Voilà à quoi pourrait ressembler notre système solaire à sa mort
Notre système solaire est né il y a plus de 4,5 milliards d'années. Il est notamment constitué du Soleil en son centre, ainsi que de huit planètes (et bientôt une neuvième ?). Parmi elles, la Terre, que vous devez normalement connaître. Après elle, se trouve Jupiter, la plus grosse planète de notre système. Et si celle-ci survivait à l'implosion de notre Soleil, qui devrait arriver dans plus de 5 milliards d'années ? C'est en tout cas ce que laisse à penser une observation récemment faite par une équipe d'astronomes : ceux-ci ont observer, au centre de la Voie lactée, une planète similaire, mais à la masse 40% plus élevée. Et ce qu'ils ont découvert pourrait bien changer notre perception de la fin du monde. Rien que ça.
Une planète qui a survécu à la mort de son étoile
Les astronomes, appuyés par un observatoire hawaïen, ont découvert qu'à proximité de cette exoplanète géante se trouvait une étoile, mais pas n'importe laquelle, une naine blanche très dense, c'est-à-dire une étoile morte. Se situant approximativement à 412 millions de kilomètres de cette simili-Jupiter, cette naine blanche 60% plus massive que notre Soleil, mais peu lumineuse, a pu être observée grâce à un phénomène de "lentille gravitationnelle", qui se produit lorsqu'une étoile proche de la Terre s'aligne momentanément avec une étoile plus éloignée.
Mais en quoi cette découverte bouleverse-t-elle le monde scientifique ? Tout simplement parce que découvrir qu'une planète similaire à Jupiter a survécu à la mort d'une étoile similaire au Soleil pourrait bien signifier que la même chose pourrait se produire chez nous. Ainsi, si Mercure, Vénus, et probablement la Terre et Mars sont trop proches de leur étoile pour résister à sa destruction, les planètes se trouvant au-delà et étant assez massives pourraient survivre !
S'exiler pour survivre à la fin du monde
Si la fin du monde n'est finalement pas arrivée en 2012, ni toutes les autres fois où elle était prédite d'ailleurs, il y a peu de chance qu'on y échappe un jour ou l'autre. Les scientifiques estiment en effet que 97% des étoiles de notre galaxie, la Voie lactée, devraient s'effondrer sur elle-même au cours d'un processus s'étalant sur plusieurs milliards d'années pour devenir une géante rouge extrêmement lumineuse, avant de se transformer en naines blanches. Pour les joueurs, il s'agit d'un phénomène que vous pouvez observer de manière (extrêmement) accélérée et simplifiée dans le très bon Outer Wilds.
Selon les chercheurs ayant découvert une planète et sa naine blanche à 6 500 années lumières de chez nous, deux planètes pourraient bien survivre à la mort du Soleil, alors qu'on imaginait plutôt jusque-là que l'ensemble de notre système serait rasé : Jupiter et Saturne, les deux seules à la fois assez massives et lointaines pour résister. Certains pensent probablement que ça ne change pas grand chose pour nous, puisque la Terre va y passer, et d'autres plus pragmatiques diront qu'il faut accepter notre destin.
Mais les plus optimistes pourraient quant à eux compter sur les milliards d'années qu'il nous reste à vivre pour développer des technologies qui nous permettraient de nous exiler, et donc de survivre ! C'est en tout cas l'hypothèse de David Bennett, chercheur à l'université du Maryland aux Etats-Unis qui a mené l'étude :
Si l'humanité voulait se déplacer vers une lune Jupiter ou de Saturne avant que le Soleil n'engloutisse la Terre pendant sa phase de supergéante rouge, nous resterions toujours en orbite autour du Soleil, bien que nous ne puissions plus compter sur la chaleur du Soleil une fois celui-ci transformé en naine blanche.
Alors, l'humanité a-t-elle une chance de survivre à la fin du monde ? Peut-être auront nous le droit à une réponse plus précise dans les prochaines années, puisque le télescope Nancy Grace Roman devrait être lancé en 2025 et a pour but d'observer les exoplanètes vers le centre de la galaxie. On devrait alors pouvoir savoir si des planètes géantes survivent régulièrement à la mort de leur étoile, ou s'il s'agissait d'une exception.
Ton pote Rut.
Quoi qu'il en soit, si l'humanité arrive à partir à la conquête de l'espace, ce n'est pas en ce limitant aux confins du système solaire que nous survivrons (en partant sur l'optimisme des milliards d'années de survie de l'humanité), il faudra ce déployer bien plus loin.