Aposimz : marionnettes et science-fiction au menu de ce manga de dark fantasy par le créateur de "BLAME!"

8 novembre 2018 à 15h55 dans Art

Après les excellents BLAME! et Knights of Sidonia, Tsutomu Nihei revient sur le devant de la scène avec Aposimz, une nouvelle œuvre de science-fiction dystopique, qui se concentre sur un astre artificiel rempli de marionnettes, où la vie ne tient qu'à un fil et les ennemis sont nombreux et puissants. 

Aposimz : marionnettes et science-fiction au menu de ce manga de dark fantasy par le créateur de

un des piliers du genre revient avec une nouvelle œuvre de dark fantasy

Après avoir séduit via des scénarios crus, violents et souvent opaques, Tsutomu Nihei livre ici une nouvelle expérience littéraire : Aposimz. Dans l'univers de cette œuvre, Aposimz n'est autre qu'un astre artificiel de 120 000 km (environ 10 fois la Terre) dont la majeure partie est constituée d'un espace souterrain recouvert de megastructures, supposées indestructibles. À sa surface, l'œuvre de Nihei suit les (més)aventures d'un groupe de marionnettes, qui tente de survivre malgré les conditions extrêmement difficiles qui régissent la surface de l'astre. 

Mais alors que leur quotidien se déroule sans accroc, une fille étrange poursuivie par des soldats de l'Empire va bouleverser leur quotidien, et ce pour de bon. Avant de déguerpir, la jeune fille, Titania de son nom, leur confie un code et sept projectiles, capables de changer le monde. Un cadeau empoisonné et extrêmement convoité, qu'il convient de protéger quoiqu'il arrive, pour le bien d'Aposimz dans son intégralité. Derrière cet univers digne d'un roman d'Asimov, Tsutomu Nihei ne s'éloigne pas de son style habituel et rempile pour un univers apocalyptique et cru, dans lequel la mort peut arriver à chaque tournant. 

Image extraite du manga "BLAME!".

Des paysages ternes, mais grandioses aux marionnettes pleines de mystères, Aposimz captive, de par son univers étrange et mystérieux. Le scénario avance à pas feutrés, sans jamais trop en dévoiler. Certains seront immédiatement captés, quand d'autres arqueront un sourcil en se questionnant sur ce qu'ils viennent de lire. Cet univers, tout de blanc et de noir vêtu, est mis en valeur par les traits fins des dessins, qui viennent ici accentuer le côté frigide de l'astre. Aposimz ne manque pas d'attiser les références avec les précédentes œuvres du mangaka, détail que les adeptes du genre remarqueront avec plaisir. 

Néanmoins, Aposimz reste accessible et contemporain, ne délaissant pas les néophytes. Pour ceux qui seraient intéressés, sachez que le tome 1 d'Aposimz est disponible dès le 7 novembre 2018 en librairies ou sur Amazon, juste ici

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Après un Master en Journalisme à l'IEJ, j'intègre définitivement la rédaction d'Hitek en 2017. Passionné de jeux vidéo, de nouvelles technologies, de science-fiction et de pancakes, je me complais à partager mes centres d'intérêts avec le plus grand nombre. Toujours partant pour un Jägerbomb en terrasse.

Articles de Guillaume Chagot
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Commentaires (6)
Blame ! c'est juste une oeuvre d'art !
photo de profil de Yondu Par Yondu, il y a 6 ans Répondre
Pour moi, Tsutomu Nihei est le Enki Bilal du manga !!!
je suis over-fan de son style !
photo de profil de sammmmh Par sammmmh, il y a 6 ans Répondre
Le manga a l'air bien, mais c'est quoi la différence entre de la science-fiction et de la dark-fantasy au faite ?
photo de profil de LeBourdonViolacé Par LeBourdonViolacé, il y a 6 ans Répondre
D'après ce que j'ai compris au fil de mes lectures la dark fantasy c'est un univers plutôt sombre mais qui se passe dans un univers où il n'y a pas de la technologie de fou où s'il y en a c'est grâce a la magie alors que la SF il n'y a pas de la magie mais des capacités due a une mutation ou des technologies de fou

PS: je peux me tromper
photo de profil de LinkVavite Par LinkVavite, il y a 6 ans (en réponse à LeBourdonViolacé) Répondre
Non c'est ça, en gros fantasy = Monde magique SF = Énorme technologique (mais de façon irréaliste, qui fait penser à de la magie)
photo de profil de LeBelge Par LeBelge, il y a 6 ans (en réponse à LinkVavite) Répondre
Le terme est mal employé.
La dark fantasy c'est Berserk, à savoir une oeuvre qui utilise les codes de la fantasy (les codes des contes et du merveilleux) tout en y racontant des drames et en dépeignant un monde très violent dont le ton est à la fois cynique et sombre.

L'oeuvre de Nihei est de la pur SF dystopique nihiliste.
Il n'utilise en aucun les codes de la fantasy ni dans sa structure ni dans ses effets narratif, même si on peut y trouver des références discrètes. Ca reste de la SF sublimative qui pousse très loin ses concepts. Il est toujours question d'humanité qui a dépassé le stade de la chair, ayant sombré dans le transhumanisme le plus absolu, au point que le concept d'humanité (avec lequel l'auteur joue constamment) n'ai plus qu'un sens mystérieux qui nous fait nous questionner sur cette définition pour nous même. Ce qui est l'un des principes fondamental de la science fiction. Il fait dans le gigantisme avec lequel il s'amuse des perspective pour nous faire sombrer dans l'ivresse des profondeurs, dans le cynisme pour nous surprendre et nous positionner à la place des protaganistes pour nous rappeler la fragilité absolue de l'existence, et certains concepts SF sont tellement avancé qu'il frôle avec le fantastique.

Je vous invite à voir sur youtube l'émission Mythologics qui en fait une description passionnante.
photo de profil de pwet Par pwet, il y a 6 ans (en réponse à LeBourdonViolacé) Répondre
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