer plus difficile pour les plus jeunes, n'ayant pas forcément le recul nécessaire pour certains contenus sensibles. D'autant que comme l'explique le psychopédagogue Bruno Humbeeck à RTBF :
Un groupe d'enfants, ce n'est pas le pays des bisounours. L'agressivité peut se mettre en place très facilement si les adultes ne sont pas présents pour la gérer.
C'est donc le rôle des adultes que de renforcer leur vigilance et leur implication dans la protection des plus jeunes, afin qu'ils grandissent dans les meilleures conditions, et qu'un jour ils puissent, comme l'espérait le prix Nobel de la paix Kofi Annan, ouvrir "la seule voie qui offrira quelque peu d'espoir d'un avenir meilleur pour toute l'humanité, (à savoir) celle de la coopération et du partenariat".
Parce que les gens sont des abrutis, ni plus ni moins :)
Post ici ton commentaire qui juge l'humanité entière à partir d'un fait divers et n'oublies surtout pas de préciser que c'est la société d'aujourd'hui que tu hais parce que, bien sûr, c'était tellement mieux avant.
Travailles bien ta ponctuation hystérique et ne manques pas de désigner des coupables.
Grâce à tes nouveaux skillz de beauf-ultra instinct tu ferras fureur à ton PMU favoris et tu n'auras même plus besoin d'atteindre ton 4ème ricard pour te lancer dans des diatribes ordurières.
Allez, lances toi Roger !
Bien sûr les pochards qui parlent de dégénérescence, de décadence ou de perdition ne se mettent pas du tout sur un pied piedestal depuis lequel ils expliquent que l'ensemble de l'humanité vaut moins qu'eux.
Non, eux ils donnent juste un avis objectif et mesuré.
Gardes tes leçons de morales pour toi, si t'aimes lire des beaufferies réactionnaires qui confortent tes avis misanthropes sur "la société d'aujourd'hui ouin ouin ouin", c'est pas mon cas.
Tu parles en ton nom certainement. Visiblement tu connais bien la routine au PMU.....
Oui, je sais, quand on se sent visé, ça pique un peu. Reprend un petit jaune, ça va passer.
En même temps, avec de telles remarques agressives et sans fondement, ça me donne raison sur cette magnifique société et ses individus bien sous tous rapports !!!!
La preuve est juste criante... Merci murge...