Après la musique ou le cinéma, le streaming est proche de conquérir un autre domaine ambitieux, celui des jeux vidéo. Une stratégie intéressante qui se heurte néanmoins à quelques déconvenues.
Dans son entretien à l'E3, Microsoft a généreusement sous-entendu que la prochaine génération de console serait la dernière avant qu'une plate-forme de streaming ne vienne alimenter le paysage des jeux vidéo. Une suggestion qui témoigne du virage intéressant que considère le secteur actuellement. Il s'agirait donc de souscrire à un abonnement pour profiter ensuite d'un panel de jeux définis à volonté. Exactement comme Netflix. C'est une fonctionnalité qui a été effleuré par PlayStation avec son modèle PS Now, mais qui pourrait se développer pour faire tomber les barrières des consoles.
Vers un monopole Netflix ?
Dans son offre, Netflix jouit d'un monopole certain, disposant d'une gamme exponentielle de produits. Et si la frontières des consoles se baissait ? Dans cette perspective, exit la guerre entre la Xbox et la PlayStation, et accessoirement, le PC, et place à une unique plateforme capable d’accueillir l’intégralité des jeux vidéo ? Le marché est néanmoins plus compliqué puisque contrairement à la musique et aux séries, le monde du gaming prend en considération le gameplay des consoles. En effet, si la guerre entre la Xbox et la PS existe, c’est parce que les deux consoles affichent toutes deux des qualités et des défauts. À l’inverse de Netflix qui ne dépend d’aucun "format" puisque c’est le spectateur qui le choisit (télévision, ordinateur, smartphone…).
Ainsi, la concurrence des plateformes de streaming pourrait se mettre en marche en fonction des jeux proposés par ces différentes plateformes. Les joueurs ont néanmoins tout intérêt à ce qu’une seule plateforme se construise un monopole à l’instar de Netflix pour d’évidentes raisons tarifaires. Aujourd’hui, les prix de Netflix sont relativement raisonnables par rapport à l’incroyable offre qui est proposée. Néanmoins, si Netflix était en concurrence avec une autre plateforme du même type, les prix, pour l’utilisateur qui devrait payer deux plateformes, seraient logiquement doublés.
Pour les jeux vidéos, peut-on réellement anticiper ces prix-là ? Sachant qu’un seul jeu coûte 70 euros, combien couterait l’accès à une plateforme qui offrirait un choix quasi illimité ? Et surtout, est-ce que les utilisateurs sont prêts à payer pour une telle offre, sachant que la plupart des joueurs n’achètent des jeux qu’occasionnellement.
Bref, voilà un autre débat qui risque de faire couler beaucoup d’encre pour les prochains mois.
Par jeanLucasec, il y a 6 ans :
Netflix is everywhere
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