Certaines discussions restent les mêmes, même 4000 ans après (BD)
D'une famille à une autre, certaines discussions sont les mêmes. Et pour cause, certaines étapes de l'éducation passent par les mêmes paliers. Même si chaque enfant est unique, certains sujets de discussion abordés demeurent similaires. Celui qui suit, vous l'avez peut-être vécu. Et pour cause, il s'agit de la fameuse tentative de remise en question tentée par votre père à votre attention. "Les enfants d'avant n'avaient pas une vie aussi simple que la tienne". Cette entame, lancée après un énième "j'ai pas le temps", avachi devant la télé, smartphone ou console de jeu dans les mains, est utilisée depuis bien des générations. Et pour cause, les êtres humains vivant à l'époque précédent la nôtre n'avaient pas une vie aussi aisée que celle dont on jouit. Reste à savoir si la méthode a un jour fonctionné, de même que la discussion sur la procrastination.
=> On a toujours la pression du travail. C'est même pire encore, car avec la croissance démographique, les délocalisations, la mécanisation, les emplois ont tendance à se raréfier, d'où la disparition du plein emploi.
=> On est une génération qui a un accès absolument sans précédent aux loisirs. Ça me fait doucement rire quand je lis "génération de branleurs", dans la bouche des quadra ou quinquagénaire. Sauf que, espèce de connard, à ton époque tu n'avais pas internet. Tu n'avais pas autant de chaînes de TV. Tu n'avais pas de smartphones. Tu n'avais pas les jeux vidéos. Bref, tu n'avais pas ces milliards de distractions, qui sont d'autant plus tentantes que la publicité est omniprésente... car il faut bien que le quinquagénaire qui critique tant, puisse toucher son salaire. Eh oui, sans culture, tu as des millions d'emplois qui sautent.
Comment tu veux te concentrer sereinement, avec autant de distractions en tout sens ?
=> Notre génération n'a pas eu une seule année "saine". La génération de mon père, et mieux encore, celle de mon grand-père, n'a pas eu à subir autant les assauts du diesel, et la bouffe était de bien meilleure qualité. On cuisinait plus, on salait moins, on bouffait moins de fast-food. Là encore, "t'as qu'à pas aller au McDo, connard". Moi je réponds : "Tu n'as qu'à te renseigner sur le fonctionnement du cerveau, connard". Les industriels et les publicitaires, savent, depuis quelques années, parfaitement comment titiller le cerveau et le faire craquer. Et même si une fois qu'on a bouffé ce foutu burger, on l'a pas trouvé si bon que ça, dès qu'on recroise l'alléchante pub, on succombe.
[évidemment il s'agit ici d'un propos généraliste, il existe des exceptions, tout le monde n'est pas aussi sensible, ne venez pas me casser les couilles à pérorer que vous êtes des vrais durs anti-McDo qui bouffent que des carottes crues et du quinoa, merci].
=> On est la génération qui galère plus que jamais pour trouver un taff... et quand on trouve, c'est plus merdique : CDI qui tombe en lambeau, 35h qui se raréfient (le 30h c'est tendance askip), emplois de plus en plus loin des domiciles...
Et pour la retraite ? M D R, alors là, mieux vaut ne pas y penser, et ne pas imaginer ce que sera le pays quand viendra l'heure où nous serons trop épuisés pour gagner notre croûte. Y aura-t-il quelqu'un pour nous financer ? Aurons-nous mis assez de côté ? Va savoir !
=> Le coût de la vie n'a pas été si haut depuis un bon moment... la bouffe ne baisse pas, au contraire (le beurre s'y met, en plus ! Quoique là je dis rien car il était sous-payé aux producteurs). Les mutuelles augmentent chaque année, les impôts baissent pas... augmentent même (merci Macron, tu nous régales frère). L'essence, les autoroutes...
Bon ok, à côté, on progresse parfois : trouver un bon forfait téléphone + internet mobile à 10€ est très facile, alors que vers le début des portables, c'était du 20€ ou niet. Netflix permet d'avoir accès à des séries pour beaucoup moins cher que Canal+ ou les coffrets DVD hors de prix. Les bus permettent des voyages intercités plus accessibles financièrement (au détriment du confort et de la rapidité...), etc.
=> Et je garde le meilleur pour la fin : le changement climatique. Eh oui, n'en déplaise à Trump, c'est une réalité. Et même en considérant que l'issue la plus optimiste, ça va faire sacrément mal au cul d'ici 30-40 ans... je sais pas vous, mais moi j'aurai probablement pas plus envie de mourir ou souffrir à 60 ans qu'actuellement à 25 ans. Polluants dans le sol, l'eau, l'air, climat qui part en cacahuète, températures qui font n'importe quoi (ne me dites pas que 17°C à Bordeaux à la mi-février c'est normal !), quel avenir radieux on a !
Alors, qui est encore d'avis que notre génération est la mieux lotie de l'Histoire ?
I love you bro =D