Taxer les jeux-vidéo : c'est la proposition de deux sénateurs qui déclarent ainsi vouloir favoriser la création française. Explications.
Avec 2,7 milliards d'euros de chiffre d'affaire en 2012 en France, le marché du jeux-vidéo est en pleine expansion. Les années qui viennent devraient-elles aussi proposer des bons résultats, notamment grâce à l'arrivée de la nouvelle génération de console. Le syndicat national du jeu vidéo estime même que l'économie vidéo-ludique représentera pas moins de 75 milliards d'euros en 2017. Pourtant, malgré ces très bons résultats, les ventes françaises reculent au profit de l'international. En clair, les productions françaises se vendent moins bien et l'emploi en pâtit. Alors que le secteur faisait vivre plus de 25 000 personnes répartis dans 1200 entreprises à la fin des années 90, aujourd'hui, c'est seulement 250 entreprises qui font vivre 5000 salariés en France.
Favoriser le "made in France"
Deux sénateurs proposent donc d'instaurer une taxe sur l'ensemble des jeux-vidéo pour "mettre en avant l'exception culturelle française". Toutefois, avant d'hurler au scandale, il faut savoir que "cette taxe serait d'un montant de quelques centimes ou dizaines de centimes par jeu. Sur des produits commercialisés entre 50 et 70 euros en moyenne lors de leur lancement, elle représenterait donc une charge supportable pour l'acheteur" expliquent Bruno Retailleau et André Gattolin, à l'origine de l'idée. Les revenus générés se comptent en millions d'euros. Ils seraient directement alloués pour l'industrie française. Identifié directement sur le produit, "pour que le consommateur soit informé que ce modique supplément de prix sert à financer l'industrie française du secteur vidéo."
L'exemple Canadien
Si la France peine à garder des acteurs sur son territoire, le Canada lui ne peine pas. Qualifié de "Hollywood du jeu vidéo" par Bruno Retailleau, le pays accueille pas moins de 15 000 emplois, le tout grâce à une politique fiscale avantageuse couplée à une prime à l'embauche.
D'autres pistes
Si la taxe est l'une des pistes avancées, elle n'est pas la seule. En effet, les deux sénateurs évoquent également la possibilité de créer une sorte de Steam à la Française. Cette plateforme de jeu servirait à promouvoir et à distribuer des jeux "made in France." Les commissions pratiquées ne seraient que de 5 à 10 % contre 30 actuellement.
Enfin, comme dans la plupart des secteurs artistiques (à l'instar du cinéma), il existe toutes sortes d'aides et de subventions qu'elles soient générales (Crédit Impôts Recherche) ou spécifiques (CNC, Centre National du Cinéma et de l'image animée). La rapport parlementaire préconise donc de favoriser l'accès à toutes ces aides en les adaptant au mieux au marché vidéo-ludique.
Toutes ces idées ne sont en aucun cas un projet de loi mais plus des pistes à explorer. Pour l'anecdote, sachez que le système de taxe est également appliqué au cinéma. Lorsque vous achetez une place, une partie de votre argent sert à financer des productions françaises.
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Par Aloy
, il y a 10 ans :
Si pour quelques centimes en plus sa permet de crée des emplois et avoir des bonnes boîtes de concepteur je dit oui.
Pour avoir d'autre trésor comme assassin's creed je suis totalement pour.
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