Assassin's Creed Shadows : les premiers avis sont là, Ubisoft sauve les meubles
À deux petits jours de la sortie tant attendue d'Assassin's Creed Shadows (le 20 mars 2025) la presse spécialisée dans le jeu vidéo brise enfin l'omerta en livrant ses grands tests sur cette nouvelle aventure Ubisoft, qui - rappelons-le - prend place dans le Japon féodal du XVIème siècle. L'occasion pour nous de faire un point presse destiné à ceux qui n'auraient pas le courage de décortiquer toutes les critiques, mais qui veulent savoir si le jeu parvient à s'affranchir d'une formule en monde ouvert rébarbative qui déçoit depuis plusieurs années.
Assassin's Creed Shadows : Les premiers avis sont tombés
Ubisoft ne doit surtout pas se rater... Dès la parution des premiers opus d'Assassin's Creed, les fans ont tout de suite manifesté leur intérêt à l'égard d'un jeu de la licence se déroulant dans le Japon féodal. Aussi, l'annonce d'Assassin's Creed Shadows aurait dû être accompagnée d'acclamations de la part des joueurs.
Pourtant, c'est un autre son de cloche que l'on a attendu, et depuis plusieurs mois, Ubisoft coule sous les polémiques, notamment à cause du personnage de Yasuke - un choix qui a fait scandal au Japon. Encore récemment, une séquence de gameplay a dévoilé qu'Ubisoft avait employé le vidéaste Louis-san pour un second rôle, mais face au tollé, l'entreprise a modifié la voix du personnage. Face à toutes ces controverses, nous pouvions qu'être intrigués concernant la réception du jeu vidéo par la presse spécialisée. Tout de suite un tour d'horizon !
Le cadre est beau et maîtrisé, les deux protagonistes se complètent même si l'un est clairement mieux loti que l'autre, et la structure du monde ouvert fonctionne et laisse le joueur libre de ses actions. Une liberté certes au détriment de la narration qui s'en retrouve moins engageante. Tout n'est pas parfait, et Ubisoft ne tient probablement pas son jeu rupture, mais le bon supplante largement le moins bon. Il ne fait aucun doute que Shadows résonnera fort avec beaucoup, malgré tout, et que les autres devront reconnaître ses qualités indéniables. - IGN
On s'agace des travers habituels des mondes ouverts d'Ubisoft, qui joue pourtant ici son va-tout : l'avalanche d'indicateurs et de notification, la surcouche de menus, les jauges de niveaux. Niveaux d'ennemis, niveaux d'équipement, niveaux de régions, niveaux de l'arbre de compétences, sans oublier les 56 toiles de chanvre et 33 fils de soie que nous réserve chacun des minuscules coffrets du jeu : Assassin's Creed Shadows raffole des nombres, au point d'abîmer l'immersion du joueur. - Le Monde
Avec Assassin's Creed Shadows, Ubisoft prouve une fois de plus que ses studios ont un vrai talent pour créer des univers et des mondes à part entière. Pour ceux qui aiment les open-world et le Japon féodal, nul doute que cet épisode offrira le dépaysement attendu. Côté gameplay, la complémentarité et les styles de jeu de Naoe et Yasuke sont vraiment rafraîchissants et on sent que des efforts ont été fournis, à différents niveaux, pour essayer de faire évoluer la formule. Malgré tout, si quelques éléments changent, le coeur même de la saga est toujours aussi présent dans la manière dont on aborde les contenus du jeu, sources de défauts qu'on lui connaît depuis longtemps : la redondance des activités, l'IA qui aboutit à des combats vite machinaux et une histoire un peu plate, même si elle a des moments épiques. En définitive, Assassin's Creed Shadows est un épisode efficace, grand public et divertissant, mais le manque de finition et les soucis récurrents de la série font que cet opus se heurte à un plafond de verre qui l'empêche de côtoyer les plus hauts sommets. - JeuxVideo. com
Assassin's Creed Shadows manque parfois de panache et de foi en ses choix. Est-ce que c'est ce qui lui manque pour se complaire dans l'excellence ? Probablement. Est-ce que cela en fait un jeu moyen pour autant ? Certainement pas. Shadows est un voyage aussi dépaysant que prenant qui peut compter sur la complémentarité de ses deux guides. Que ce soit au niveau du gameplay comme de l'histoire, le jeu réussit à prendre aux tripes sans que l'on prie pour que ça s'arrête. Influences et bonnes idées s'assemblent pour réunir sous la même bannière deux formules que tout oppose et deux personnages que rien ne relie, du moins en apparence. Un tour de force qui s'avère être, contre tout attente, la suite logique de l'évolution d'une licence qui avait besoin de faire le point pour sortir de l'ombre et se rapprocher de la lumière. - Gamekult
Assassin's Creed Shadows démontre la maîtrise d'Ubisoft dans sa formule. Cependant, cette dernière est éculée et malgré les nouveautés proposées par ce volet, l'ennui nous rattrape bien vite. Shadows est un bon jeu, mais ne surprend jamais vraiment, que ce soit par son monde ouvert et ses mécaniques. Un titre qui, malgré quelques idées intéressantes, comme le fait d'avoir deux personnages très différents, reste dans la droite lignée de Valhalla. Les adeptes seront aux anges, les autres n'y verront qu'un jeu tiède, au mieux une aventure divertissante pendant quelques heures. - Phonandroid
Assassin's Creed Shadows tente d'offrir une expérience immersive dans le Japon féodal, mais souffre de choix de game design discutables, d'une trame narrative oubliable et de limitations techniques persistantes. Si le gameplay asymétrique entre Naoe et Yasuke est une bonne idée sur le papier, il peine à trouver un équilibre, avec l'infiltration de Naoe relativement bien intégrée à l'ADN de la saga, tandis que le combat frontal offert par Yasuke s'avère plutôt générique. l'Anvil Engine montre toujours ses limites face à la concurrence, notamment sur les animations et l'IA, souvent incohérent, comme trop souvent sur les productions d'Ubisoft. Pourtant, malgré les défauts et lacunes que la série traîne derrière elle comme un boulet, le jeu reste globalement agréable à parcourir, notamment pour ceux à la recherche de l'ambiance séduisante du style nippon. Certes, le jeu n'atteint pas l'excellence et souffre d'un développement chaotique, mais il reste un plaisir coupable, un titre imparfait qui, à défaut de révolutionner la saga comme nous aurions été en droit d'espérer, parvient à offrir quelques moments immersifs et satisfaisants. - JV France
Ubisoft ne semble - à lire ces lignes - pas se décider à abandonner la formule de l'open world générique bardé de points d'interêts, de quêtes secondaires surchargées manquant d'interêt, et d'une redondance dans son approche, qui lasse passé les 20 à 30 heures de jeu. La faute aussi à l'écriture d'une histoire qui manque de panache et à une IA qui accuse toujours le poids des années. Malgré tout, tous les testeurs sont unanimes : le jeu est plaisant à parcourir et l'univers féodal japonais, dépaysant et immersif à souhait, ravira les amateurs du genre. Reste à jeter un oeil aux premiers chiffres de vente du jeu afin de savoir si Ubisoft parvient à éviter un nouveau flop.