Amazon : Jeff Bezos a un plan pour séduire les Français, en s'inspirant de ce chef d'oeuvre de Pixar
Si sa plateforme de streaming Amazon Prime Video est de plus en plus plébiscitée en France (7 millions d'abonnés, chiffres arrêtés en 2022), et ce notamment grâce à son pass Ligue 1, le géant de l'e-commerce ne fait pas l'unanimité chez les Français. Mais la firme a un plan pour rattraper son retard et vous draguer. Et il s'inspire de ce chef d'œuvre de l'animation créé par Pixar.
pointée du doigt, mais utilisée par les français
Si aux Etats-Unis, Amazon est très apprécié notamment pour sa logistique et son efficacité, en France, c'est plus compliqué. L'entreprise de Jeff Bezos est notamment épinglée pour son fort impact climatique avec ses milliards de colis distribués partout sur la planète, sa pratique de l'évasion fiscale, pour concurrencer d'une façon jugée "déloyale" les petits commerces, pour le fait d’exploiter ses salariés ou encore de tuer les petits commerces de centre-ville, et notamment les librairies.
Pour autant, Amazon reste utilisé : au moins 1 Français sur 3 achète via la plateforme (soit environ 22 millions de personnes). De plus, le président Emmanuel Macron a même décoré Jeff Bezos de la Légion d'Honneur au mois de février dernier. Dès lors, il y a un argument pour Amazon de séduire la France.
c'est quoi le projet Ratatouille ?
La firme de Seattle l'a bien compris, et s'est activement penchée dessus. Ce projet de séduction s'appelle le "Projet Ratatouille". Tiré du célèbre dessin animé de Pixar, dans lequel un rat réussissait à se faire accepter grâce à ses talents culinaires, le but de ce projet est ni plus ni moins pour Amazon de redorer son blason dans l'Hexagone, et plus particulièrement auprès des Français.
Pour mettre en place son plan d'action, dont le projet a été lancé il y a environ trois ans selon les sources de Bloomberg, le géant de l'e-commerce tente la drague à l’aide de publicités télévisées locales, de promotion sur les produits français vendus sur Amazon via une appellation "Made in France", du rachat des droits de la Ligue 1 (le championnat français de Football), et d’études censées démontrer l’impact économique positif de ses entrepôts.
D'autre part, la firme a obtenu sa place au Salon de l'Agriculture de Paris en mars dernier pour faire la promotion des producteurs français, via sa “boutique des producteurs”. L'idée : "fanciser" Amazon, selon les termes d’une source approché par le média Bloomberg.
Depuis plus de 20 ans, notre ambition est de gagner la confiance de nos clients en ayant un impact positif sur les territoires, en offrant un service de qualité, une offre large de produits et des prix bas, et ce, malgré l’augmentation du coût de la vie. Et, comme beaucoup d’entreprises, nous souhaitons informer sur la façon dont nous nous engageons au sein des territoires.
Par exemple, nous avons investi plus de 16 milliards d’euros en France depuis 2010, notamment pour innover et développer nos infrastructures. Nous mettons à disposition de nos plus de 20 000 salariés en France un environnement de travail moderne et sûr. Nous accompagnons la croissance de plus de 13 000 petites et moyennes entreprises françaises qui vendent sur Amazon, et qui ont réalisé un chiffre d’affaires à l’export de plus de 1 milliard d’euros sur les deux dernières années. Par ailleurs, nous soutenons également le paysage culturel et sportif français, à travers les productions originales Prime Video et l’acquisition de droits sportifs.
Nous pensons que nos clients veulent en savoir plus sur notre contribution et c’est pourquoi, alors que nous allons continuer à investir et à soutenir les territoires dans les mois et années à venir, nous continuerons également à informer sur ces réalisations, s'est fendu un porte-parole d'Amazon lors d'un communiqué.
Cette méthode n'est pas sans rappeler celle qu'a opérée le géant du fast-food Mc Donald's, qui a entamé un vaste plan de communication afin de soigner son image auprès des Français (notamment via le lancement du McBaguette, et en multipliant des accords avec des agriculteurs locaux) après le démantèlement de l'un de ses restaurants en 1999 à Millau par l'écologiste et altermondialiste José Bové.
ça correspond bien à Jeff Bezos ça ^^