Wonder Woman : l'origine des Amazones devait être bien plus glauque dans le DCEU

14 mars 2021 à 16h28 dans Cinéma

Les films Wonder Woman ont été une réussite féministe sur plusieurs points. Déjà parce qu'il s'agit du second film réalisé par une femme à dépasser les 100 millions de dollars au box-office, mais aussi car le premier volet sorti en 2017 était le premier film mettant en scène une super-héroïne dans le rôle titre dans la bataille médiatique entre le Marvel Cinematic Universe contre le DC Extended Universe. Sa réalisatrice, Patty Jenkins a déclaré s'être battue contre une origin story plus victimisante envers les amazones.

Wonder Woman : l

Wonder Woman : beaucoup de lutte au scénario

Wonder Woman est le quatrième film de l'univers cinématographique de l'industrie DC. Il met en vedette Gal Gadot en tant qu'héroïne éponyme. Pourtant, la version que nous avons vue au cinéma était drastiquement différente de ce que désirait les producteurs à l'origine. C'est après de longues négociations que la réalisatrice, Patty Jenkins, a réussi à imposer sa vision de l’œuvre, et heureusement pour nous !

C'est dans une interview au média Collider que Connie Nielsen, qui incarne Hippolyte, la reine des Amazones de Themyscira raconte cette histoire. Selon ses propos, Jenkins a refusé que l'origine des Amazones provienne... d'un viol de masse. Une version plus sombre qui aurait transformé les femmes fortes du film en victimes.

Elle était très claire sur ce que les Amazones étaient censées être. Et je pense qu'à l'origine, il y avait eu une idée selon laquelle les Amazones avaient été profondément traumatisées par une sorte d'événement horrible impliquant un viol de masse. Et Patty de dire: «Hm, non. Non, non, nous n’allons pas mettre ça sur ces Amazones. Nous ne voulons pas commencer à les voir comme des victimes, et pourquoi le ferions-nous? Débarrassons-nous de cette partie et assurons-nous que ce sont des héroïnes dans leurs propres termes. Elles n’ont pas fait partie des victimes de l’Histoire. Ce sont ces femmes incroyablement courageuses et nous n’allons pas leur faire subir un traumatisme dès le départ. Nous allons les faire recevoir par les gens en fonction de qui elles sont. Quelle est leur culture ? Pourquoi sont-elles si féroces ? Qu'est-ce que cela signifie de vivre sur une île où il n'y a pas de gars ?» Cela avait tellement de sens, vous savez ? Vous [les spectateurs] aviez besoin qu'elles aient une expérience très simple afin de pouvoir simplement les accepter comme les héroïnes qu'elles sont.

D'autres projets pour Patty jenkins et Gal Gadot

Le duo Patty Jenkins / Gal Gadot semble plutôt bien fonctionner. Après le succès de Wonder Woman 1984 et l'annonce du prochain Wonder Woman 3, ainsi qu'un spin-off sur les Amazones, la mayonnaise prend à Hollywood. Le duo sera également en tête d'affiche d'un film sur Cléopâtre, et Jenkins a encore fait parler d'elle après l'annonce de Disney sur sa participation au prochain spin-off Star Wars : Rogue Squadron.

Patty Jenkins a été la première chez DC suivie par Cathy Yan à la tête de Birds of Prey. Mais depuis même Marvel a compris que des femmes pouvaient s'occuper de films de super-héros, avec Anna Boden pour Captain Marvel, Cate Shortland pour Black Widow, Chloé Zhao (récompensée aux Goldens Globes) aux commandes du prochain film Eternels, Jac Schaeffer pour l'excellente série WandaVision ainsi que Kari Skogland pour le prochain Falcon et le Soldat de l'Hiver.

Un point important à souligner

Peut-être vous êtes vous déjà dit "ça ne changera rien que ce soit une femme ou un homme qui réalise" mais vous vous trompez. Il y a un réel problème de parité et d'accessibilité aux postes de réalisation des films ou séries. Rien que chez Marvel par exemple, depuis la mise en place du Marvel Cinematic Universe, il a fallut attendre dix ans pour que Anna Boden co-réalise Captain Marvel.

Seulement 15 des 100 plus gros succès du cinéma de 2019 ont été réalisés par des femmes. Et seulement deux sont des blockbusters, à savoir Captain Marvel, précédemment cité, et... La reine des neiges 2. Pour comparaison avec la France c'est encore plus simple : aucun des dix plus gros succès français de 2019 n'a été réalisé par une femme. Deux ans plus tard, le vent est en train de tourner et l'implication de Patty Jenkins dans Wonder Woman n'y est pas étrangère.

Lucas, journaliste de formation et de métier et grand amateur de jeux de stratégie, RTS et autres jeux de cartes. Rôliste dans l'âme au dé 20 capricieux. La joie de vivre et le jambon, c'est ça le secret du bonheur.

Articles de Lucas Mollard
Source(s) : Collider
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Commentaires (4)
Vu le succès qu'on été WW Captain Marvel et WandaVision, je veux plus de femmes à la réal ! (Surtout quand on sait ce que les directeurs de Disney ont fait au personnage de Captain Marvel sérieux... Plus grosse déception de Avengers Endgame...
photo de profil de Grançois le chevalier Par Grançois le chevalier, il y a 4 ans Répondre
Sublime cette génération, même en faisant une des pires bouses des 5 dernières années on continue à avoir un boulot et des projets

Uniquement parce qu'on dispose d'un vagin...

We live in a society..
photo de profil de Leibowitz Par Leibowitz, il y a 4 ans Répondre
justement, l'origine des amazones ( ce que voulaient les prod au début ) étaient une très bonne raison pour donner une présences des amazones .. les rendant vindicatives, haineuses et brutales .. mais bon .. semble que sa fait trop victimaire là ..
photo de profil de dudule Par dudule, il y a 4 ans Répondre
Un gros problème d’analyse dans votre article !

Vous comptez le nombre de réalisatrices parmi les plus gros succès du cinéma, alors qu’il faut compter le nombre de réalisatrices ayant été aux commandes d’un film au-delà d’un certain budget.

L’égalité c’est de leur donner des films à responsabilité, donc à gros budget, et non pas d’obliger les spectateurs à aller voir des films qu’ils n’auraient peut-être pas envie de voir, par esprit de parité.
photo de profil de cartoon Par cartoon, il y a 4 ans Répondre
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