Quand vous étiez petits, grands ou même encore aujourd'hui, vous souffliez dans vos cartouches NES, SNES, N64, GameBoy, etc... Et bien figurez-vous que vous aviez tort. Et le tort tue. Tremblez mortels car voici l'explication par le docteur Joe Hanson de la chaîne YouTube It's Okay To Be Smart.
Comme toujours, voici un résumé pour les moins anglophones d'entre vous (et les autres aussi, parce qu'il faut quand même avouer que cette vidéo est TRÈS compliquée) :
Notre cerveau est le plus puissant outil de reconnaissance de modèles (séries, suite de figures, motifs, etc...), et on a une tendance à trouver un modèle dans tout, c'est pourquoi l'astuce du souffle dans la cartouche nous induisait en erreur. Hanson explique que la reconnaissance de modèle est fondamentale pour notre survie, mais qu'elle peut nous amener à faire des erreurs.
La reconnaissance hyperactive de modèles est incroyablement utile... pour nos ancêtres. Aujourd'hui, elle ne nous sert à rien, et nous laisse même penser à des choses farfelues. C'est très philosophique, mais nous ne sommes aujourd'hui que des primates biaisés balayant l'obscurité d'un monde complexe (vous pouvez tirer une larme, c'est permis).
Hanson mentionne 4 biais cognitifs qui nous induisent en erreur. Premièrement, le biais de confirmation, que l'on peut expliquer par ce simple exemple : quand vous appelez une personne au même moment et que vous croyez que vous avez une connexion mystique avec cette personne. Vous vous rappelez le peu de fois où vous vous appelez en même temps, mais vous ne vous rappelez pas le million de fois où vous vous appelez et que vous n'êtes pas synchrones du tout. En gros, dans le cas des cartouches, vous vous rappelez le fait qu'1 fois sur 10, quand vous soufflez, ça résout le problème. Par contre, vous oubliez les 9 fois sur 10 où ça ne marche pas.
Le deuxième biais cognitif est le sophisme du tireur d'élite texan. C'est facile de tracer une cible autour d'un impact de balle qu'on a fait au hasard, pour faire genre on a réussi. Par exemple, si un médium de pacotille se vante de tous les succès de sa carrière, cela paraît impressionnant. Mais bien sûr, le médium oublie de mentionner toutes les prédictions où il avait tort.
Le troisième biais cognitif qui s'applique dans notre cas de cartouche est le sophisme Post Hoc. Il consiste à prendre pour la cause ce qui n'est qu'un antécédent. C'est prétendre que si un événement suit un autre, alors le premier doit être la cause du second. Relisez. Encore. Toujours pas compris, hein ? Moi non plus. Quand la cartouche ne marche pas et que, une fois que vous soufflez dedans, elle marche, votre cerveau réalise que souffler dans la cartouche est la bonne solution.
Enfin, le quatrième biais cognitif est le sophisme de la croyance commune. C'est-à-dire que si vous avez vu vos amis souffler sur les cartouches, vous avez alors supposé que cette technique fonctionnait. Cet effet boule de neige a rendu ce phénomène de souffle planétaire !
Le fait est que souffler dans les cartouches NES n'aide pas du tout, au contraire, ça les abîme. Si le jeu ne se lançait pas, ce n'est pas à cause de la cartouche, c'est à cause des bandes métalliques mal alignées. C'était donc totalement inutile de souffler. D'ailleurs, regardez les dégâts que vous faisiez :
Vous êtes contents ?! Peut-être qu'elle était mère de famille cette cartouche !! Bande de souffleurs sans scrupule !!
Par Ackman, il y a 10 ans :
NOOOOON !! JE SUIS UN MEURTRIER !!!!!!!
Répondre à ce commentaire
108
1