Voici notre top 6 des meilleurs films dystopiques
Sur Hitek, nous vous parlons régulièrement de science-fiction, et notamment de nos attentes en matière de Septième Art (pour consulter les oeuvres majeures de SF à venir en 2025, c'est juste ici). Aujourd'hui, nous allons nous pencher sur un genre qui lui est souvent lié, la dystopie. Une dystopie, c'est quoi ? D'après la définition du Larousse, c'est une "société imaginaire régie par un pouvoir totalitaire ou une idéologie néfaste, telle que la conçoit un auteur donné".
Automatiquement, on pense à plusieurs oeuvres marquantes du cinéma dont le récit s'articule autour d'une critique des dérives possibles de la société, reflets des inquiétudes de notre époque. Nous vous proposons de nous pencher sur 6 longs-métrage à regarder absolument sur ces futurs sombres parfois plus vrais que nature (c'est bien ça qui fait peur).
#1 La Planète des Singes (de 1968 à nos jours)
Le concept est vertigineux : trois astronautes américain, égarés dans l'espace-temps, s'écrasent en 3978 sur une mystérieuse planète, habitée par une humanité primitive et par des singes très évolués. Mystérieuse planète qui n'est autre que la Terre, désormais dominée par des primates à la suite d'un cataclysme nucléaire. L'histoire, d'une noirceur terrible, enterre les États-Unis sous les décombres d'un conflit destructeur, lointain reflet de celui de la Guerre Froide, alors principale source d'angoisse des américains.
Réalisé par Franklin J. Schaffner et sorti en 1968, le film, adapté de l'oeuvre de Pierre Boulle (parue en 1963), engendrera un nombre incalculable de suites plus ou moins réussies : depuis 2011, une nouvelle série de films a vu le jour avec La Planète des singes : Les Origines, La Planète des singes : L'Affrontement, La Planète des singes : Suprématie et le très réussi La Planète des singes : Le Nouveau Royaume en 2024. Dans ce reboot de la franchise, ce sont désormais les dangers de l'expérimentation scientifique non contrôlée, motivée par des intérêts financiers, qui sont exprimés à l'écran. Le danger du nucléaire est passé, l'humanité tremble devant les virus et les manipulation génétiques.
#2 Mad Max (de 1979 à nos jours)
Ha, Mad Max... Si vous aussi, vous avez contemplé avec horreur Furiosa flopper au box-office, vous savez déjà que l'avenir de la saga est aussi mal en point que l'univers fictif qu'elle dépeint. Mise en scène par le visionnaire George Miller, l'histoire de ce policier de la route joué par Mel Gibson a su se réinventer bien des années après la sortie du premier film, cette fois-ci sous les traits de Tom Hardy.
Le personnage tentait à l'origine de maintenir l'ordre dans un futur post-apocalyptique où le pétrole a plus de valeur que l'or et où la délinquance gangrène la société, il essaye désormais de survivre -et c'est tout. Dans le viseur du réalisateur australien ? La menace d'un désastre écologique, où l'eau serait réservée à une élite, les corps difformes et malades et les femmes infertiles. Les ressources de la planète s'épuisent, et notre planète autrefois verdoyante n'est plus qu'un désert sans fin où on s'entretue pour une goutte de gasoil... Des considérations écologiques et féministes très actuelles.
#3 Starship Troopers (1997)
STARSHIP TROOPERS (1997) pic.twitter.com/FyuL5hzP68
— ULTRABLAST (@ultrakillblast) March 7, 2025
Paul Verhoeven, comme vous le savez peut-être si vous êtes familier de son oeuvre, n'est pas un cinéaste joyeux. Le réalisateur néerlandais, à l'époque établi aux États-Unis, venait de signer Showgirls (1995), un film longtemps méprisé par le public et un de ses pires échecs commerciaux. Deux ans plus tard, il décide d'emmener son public dans un futur lointain aux relents totalitaires : dans une société sous contrôle, une élite est chargée d'assurer la cohésion (et le bonheur ?) du peuple avec une propagande bien ficelée face à une menace alien.
Cette utopie collectiviste a depuis bien longtemps annihilé l'individu, et offre un troublant miroir avec ce qu'elle prétend combattre. Après tout, dans le film, les insectes extraterrestres géants que combattent les héros ont exactement le même discours que notre armée d'humains... La propagande de l'armée a infiltré toutes les strates de la société et balayé le concept de libre-arbitre. Un vrai cauchemar.
#4 Terminator (de 1984 à nos jours)
On ne présente plus ce classique absolu du cinéma signé James Cameron, un des rares films à appartenir au courant de la TechNoir. Cette appellation fait écho à la boîte de nuit où se réfugient les héros de Terminator, Kyle et Sarah. Elle mêle science-fiction et film noir, dans des films où la technologie est présentée comme une entité néfaste, destructrice, mortelle.
Le récit s'inscrit dans la sous-catégorie des dystopies dans lesquelles l'intelligence artificielle, généralement sous forme d'une dangereuse machine, se retourne contre l'homme. Ici, l'homme signe sa propre perte dans sa quête effrénée du progrès au sein d'une ambiance sombre, réaliste et violente, sans échappatoire (ou presque). Sans surprise, le cyberpunk Blade Runner appartient également à ce mouvement.
#5 L'armée des 12 singes (1995)
Dix ans après Brazil, où il explorait les conséquences d'une dystopie totalitaire sur un individu en proie à l'injustice d'un système qui l'exploite, Terry Gilliam s'attaque à la peur suscitée par les virus. Dans L'armée des 12 singes, l'humanité est condamnée, et contrairement à Terminator, envoyer un messager dans le passé afin de prévenir la catastrophe qui s'annonce n'empêchera pas celle-ci de se produire.
Toujours très à son aise dans le rôle d'un individu lambda entraîné dans une aventure catastrophique bigger than life, Bruce Willis se retrouve coincé dans une boucle temporelle inéluctable, à l'origine de laquelle il assiste lui-même à sa mort alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Avec les progrès sans fin de la science et la récente épidémie de Coronavirus, le film se teinte d'un air de réalisme tout-à-fait terrifiant...
#6 Hunger Games (de 2012 à nos jours)
Il serait injuste de résumer Hunger Games à du contenu jeunes adultes. Alors que Suzanne Collins vient de sortir un nouveau roman, Lever de soleil sur la moisson, qui sera adapté par Lionsgate au cinéma en 2026, nous avons à coeur de rendre hommage à une des meilleures sagas dystopiques du grand écran. Dans un futur proche, une élite (encore une !) a asservi le peuple en le condamnant à le divertir. Comme le pain et les jeux des Romains, le Capitole organise des "télé-réalités" cruelles où des jeunes gens pauvres, issus de 12 Districts, s'entretuent avec à la clé la récompense ultime : pouvoir se nourrir à leur faim.
Soumis à l'autorité absolue de dirigeants complètement déconnectés de la réalité, les districts se voient sans cesse rappeler, via une propagande efficace, leur infériorité... Avec en bonus, une vraie réflexion sur les dérives de la télé-spectacle, dont on se demande sérieusement quelles sont les limites.
Et vous, quel est votre film dystopique préféré ?
Classique dystopique incroyable !!!!!