Dossier : 4 théories totalement folles et plausibles sur des cartoons

Chacun d'entre nous a, à un moment ou un autre, imaginé une théorie totalement folle sur la véritable signification d'un film ou d'un dessin animé. Généralement, il s'agit de choses plutôt simples et n'ayant pas la capacité de ruiner votre enfance. On pense par exemple aux références sexuelles cachées dans les Disney. Mais certaines théories de fans sont un peu trop réalistes. Voici quatre théories de fans qui vous feront légèrement regretter le regard innocent que vous aviez lorsque vous étiez gamins. Ah oui : SPOILER ALERT !

#4. Helga est la véritable héroïne de Hey Arnold !

Pour ceux qui ne connaîtra pas, Hey Arnold ! est un dessin animé où l'on suit Arnold (sérieusement ?), un garçon de 9/10 ans qui vit avec ses grand-parents, tandis qu'il expérimente les épreuves de sa jeune vie, se fait des amis et est confronté à différentes situations.

Mais selon le Redditor iSmokeTheXS, le dessin animé est en réalité orienté vers le personnage d'Helga Pataki, l'antagoniste d'Arnold. Il s'agit d'une jeune fille avec un mono-sourcil qui harcèle constamment Arnold et se moque de la forme de sa tête (qui est celle d'un ballon de rugby). Il suffit de lire le nom du dessin animé pour se dire que cette théorie est totalement fumeuse.

Et pourtant, lorsque l'on regarde le dessin animé avec cette idée en tête, il devient d'un coup beaucoup plus triste. Et la théorie semble se confirmer chaque seconde qui passe. Durant tout le générique, c'est Helga qui cri "Hey Arnold !" à répétition. Bon sang, le nom de la série vient en fait de la façon qu'a Helga d'appeler Arnold ! Et cela ne s'arrête pas là. Helga est également le seul personnage a avoir des monologues (généralement au sujet de son amour pour Arnold), l'intrigue étant même coupée pour lui laisser le champ libre. Tout ce qui suit est ensuite présenté de son point de vue !

Helga n'est sans doute pas présentée directement comme le personnage principal car sa vie, si plus intéressante que celle d'Arnold, est beaucoup plus triste et peut-être un peu trop réaliste pour un dessin animé destiné à des enfants. Certes, elle martyrise ses camarades (et particulièrement Arnold), mais c'est à cause d'un père qui la néglige et d'une mère alcoolique. Alors que sa grande soeur Olga est adoré et reçoit toutes les attentions, Helga est totalement oubliée : dans plusieurs épisodes, son père fait référence à elle par "la fille". Helga est également amoureuse d'Arnold mais ne sait pas comment exprimer ses sentiments, et par frustration, relâche sa colère sur lui. Un scénario pareil tiens plus du drame que du simple conte pour enfant.

Le véritable sujet du dessin animé est au final l'obsession d'Helga pour Arnold, en qui elle trouve un sens à sa vie. La théorie est très plausible, et sans doute vraie. Mais il ne faudrait pas oublier que Arnold a lui aussi une vie compliquée : il est orphelin après tout, et n'a jamais connu ses parents. Peut-être qu'au delà du simple rôle principal, c'est la relation entre ces deux personnages qui ont des histoires si différentes et pourtant si similaires qui est au cœur du dessin animé.

#3. Dexter (Le Laboratoire de Dexter) a le syndrome d'Asperger

Dexter a toujours suscité une jalousie folle chez les enfants accros de science. Après tout, le gamin a un immense laboratoire secret sous sa maison et semble disposer de ressources infinies lui permettant de créer tout ce qu'il imagine, de robots tueurs jusqu’à une machine à voyager dans le temps. En bref, c'est l'énorme éclate chez Dexter.

Mais selon cette théorie de TV Tropes, la vie de Dexter n'est pas si rose que ça, puisque le pauvre garçon serait atteint du syndrome d'Asperger. Une théorie qui n'est pas folle quand on regarde la personnalité de Dexter. En effet, ce dernier a des problèmes à interagir socialement avec les autres, des habitudes auxquelles il n'arrive pas à déroger, et s'intéresse à des choses un peu particulières, qui passent loin au-dessus de la tête des gens "normaux". A tout les coups, si on proposait à Dexter de vivre toute sa vie dans son laboratoire, il ne dirait sûrement pas non. Autant de signes que Dexter a en commun avec les personnes atteintes du syndrome d'Asperger.

En admettant que Dexter soit en effet atteint du syndrome d'Asperger, le dessin animé prend un sens totalement différent. En effet, tous les personnages qui nous sont présentés le sont via le point de vue de Dexter. On peut alors se demander si Dee Dee, la sœur de Dexter, n'est pas tout simplement une fille comme les autres et non le monstre abominable et stupide que Dexter voit.

Si son père, présenté comme un incompétent, n'est en fait qu'un homme moyen, Dexter serait simplement déçu qu'il ne soit pas un génie reconnu ou un scientifique de classe mondiale.

Même Mandark, censé être le rival de Dexter et présenté comme le grand méchant de l'histoire, devient bien plus sympathique une fois qu'on arrête de le regarder via les yeux de Dexter. Après tout, son but est de gagner le cœur de Dee Dee, dont il est amoureux, et met tout en œuvre pour gagner une compétition de surf, espérant ainsi attirer l’œil de la sœur de Dexter. Et malgré son échec, il fini par ramener son rival en amour, un autre surfeur, dans son laboratoire, où ils deviennent amis et finissent par oublier Dee Dee.

#2. Toy Story 3 est une référence à l'Holocaust

Avant que vous ne commenciez à hurler au scandale, il faut admettre que Toy Story 3 est un film qui rassemble beaucoup d'éléments joyeux : l'amitié des personnages, le fait de pouvoir compter sur ses proches dans les moments les plus durs, etc. Mais selon le critique cinématographique Jordan Hoffman, le film de Pixar fait totalement référence à l'Holocauste.

Si l'idée peut paraître folle, elle ne l'est pas tant que ça. Dans le scénario du film, les jouets sont abandonnés par Andy, qui est parti à l'université. Hoffman y voit l'histoire des Juifs abandonnés par les nations dans lesquels ils vivaient au début de la Seconde Guerre Mondiale. Woody propose alors de se cacher dans le grenier, mais ils se font attraper et sont envoyés à la garderie Sunnyside, véritable concentration de jouets abandonnés et maltraités par des enfants en furie. Là encore, Hoffman y voit le parallèle des Juifs s'étant cachés, et qui, une fois capturés, ont été envoyés dans des camps de concentration pour y subir le sort tragique que nous connaissons.

Des jouets "maléfiques" empêchent ensuite nos héros de s'enfuir et servent de gardiens à cette prison qu'est la garderie, à l'instar de la police juive, qui aidait les nazis à remplir les trains en direction des camps. Et à cause de ces jouets, les protagonistes du film se retrouvent dans un convoyeur remplit de jouets brisés et conduisant tout droit à un incinérateur.

Il y a même une scène où les jouets se tiennent la main et s'apprêtent à affronter leur destin. Et miraculeusement, ils sont sauvés par les petits jouets aliens, qui représentent clairement le camp des Alliés. Nos jouets-héros finissent par se retrouver dans un lieu où de nombreux jouets vivent heureux et où chacun à sa place, référence à Israël.

#1. Qui veut la peau de Roger Rabbit parle en réalité de la ségrégation

Pour ceux qui ne connaîtrait pas, le film Qui veut la peau de Roger Rabbit prend place dans un monde où humains et personnages de dessins animés (les Toon) coexistent. Le film suit l'histoire de Eddy Valiant, détective qui enquête sur une sombre histoire de meurtre dans laquelle Roger Rabbit est impliqué (et présumé coupable). Eddy Valiant fini par découvrir que le juge DeMort veut tuer tous les Toons de la ville.

Si vous avez du mal à vous rappeler ce film, il vous suffit de taper "Jessica Rabbit" dans Google. Non seulement ça va vous rafraîchir la mémoire, mais ça devrait aussi vous occuper pendant une dizaine de minutes.

Mais selon le post d'un inconnu sur Reddit (l'auteur ayant supprimé son compte), le scénario du film est en réalité une métaphore de la ségrégation des noirs aux États-Unis. L'histoire du film prend place en 1947, ce qui correspond dans notre histoire à l'époque où les lois différenciaient les blancs et les noirs, en avantageant outrageusement les premiers.

Le but du juge DeMort est de forcer les Toon a habiter hors de Toonsville, afin qu'il puisse construire une autoroute pour les humains les plus riches. C'est le principe même de la gentrification (s'approprier un espace occupé par des classes sociales "inférieures" au profit de classes sociales "supérieures"), qui a pris place à Los Angeles lorsque la population noire était repoussée vers la périphérie tandis que la population blanche s'accaparait les zones devenues inoccupées. Autre parallèle, la plupart des personnages de dessins animés sont des artistes, à l'époque une des rares occupations considérées comme acceptable pour les noirs. Les seuls Toon ayant un poste à haute autorité est le juge DeMort, Toon déguisé en humain et plutôt enclin à vendre ses congénères pour son profit personnel.

Jessica Rabbit, dans la scène culte de Why don't you do right, représente également la confusion de beaucoup d'hommes blancs qui étaient fortement attirés par les femmes noires, tout en voyant les noirs comme une espèce inférieure. Et enfin, le sobriquet Toon donné aux personnages de dessins animés est très proche du mot "Coon", insulte à l'époque utilisée envers les noirs, et similaire au "negro" qu'on connaît en France.