La Brigade de répression des fraudes a les YouTubeurs dans le viseur. Alors que nous vous annoncions que plusieurs stars de YouTube allaient toucher le jackpot pour rester sur la chaîne de vidéo en ligne, la brigade des fraudes s’intéresse de près à ce qu'ils gagnent et aux contenus qu'ils produisent. Elle reproche à certains de réaliser des vidéos avec des messages promotionnels cachés, pour le compte de certaines marques. Et cela sans en informer les internautes. Or cette pratique est illégale, et les coupables risquent bien d'être sanctionnés avant cet été.
Une enquête ouverte depuis décembre
En décembre, la direction générale de la consommation, de la concurrence et de la répression des fraudes a décidé de se pencher sur la rémunération "opaque" selon elle, des YouTubeurs. Ce sont surtout les publicités déguisées dans les vidéos qui l'intéresse. Car si la majeure partie des revenus des stars d'Internet vient de la publicité présente grâce à l'audience de leur chaîne, (qui peut d'ailleurs souvent être bloqué par des petits logiciels comme AdBlock), d'autres revenus publicitaires sont plus obscurs. En effet quelques YouTubeurs sont aussi payés par des annonceurs pour placer des produits dans les vidéos de façon discrète. S'ils ne précisent pas aux internautes que c'est bel est bien de la publicité ? Eh bien c'est illégal. C'est l'article 20 du texte pour "la confiance dans l’économie numérique" qui précise bien que la publicité "doit pouvoir être clairement identifiée comme telle". Sinon celui qui visionne la vidéo est donc dupé. C'est ce que précise un enquêteur au journal Le Monde : "A l’image de faux avis de consommateurs, il s’agit d’une pratique commerciale trompeuse".
Des sanctions lourdes
Vous êtes peut-être entrain de repenser à certaines vidéos en pensant "on était entrain d'essayer de me refiler ce truc en réalité !" Et bien sachez que l'auteur de la vidéo à laquelle vous pensez s'expose à de lourdes conséquences. Cette petite entorse à la loi coûte chère : jusqu'à 2 ans de prison et 37 500 euros d'amende. La direction générale de la répression des fraudes a commencé sa traque et annoncé que les YouTubeurs qu'elle trouverait appliquant cette pratique seraient sanctionnés avant l'été. Elle a déjà mis le grappin sur certains qui auraient touché entre 20 000 et 100 000 euros pour mettre en avant une marque de voiture sans dire aux internautes qu'ils avaient un contrat avec la marque. Pour eux, l'amende risque d'être même plus salée que les 37 500 euros, elle peut englober la totalité de ce qu'ils ont perçu.
Selon la brigade, les YouTubeurs attrapés se voient proposer une transaction à l'amiable par le procureur. Tout cela se règle donc dans la discrétion la plus totale. Sauf bien sûr s'ils refusent. A ce moment là, la sanction est plus lourde et ils passent obligatoirement devant le tribunal correctionnel. En plus de ça, la condamnation est rendue publique pour leur faire passer l'envie de recommencer. On se doute bien donc que "95% des cas se règlent à l'amiable", comme le précise Bercy.
Par Angerfist, il y a 8 ans :
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défie tes amis :
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Je pense qu'il y a un petit problème dans votre sondage ^^
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