Wonder Woman : l'origine des Amazones devait être bien plus glauque dans le DCEU
Les films Wonder Woman ont été une réussite féministe sur plusieurs points. Déjà parce qu'il s'agit du second film réalisé par une femme à dépasser les 100 millions de dollars au box-office, mais aussi car le premier volet sorti en 2017 était le premier film mettant en scène une super-héroïne dans le rôle titre dans la bataille médiatique entre le Marvel Cinematic Universe contre le DC Extended Universe. Sa réalisatrice, Patty Jenkins a déclaré s'être battue contre une origin story plus victimisante envers les amazones.
Wonder Woman : beaucoup de lutte au scénario
Wonder Woman est le quatrième film de l'univers cinématographique de l'industrie DC. Il met en vedette Gal Gadot en tant qu'héroïne éponyme. Pourtant, la version que nous avons vue au cinéma était drastiquement différente de ce que désirait les producteurs à l'origine. C'est après de longues négociations que la réalisatrice, Patty Jenkins, a réussi à imposer sa vision de l’œuvre, et heureusement pour nous !
C'est dans une interview au média Collider que Connie Nielsen, qui incarne Hippolyte, la reine des Amazones de Themyscira raconte cette histoire. Selon ses propos, Jenkins a refusé que l'origine des Amazones provienne... d'un viol de masse. Une version plus sombre qui aurait transformé les femmes fortes du film en victimes.
D'autres projets pour Patty jenkins et Gal Gadot
Le duo Patty Jenkins / Gal Gadot semble plutôt bien fonctionner. Après le succès de Wonder Woman 1984 et l'annonce du prochain Wonder Woman 3, ainsi qu'un spin-off sur les Amazones, la mayonnaise prend à Hollywood. Le duo sera également en tête d'affiche d'un film sur Cléopâtre, et Jenkins a encore fait parler d'elle après l'annonce de Disney sur sa participation au prochain spin-off Star Wars : Rogue Squadron.
Patty Jenkins a été la première chez DC suivie par Cathy Yan à la tête de Birds of Prey. Mais depuis même Marvel a compris que des femmes pouvaient s'occuper de films de super-héros, avec Anna Boden pour Captain Marvel, Cate Shortland pour Black Widow, Chloé Zhao (récompensée aux Goldens Globes) aux commandes du prochain film Eternels, Jac Schaeffer pour l'excellente série WandaVision ainsi que Kari Skogland pour le prochain Falcon et le Soldat de l'Hiver.
Un point important à souligner
Peut-être vous êtes vous déjà dit "ça ne changera rien que ce soit une femme ou un homme qui réalise" mais vous vous trompez. Il y a un réel problème de parité et d'accessibilité aux postes de réalisation des films ou séries. Rien que chez Marvel par exemple, depuis la mise en place du Marvel Cinematic Universe, il a fallut attendre dix ans pour que Anna Boden co-réalise Captain Marvel.
Seulement 15 des 100 plus gros succès du cinéma de 2019 ont été réalisés par des femmes. Et seulement deux sont des blockbusters, à savoir Captain Marvel, précédemment cité, et... La reine des neiges 2. Pour comparaison avec la France c'est encore plus simple : aucun des dix plus gros succès français de 2019 n'a été réalisé par une femme. Deux ans plus tard, le vent est en train de tourner et l'implication de Patty Jenkins dans Wonder Woman n'y est pas étrangère.
Uniquement parce qu'on dispose d'un vagin...
We live in a society..
Vous comptez le nombre de réalisatrices parmi les plus gros succès du cinéma, alors qu’il faut compter le nombre de réalisatrices ayant été aux commandes d’un film au-delà d’un certain budget.
L’égalité c’est de leur donner des films à responsabilité, donc à gros budget, et non pas d’obliger les spectateurs à aller voir des films qu’ils n’auraient peut-être pas envie de voir, par esprit de parité.