Netflix : ce monstrueux show coréen est inspiré d'ignobles faits réels
Les programmes venus de Corée du Sud ont le vent en poupe. Après de nombreux longs-métrages très appréciés, le triomphe de Parasite, auréolé de la Palme d'or du Festival de Cannes ainsi que de l'Oscar du meilleur film, a popularisé ce cinéma parfois méconnu. Plusieurs séries originaires du pays ont aussi généré un beau succès, à l'image de All of Us Are Dead. Impossible de ne pas citer Squid Game, véritable phénomène de par le monde malgré des retours inégaux. Si la saison 2 du programme à succès est très attendue par ses aficionados, le projet a aussi donné lieu à une émission de télé-réalité britannique. Aujourd'hui, focus sur un show récemment sorti dont l'ancrage fait froid dans le dos. Attention, spoilers.
Une bien sombre période
Baptisé La Créature de Kyŏngsŏng – il s'agit de l'ancien nom de la ville de Séoul -, le programme ne cache nullement sa nature : il est ici question d'un récit fantastique, mais aussi historique et horrifique. L'atmosphère sombre et travaillée du programme n'a pas été choisie au hasard, loin de là, puisque le projet s'inscrit comme une série d'époque. En effet, l'intrigue de la récente proposition de Netflix se déroule au printemps 1945 dans un Séoul colonial, soit à une période extrêmement rude pour le pays.
Au cœur des événements, un certain Jang Tae-sang, jeune homme riche et puissant chargé de retrouver la trace d'une femme disparue. Dans sa quête, il va pouvoir compter sur une fille et son père. Au fil de leurs recherches, les protagonistes ne tardent pas à découvrir les bas-fonds de l'hôpital Ongseong, réquisitionnés par l'armée japonaise. Comme évoqué plus haut, la Corée est sous la domination de ces derniers et notamment du lieutenant Kato, qui mène des expériences interdites sur des adultes comme des enfants...
une ignoble réalité
La Créature de Kyŏngsŏng propose une réflexion poussée sur ce qu'est l'humanité. En ce sens, la série est basée sur une triste réalité. En effet, pareille unité a bien été fondée entre les années 1932 et 1933 sur ordre impérial avec, à sa tête, un certain Shiro Ishii. Comme dans la série, cette dernière a réalisé des expériences sur des civils, et ce, sous couvert de recherches pour "la prévention des épidémies et la purification de l'eau". Dans les faits, d'innombrables vivisections sans anesthésie ont eu lieu, de même que des recherches sur la peste, le choléra ou encore le typhus. Des travaux faisant tristement écho à ceux de Josef Mengele au camp de concentration d'Auschwitz. Des centaines de milliers d'innocents ont péri directement ou non dans cette entreprise, dont l'existence a été révélée en 1981 par le biais d'un rapport scientifique puis du roman La Goinfrerie du Diable, écrit par Seiichi Morimura.
Bien plus tard, l'unité 731 est finalement reconnue responsable d'innombrables crimes contre l'humanité. A noter que le gouvernement japonais n'a admis l'existence de pareil programme qu'en 2002, soit 57 ans après son démantèlement, par le biais d'un tribunal. Ses membres n'ont pas été inquiétés : d'après Taketoshi Yamamoto, professeur d'histoire à l'Université Waseda, un document prouverait que les décisionnaires auraient été graciés par l'occupation américaine, et ce, en échange de leurs découvertes... Comme le rapporte Geo.fr, en juin dernier, des archéologues chinois ont découvert les restes de ce qu'ils pensent être le plus grand bunker de cette unité aussi infâme que mortifère.
La première partie de la saison 1 de La Créature de Kyŏngsŏng est d'ores et déjà disponible dans le catalogue de la plateforme au logo rouge. Ses volets finaux seront, quant à eux, dévoilés à compter du 5 janvier 2024.
Ta oublié ou pas du tout chercher pourquoi on à interdit la peine de mort en France.